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Des lendemains qui chantent…

A To Lose comme ailleurs, à l’arrivée de la trêve hivernale, c’est toujours la même limonade: plus de 4000 bâtiments et logements réquisitionnables par l’Etat et presque rien de fait. Comme d’habitude, de grand discours, 200 places d’accueil d’urgence supplémentaire obtenues après une lutte des travailleurs sociaux durant ces dernières années, mais bien loin de combler les besoins réels : est-ce vraiment cela le problème ?

La préfecture et ses sbirs se cachent derrière cet argument pour justifier les expulsions de squats et mener la vie dure aux nombreuses personnes qui essaient de trouver une alternative à tout cette de-mer ! Ou bien en prétextant encore qu’elle ne ferait qu’appliquer des décisions de justice : FOUTAISE !!

Nous savons très bien, et cela nous a été démontré à chaque passage devant les tribunaux, qu’il n’y a aucune impartialité judiciaire. Que nous arrivions avec des dossiers bétons, des avocats qui déchirent tout, le verdict est toujours le même, c’est devenu mécanique : EXPULSION IMMEDIATE !

 

En plus d’une défense de la propriété privée à tout prix au détriment du droit au logement, c’est une grosse mascarade politico-judciaire qui se trame ici. Nous ne sommes pas dupe, nous n’avons vraiment rien à attendre d’un parti, quel que soit sa couleur, ni de l’«Etat », ni du reste. Nous le savions déjà et la réaffirmons. La résignation est un suicide quotidien, alors nous réquisitionnons des bâtiments pour nous loger et nous organiser entres premier-e-s concerné-e-s, pour trouver des alternatives à l’horizon brumeux et muré qu’ils nous imposent. Malgré la répression et les procès, malgré les expulsions qui s’enchaînent. Il faut croire que des familles, des gamin-e-s, des trimard-e-s sont mieux à la rue… L’Etat sait trier les bons citoyens des mauvais !

 

Dernière réquisition en date, le 11 rue des trois renards (place St-Sernin), bâtiment destiné à héberger les archives d’un musée. La mairie sait trouver des fonds pour la culture, mais c’est une autre limonade quand il s’agit de loger des personnes en galère, parce que trop pauvres, trop étrangères, souvent pas assez blanches, et dans tous les cas trop parasites. Désormais, dans ce lieu, nous voulons organiser nos vies comme bon nous semble : par la solidarité, l’entraide, l’autonomie et l’autogestion.

Nous ne voulons plus nous excuser de vivre, ils nous disent qu’il n’y aucune solution, nous leur répondons que c’est eux le problème. Ici et maintenant, rencontrons-nous, organisons-nous.

 

Tout pour tou-te-s, Pouvoir au peupe !!

soirée/CONCERT de soutien samedi 5 Octobre

concert05102013

“Un été à la CREA”, nouveau clip!

Bilan d’un été 2013 où comme toute l’année, la CREA subit une répression sans pitié et continue de se battre sans répit !

http://youtu.be/rRhKgLLuqxk

faites tourner!

Expulsions – Réquisitions : l’Etat choisi ses pauvres

Communiqué de presse de la CREA du 3 aout 2013

 Alors que les problèmes de logement se poursuivent à Toulouse comme ailleurs, que le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) estime qu’il y a “urgence à agir” pour les quelque trois millions d’enfants pauvres en France, dans un avis sur leur “situation alarmante” publié lundi 8 juillet 2013, la réalité de l’arbitraire se poursuit.

Alors que, à Toulouse, les prises en charge des familles dans les hôtels s’arrêtent (6 familles remises à la rue depuis 2 semaines) et cela va se poursuivre durant tout l’été pour les 26 familles restant hébergées dans ces conditions inadaptées.

Alors que le 115 de Haute-Garonne est dans l’incapacité de trouver des solutions aux personnes qui l’appellent encore : hier, pour 187 demandes d’hébergement d’urgence, 155 refus ont été prononcés dont 34 envers des familles (soit 138 personnes).

Rappel des faits : Avril 2011, la réquisition du 70 Allées des Demoiselles, immeuble de 5 étages, ouvre la voie vers des lieux de vie d’un nouveau genre : la mise en œuvre d’activités sociales, dont le logement, par les acteurs eux-mêmes. Dans un élan partagé par beaucoup de riverain.e.s mais aussi de Toulousain.e.s ainsi que de la fédération nationale des centres socio-culturels, le Centre Social Autogéré séduit. Pendant un an et demi, ce lieu a permis de soustraire plus de 50 personnes aux conditions extrêmes de la vie à la rue, mais aussi de favoriser scolarisations, créations, réflexions, rencontres, ateliers divers, etc. le tout dans un contexte de bonne humeur et de lutte sociale.

Le propriétaire, le ministère des solidarités et de la cohésion sociale, fera tout pour nous en empêcher. Il demande l’expulsion d’urgence des occupant.e.s et leur remise à la rue. Cependant, la justice donne raison aux habitant.e.s : l’Etat sera débouté du référé en 1ère instance sur la base d’une absence de projet et de la contradiction sur les questions de sécurité (bâtiment prétendument insalubre, et situation supposément plus sûre à la rue).

Deuxième épisode : Le Tribunal Administratif ordonne l’expulsabilité alors qu’il n’en a pas la compétence. En effet, cette décision sera annulée par le recours en appel du 7 mars 2013.

Malheureusement, cette procédure n’empêchera pas le propriétaire de recourir aux forces de l’ordre pour remettre à la rue les 9 familles et 10 personnes isolées.

Il aurait tout simplement pu attendre et chercher des solutions qui lui incombent, comme le rappelle  l’ordonnance du Conseil d’Etat du 10 février 2012, au lieu d’expulser et s’empresser d’installer un projet sur 2 étages seulement, ce qui empêche de fait la résolution du litige juridique. Ce stratagème aurait pu passer inaperçu mais l’apparition de la halte de nuit, dans ces conditions, pose problème, selon les professionnels de l’urgence sociale pour qui cette structure reste une nécessité. La cohabitation précédente avait pourtant produit des effets positifs sur la vie de toutes les personnes, voisin.e.s, habitants de la Maison Goudouli…

Alors que ces familles se retrouvent à naviguer de squat en squat, que le nouveau centre social autogéré, où vivaient 50 personnes, a été expulsé vendredi dernier, qu’un autre bâtiment de même taille, a été expulsé le mardi suivant, nous avons réinvesti notre maison, le 70 allées des Demoiselles, le lundi 29 juillet 2013 au soir, afin d’y revivre et d’y recréer un centre social autogéré.

Chaque matin, à partir de 7h, un petit déjeuner devant le lieu sera organisé pour tous. N’hésitez pas à re-venir nous rencontrer.

Au plaisir de vous revoir dans ce quartier.

Voici l’histoire de X., tabassé par la police ou la banalité de la férocité de l’Etat.

Toulouse, juillet 2013

« La nuit, de manière générale, correspond au temps de l’absence de règles. On fuit un monde fatiguant, bruyant, enfermant dans des systèmes. Les gens se sentent libres, vivants. […] On croit que tout est permis. Il n’y a plus de règles, plus d’interdits, plus de barrières, donc plus de droit. On a le sentiment que la nuit nie le droit, on l’oublie volontairement. Tout est plus violent la nuit : le face-à-face, la fuite éventuelle, l’humanité ou la sévérité. Tout est plus pur aussi. Les noctambules diront qu’ils ont le sentiment que tout est possible la nuit. Les policiers le diront également. »

Michel Felkay, Donner sa vie au quotidien. Travail de policie en BAC, L’Harmattan, 2003., p104. M.Felkay est commissaire de police, chargé d’une BAC de nuit.

“I’m not free but I’m working on it”
“Je ne suis pas libre mais j’y travaille”

Stevie Wonder

Le quartier Arnaud Bernard est le dernier quartier populaire du centre-ville de Toulouse. Situé entre le quartier d’affaires (Compans Cafferelli) et la luxueuse Mairie du Capitole, nourri de l’immigration populaire nord africaine, ce quartier ne correspond pas aux perspectives du grand projet de métropole européenne.  “On sent bien qu’on fait tâche”, c’est le sentiment partagé par tous ceux qui fréquentent cette place et lui donnent son caractère populaire. Le quartier est donc visé comme priorité en matière de rénovation urbaine par les politiques, les entreprises et les médias locaux. Cette rénovation urbaine est basée sur des déplacements de population – les plus en galère – pour laisser place à des quartiers bourgeois, c’est bien une guerre aux pauvres: harcélement  policier, chasse aux “gibiers” sans papiers, destruction culturelle du quartier, programme de vidéo-surveillance massif, droit de décision de la mairie sur l’installation des commerces au nom de “la mixité”… Arnaud Bernard est ainsi désigné comme “zone criminogène” par la préfecture, ce qui autorise la police à y contrôler qui elle veut, quand elle veut en utilisant les méthodes qu‘elle veut. Sur cette place, les classes populaires en général, les Noirs et les Arabes en particulier, ont pour lot quotidien rafles, extorsions, chantages et brutalisations de la part de la police.

Dans la nuit du 22 juin 2013, la place s’anime et la fête échauffe les esprits des flics qui regardent et encadrent de loin, n’osant pas s’attaquer à autant de monde mais cherchant quelques proies à ramener au poste: des Mises A Disposition (MAD), c’est-à-dire des bons points pour leurs carrières. Au fil de la soirée, le quartier se vide peu à peu. Au milieu de la nuit, vers 3h du matin, un groupe d’amis dont X. fait partie, composé en grande partie de basanés et ayant tous en commun les traits du style vestimentaire populaire, tentent de calmer une altercation dans la rue.  Surgissent des hommes  qui selon les témoins surveillaient la scène depuis un moment. L’un d’eux saisit par la gorge le plus basané du groupe: Y., le colle contre le mur en l’insultant, lui confisquant en plus ses papiers. Y. n’a jamais pu récupérer son titre de séjour. Cette technique policière porte un préjudice terrible et semble bien banalisée dans ce quartier comme dans tant d’autres.

Rien n’indiquait alors qu’il s’agissait de policiers. Les récits des témoins l’assurent : ces hommes étaient habillés en civil  (jeans, baskets, sweat…), ne portaient pas de brassard « police » et ne se sont à aucun moment signalés comme tels. Le groupe d’amis saisit qu’il sagit de la police lorsque trois de ces hommes se jettent sur X. Ils le clouent au sol (il fait 1m70 et 70 kg), frappant ainsi une première fois sa tête contre le bitume et lui mettent les menottes dans le dos. Ecrasé au niveau de la poitrine par le poids de trois policiers, il semble s’étouffer. Effrayés par la brutalisation  des policiers et entendant les suffocations de X., ses amis tentent de calmer les policiers. Ils se font insulter (“faites la taire cette connasse!”…) et taper à coups de matraque. Les nombreux hématomes qu ils portent et la cheville foulée de Z, l’une d’entre elles.eux en témoignent.
À chaque fois que X. tente de faire savoir qu il s’asphyxie, les policiers renforcent la compression.

Au bout de quelques minutes, X. semble KO, toujours maintenu au sol sur le ventre, visage à terre et menotté dans le dos, il est relevé par la chaine des pinces par un policier.  Le policier applique ainsi toute la force nécessaire pour relever ces 70 kg en tirant sur les menottes, elles-mêmes serrées au maximum. La douleur est telle que les hurlements de X.  effraient la foule qui assiste à la scène. Son poignet gauche se fracture à deux endroits différents et des contusions restent toujours visibles à l’emplacement des menottes. Le policier le traine sur une dizaine de mètres en direction de leur voiture. Au moment de le faire entrer sur la banquette arrière, il envoie cogner sa tête contre la carrosserie avant de l’y jeter. Direction le commisariat,  en attendant, dans la voiture, X. reçoit insultes et claques de la part des policiers. Même procédé au moment de sortir de la voiture, un policier le tire de toute force par la chaine des menottes, son poignet est déjà fracturé, puis lui cogne la tête contre la carrosserie.  Toujours menotté au dos, il le pousse de dos et par derrière à l intérieur du commissariat. Au passage d’un couloir, un policier place sa main derrière la nuque de X. et projette sa tête contre le mur. Il est fait de même par un agent de police  pour ouvrir une lourde porte battante, on y envoie la tête de X s’éclater contre la paroie. Puis il est jeté au sol, sur le carrelage d’un couloir, face contre terre. Une fois encore sa tête frappe le sol.

X. est laissé là, probablement une heure. À de nombreuses reprises, il hurle de douleur, supplie que quelqu’un lui desserre les menottes ne serait-ce que d’un cran. Il reçoit comme réponse des insultes et du mépris.
Il entend par la suite les policiers faire des remarques sur lui en consultant son dossier. X. est engagé dans la CREA (Campagne pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion) ainsi que dans les luttes contre les violences policières. Reconnu comme tel par les policiers, il reçoit des coups de pieds dans les côtes.
Nous savons à quel point la police sert à écraser toute forme de lutte.

Plusieurs fois, il suffoque et se relâche complètement pour arriver à respirer. Aucun policier en  civil ou en uniforme, ni gradé ni auxiliaire, ne cherche à savoir s’il est vivant ou mort, ne s’inquiète de sa situation de santé, ne le relève ou ne l’assied sur un banc. C’est l’ensemble des policiers de ce commissariat qui s’est alors rendu coupable de non-assistance à personne en danger. L’absence de réaction de chacun des fonctionnaires de cette institution face à cette scène démontre bien que ces méthodes sont banalisées et normalisées. Plusieurs policiers ont passé X. à tabac, tous les policiers d’un commissariat l’ont laissé proche de l’agonie, l’Etat en est pleinement  responsable.

Au bout de plusieurs heures, un policier finit par relever X. en empoigant de nouveau la chaîne des menottes, il hurle encore, son poignet le faisant atrocement souffrir.
Finalement, une équipe de jour composée de nationaux en uniforme l’embarque vers l’hôpital. Il est admis à 6h14 aux urgences selon son « bulletin de situation » délivré par le CHU de Purpan. Ces policiers le refilent à des infirmier.e.s.
Durant cette nuit au commissariat, à aucun moment ne lui fut signifié de garde-à-vue, ni proposé d’avocat ni de médecin. Bien sûr, il n’a pas été auditionné car il aurait été bien évidemment impossible de l‘interroger dans cet état devant une caméra et un avocat. Aux alentours de 10h, X. apprend des policiers qui l’ont amené à l’hôpital qu’il était jusqu’à présent en garde-à-vue alors même qu’ils lui signifient que cette dernière est “terminée”. Ces policiers le laissent alors à l’hôpital sans aucun document attestant ni son arrestation ni son passage au commisariat.

X. est par la suite opéré par l’équipe du service de traumatologie qui certifie et décrit les lésions suivantes: fracture trans-scapho-péri-lunaire au niveau de son poignet gauche, contusion de la cheville droite, traumatisme facial avec hématome de l’hémi-face droite, oedème péri-orbitaire, et plaie quasi-transfixiante de la lèvre inférieure. Il lui est également certifié que ses lésions entraînent une incapacité temporaire totale de 60 jours, une incapacité provisoire partielle de 8 jours, et cela “sous réserve de complications”.

Après trois jours passés à l’hôpital, le 24 juin, à sa sortie, X. se rend au service de la médecine légale. Le médecin légiste découvre qu’il a aussi le tympan percé et atteste d’une longue liste de traumastismes et de blessures (voir en fin de texte):
Ces traumatismes physiques, les séquelles psychologiques et leurs souvenirs perdureront longtemps après les faits.

Cette histoire n’est pas celle de “brebis galeuses” au sein de la police ou de quelques “mauvais” policiers  mais bel et bien de l’institution policière. Il n’y a pas “d’accidents” ni de “bavures”. Ce sont les méthodes habituelles d’intervention et de gestion des interpellés par la police dans ce quartier, méthodes qui ont été appliquées sans retenue sur X. Ce sont les techniques normales de chasse et d’écrasement des pauvres menées par la police toute l’année dans tous les quartiers populaires de France et en particulier dans ceux qu’elle doit nettoyer pour faire la place aux bourgeois. Par la suite et dans la même logique, le 17 juillet 2013, à l’endroit exact où X. avait été arrêté un mois auparavant, de nombreux policiers parmi lesquels des équipes de la BAC et des CRS venus en renfort ont employé lacrymogènes et flashball pour disperser des habitants  révoltés suite à une descente de police devant la salle de prière musulmane de la rue de l’Hirondelle, en plein Ramadan.

X. a eu beaucoup de chance malgré tout : il n’a pas été tué, contrairement à tant d’autres hommes généralement plus “bazanés”. Pour les 6 premiers mois de l’année 2012, pas moins de 12 vies avaient été volées par la police, principalement des pauvres, des Noirs et des Arabes. X. n’a pas succombé à une clef d’étranglement comme Hakim Ajimi tué à Grasse en 2008, menotté et écrasé par la BAC. X. n’est pas mort suite aux coups des policiers comme Ali Ziri à Argenteuil. Il n’a pas pris une balle policière dans le dos comme Amine Bentounsi à Meaux, Il n’a pas été mortellement blessé dans un véhicule de police comme Liamine Dieng à Paris, ni tazé, gazé et tabassé comme Mahamadou Marega à Colombes. A la différence de Yassin Aibeche, Lahoucine Aït Omghar, Zyed Benna, Mohammed Ben Maamar, Wissam El Yamni, Jamal Ghermaoui, El Mahjoub Gmili, Nabil Mabtoul, Youcef Mahdi, Sofiane Mostefaoui, Lakhamy Samoura, Tina Sebaa, Moushin Sehhouli, Abou Bakari Tandia, Bouna Traoré et tant d’autres X. est en vie et se remet progressivement de ses blessures. Que toutes celles et ceux, tué.e.s par la police et la prison reposent en paix. Solidarité complète avec les luttes des familles et des proches pour la dignité, la justice et la vérité.
Au vu de la façon dont ils et elles sont traitées, nous savons qu’il n ‘y a rien à gagner du côté de l’institution judiciaire. Nous pensons aussi à Trayvon Martin, à sa famille et à ses proches aux Etats-Unis. Ici comme là-bas, nous faison face aux mêmes systèmes. L’immense majorité des procès, de longues et exténuantes batailles menées par les familles des personnes agressées et/ou tuées par la police, n’aboutissent qu’à des non-lieux pour les forces de l’ordre, les confortant ainsi dans leurs méthodes d’actions et leur férocité.
Nous savons par avance que nous ne gagnerons rien en portant plainte contre les policiers qui ont tabassé X. mais nous voulons démasquer et dénoncer publiquement le fonctionnement de la police dans nos quartiers populaires, entre autres à Arnaud Bernard. En solidarité avec celles et ceux qui, privés de papiers et/ou enchainés par leurs conditions ne peuvent faire entendre leurs voix et traîner en justice ceux qui les agressent, les harcèlent et les humilent continuellement. Nous avons décidé de porter plainte car ce récit est celui du quotidien ici. Pour ne pas laisser le silence et les médias recouvrir les violences policières, pour faire entendre nos voix.
Solidarité avec toutes les insoumissions quotidiennes, toutes les résistances et les révoltes face à la police, ici et partout !

Des proches, des ami.e.s et des camarades de X., Y. et Z.,
des membres de la CREA, des gens d’Arnaud Bernard et des personnes solidaires.

Liste des blessures subies par X et établies par la médecine légale de Toulouse le 24 juin 2013:

*extrémité céphalique :
– région temporale droite : lésion ecchymotique érythémateuse ovalaire de 3 cm de diamètre,
– sur la paupière inférieure et supérieure de l’oeil droit : visualisation d’hématome violacé, débutant à l’angle interne et se terminant à l’angle externe avec présence d’une hémorragie sous-conjonctivale dans le quadrant externe de l’oeil droit,
– pommette gauche : plaque parcheminée horizontale, rectangulaire, mesurant 5 cm de long x 1,5 cm de haut,
– oreille gauche, sur l’ensemble du cartillage de l’oreille et sur la face postérieure de celle-ci : visualisation de multiples lésions à type d’hématomes violacés,
– une perforation du tympan gauche,
– au cuir chevelu, en région occipitale gauche : lésion ecchymotique érythémateuse de 5 cm de diamètre,
– lèvre branche supérieure droite de l’extrémité distale : visualisation d’une plaie oblique vers le bas et la gauche sur laquelle sont positionnés des points de suture.
A noter une contusion de l’ensemble de cette lèvre.

*membre supérieur gauche :
– le patient présente le bras en immobilisation par une attelle thermoformée antérieure,
– visualisation d’un pansement sur la face dorsale du poignet et de l’extrémité inférieure de l’avant-bras que nous ne retirons pas pour les besoins de l’examen,
– présence d’un oedème diffus sur l’ensemble de la main.

*membre supérieur droit :
– en regard de la face dorsale du poignet : un liseré érosif, croûteux, linéaire de 8 cm de long,
– sur la face dorsale de la main, en regard des têtes des articulations des IVème, IIème et IIIème rayons de la main : visualisation de lésions croûteuses infracentimétriques. Ces mêmes lésions sont présentes en regard des articulations  interphalangiennes proximales des IIème, IIIème, IVème et Vème rayons.

*région dorsale :
– en région lombaire gauche, à 15 cm de la ligne médiane : importante plaque érythémateuse avec des érosions croûteuses punctiformes s’étendant sur une zone de 10 cm de diamètre, compatibles avec un mécanisme de production par griffure.

*membre inférieur droit :
-présence d’un volumineux hématome en regard de la maléole interne et externe, visualisation d’un hématomeérythémateux débutant au-dessus du talon et s’étendant jusqu’au tiers moyen de la face latérale latéro-externe du pied.
– sur le sur le tiers distal de la face externe de la jambe droite : volumineux empattement avec présence d’un hématome verdâtre oblique vers le bas et la gauche, mesurant 15 cm de long X 5 cm de haut,
la marche est réalisée avec des douleurs à l’appui. Le pied peut être posé en totalité.

docu sur le mouvement anarchiste en Tunisie

Le peuple veut la chute du systeme

An V de la revolution tunisienne

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http://cine2000.org/le-peuple-veut-la-chute-du-systeme.html

affiche chute du systeme

 

Tourné et monté en mars-avril 2013, ce documentaire, libre et gratuit, part à la rencontre de diverses composantes du mouvement anti-autoritaire tunisien. Il porte les paroles de groupes organisés et d’individus : le Mouvement Désobéissance, la lutte contre le Forum Social Mondial, des activistes de rue ou des syndicalistes de base, une mutuelle agricole, un projet culturel autogéré… Il pose un regard sur le développement d’idées et de pratiques anarchistes et autogestionnaires au coeur du processus révolutionnaire en Tunisie. Il se veut être un outil, peut-être une arme, pour construire la solidarité internationale et renforcer le mouvement d’émancipation mondial dont l’un des actes fondateurs fut le soulèvement de Gafsa en 2008.

1h11 min –

Le Centre Social Autogéré expulsable sans délais

On est chez nous !

Le 18 janvier un Centre Social Autogéré ouvrait ses portes au 2, rue du Faubourg Bonnefoy à Toulouse. La Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion a investi avec rage, nécessité et bonne humeur ce bâtiment suite à des expulsions en chaîne par la Préfecture cet hiver.
Ce bâtiment avait été squatté précédemment, puis expulsé durant l’été 2012. Nous l’avons réoccupé alors qu’il était à nouveau vide depuis 6 mois. Aujourd’hui, ce sont 45 personnes qui vivent dans les lieux, ainsi qu’un espace où les gens peuvent se rencontrer, échanger et proposer toutes sortes d’activités libres et gratuites à destination de tou.te.s.
La Mairie, propriétaire du bâtiment, veut y faire des logements intermédiaires (ou dit de « transition »). Elle nous a convoqué au Tribunal d’Instance le 24 mai dernier afin de s’assurer qu’on serait bien expulsé.e.s. Le 7 juin, la décision a été rendue, nous sommes expulsables sans délais. Le droit à la propriété étant érigé en principe absolu, il balaie nos solidarités et nos espaces de vie, d’activités, de discussions, de collectif.
Ce jeudi 13 juin, des habitantes du Centre Social, ainsi que des soutiens se sont entretenus avec des adjoints de Mme Touchefeu (adjointe au maire chargée entre autres de l’habitat et de la cohésion sociale). L’équipe de la mairie s’est engagée à ne pas nous expulser avant le 5 juillet afin que les enfants aillent jusqu’au bout de leur année scolaire et que les dossiers DAHO (Droit à l’Hébergement Opposable) que nous avons déposés à la Préfecture pour tous les habitants reçoivent une réponse.
Ces DAHO sont un mince vernis social qui donne aux bénéficiaires l’illusion pendant 3 jours d’être logés, puis reviennent à la case départ et qui permet à la Préfecture lorsqu’elle rend une décision positive de se déresponsabiliser de ses obligations en donnant 3 pauvres nuits d’hôtel. Et la mairie et la Pref s’en satisfont hypocritement.
Nous ce qu’on croit surtout, c’est qu’avec ces dossiers, la Mairie et la Préfecture possèdent un recensement précis des habitants du CSA et de la configuration des lieux, la BAC étant passée le jour même du rendez-vous à la mairie. Ils sont prêts pour nous expulser !
Malgré tout, on ne se laisse pas abattre, nous continuons à vivre ensemble et à faire des choses ensemble et par nous-même. Le CSA, c’est notre maison, notre lieu de vie, là où nous nous rencontrons, nous créons du lien. On sait très bien qu’il n’y a rien d’autre à attendre de la Mairie que les miettes qu’elle nous propose.
La mairie et la Pref auront beau nous mettre la pression et essayer de nous disperser, nous continuerons de nous organiser par nous-même parce que c’est comme ça qu’on veut vivre !

Organisons la résistance ! Halte à toutes les expulsions !

Les habitants du CSA et des membres de la Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion
Venez discuter, nous rencontrer, nous soutenir au 2 rue du Faubourg Bonnefoy

 

Programme du centre social autogéré : ateliers, activités, événements…

Expulsions en plein hiver, d’autres bâtiments menacés d’expulsion, la lutte continue!

Depuis le 1er novembre, la trêve hivernale est commencée. Pendant cette période particulièrement dure compte tenu des conditions météorologiques, en théorie la préfecture expulse avec moins de facilité/avec plus de parcimonie. Ces derniers temps, elle nous a montré le contraire. Les camps de l’île du ramier et de la poudrerie, le 40 rue Béteille et le 35 rue du professeur Jammes ont été expulsés entre novembre et janvier.  Ceci ayant pour conséquence de remettre à la rue plus d’une centaine de personnes, avec pour seule consolation de l’hébergement en hôtel sous des conditions strictes. Les personnes de nationalité roumaine ou bulgare, ayant reçu une obligation de quitter le territoire ou qui n’ont pas d’enfants sont exclues des dispositifs d’aides sociales et ne peuvent bénéficier d’un accès aux centres d’hébergement d’urgence.
Après des tentatives de rendez-vous avec la préfecture, qui avec son mépris habituel n’a pas donné suite à nos demandes, nous nous sommes pointéEs au conseil municipal. Le but était d’être reçuEs et de poser un rapport de force. L’adjointe au logement, Mme Touchefeu, a donc quitté le conseil pour nous recevoir. Encore une fois elle nous a baladé. Elle nous a dit que les expulsions ne sont pas de son fait, mais que, après tout, si on squattait un bat appartenant à la mairie, elle serait plus en mesure de retarder l’expulsion.
Alors on l’a écouté, et depuis le 28 décembre 2012 un bâtiment appartenant à Habitat Toulouse, filiale de la mairie de Toulouse, a été réquisitionné. Le 115 étant toujours autant saturé, il n’a pas les moyens de répondre aux demandes importantes de places au chaud. Ce bâtiment va devenir un centre d’hébergement d’urgence géré par l’association ESPOIR. Un dialogue est entamé. Nous sommes, la CREA et l’association ESPOIR, devant la même situation d’inertie de la part des pouvoirs publics. Nous avons simplement décidé d’utiliser des moyens différents face au manque de logements sur Toulouse. Nous mettons donc la mairie devant ses responsabilités une fois de plus. Nous expulser de ce lieu serait du foutage de gueule. Y rester, pour nous, serait se mettre à dos une association avec qui nous avons envie d’avancer et de trouver des terrains de luttes communs. Dilemme.
Pendant ce temps, d’autres bâtiments réquisitionnés par la CREA sont menacés d’expulsion. La plupart de ces bâtiments sont destinés à la destruction, d’autres à la vente. Il n’y a donc pas d’urgence pour les propriétaires à récupérer leurs « biens ». En attendant ces lieux ont repris vie, accueillent des activités, des rencontres ou simplement des gens qui apprennent à mieux se connaître et à vivre ensemble. Nous ne lâcherons rien. Hiver comme été, il y a pas moyen de se laisser expulser tranquillement. Nous avons besoin de votre soutien, de la manière qui vous semblera la plus adéquate. Pour faire trembler l’État qui nous enferme dans nos situations de pauvres. Pour augmenter le rapport de force. Pour se rencontrer et construire ensemble tous nos rêves.
Un expulsion, 10 occupations comme disait le slogan ? Eh ben on l’a fait ! Et on le refera.
À bientôt !

Cantine Libre et Populaire au Dakar

Une cantine pour se rencontrer, pour partager un repas. Pour manger des trucs trop bons en payant selon nos moyens. Pour permettre à tout le monde de venir, pas comme au resto, pas comme dans n’importe quel endroit marchand. Faire une cantine pour créer un moment sans chefs ni spécialistes, pour seul but que de se rencontrer, simplement, se découvrir des points communs, en tant que damnéEs de ce cette société, en tant que pauvres, et pourquoi pas s’allier.

Un lundi sur deux, des motivéEs de la CREA, mais pas que, vous invite à venir casser la croute.

A 20h ce lundi 7 janvier, on verra pour les suivants.

Repas à prix libre, boissons à prix fixe.

Ça se passe au Dakar, 12 avenue de Lyon, Toulouse, Bonnefoy!

A lundi!

appel à rassemblement de soutien devant le TGI de Toulouse Mardi 16 octobre 2012 à 11H

Depuis un an et demi, la campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ouvre, avec les premières et premiers concernées (familles avec enfants, femmes et hommes en galère, étudiant-e-s précarisé-e-s, travailleurs pauvres….) des bâtiments laissés vide par la spéculation immobilière et les organisateurs de la misère sociale.

Tous ensemble, nous n’attendons plus rien de l’Etat car nous avons compris qu’il ne fait pas partie de la solution mais du problème.

Preuve en est qu’à chaque fois que par nous-même, nous trouvons les moyens de se loger, de créer des espaces libres et gratuits, avec des activités faites par toutes et tous et pour toutes et tous, il nous envoie ses flics pour nous remettre dehors, et même parfois, sans passer par la justice, cette vaste mascarade faîte pour légitimer qu’il faut remettre les gens à la rue et laisser des bâtiments vides pourrir tous seuls.

Mardi 19 octobre 2012, 1 bâtiment où vivent des familles avec enfants passent en procès.

Au 9, rue du Faubourg BONNEFOY, des familles expulsées le 8 octobre du 22, rue Demouilles y vivent depuis cette expulsion.

Toutes ces familles habitent “sans droit ni titre” ces bâtiments car elles n’ont aucun choix pour se loger.

Nous appelons à un rassemblement massif le 16 octobre 2012 devant le tribunal de grande instance de Toulouse (2, place Jules GUESDE), tribunal incompétent à juger de cette affaire, à 11H pour montrer que nous ne sommes pas du tout d’accord avec cette politique qui criminalise les populations que la Préfecture et la Ville méprisent, jettent à la rue constamment et qui offrent comme seul dialogue possible, les procès et les expulsions.

Nous demandons l’arrêt inconditionnel de toutes les procédures d’expulsion et de toute exécution des jugements ordonnant l’expulsion de toute personne.

Un autre bâtiment est aussi menacé d’expulsion. Le 35, rue du Professeur JAMES.

Nous ne lâcherons rien et ils ne nous fairont pas taire!

Les bâtiments libérés par la campagne ont été construits par des ouvriers et il est logique que ce soit des travailleurs pauvres, leurs enfants, des femmes en galère, des étudiants et autres précarisés qui les libèrent pour s’y loger et créer d’autres formes de vie collective, ouvrir des lieux libres et gratuits pour organiser des activités ludiques, sociales et politiques.

FACE A LA VENGEANCE D’ETAT AUTODEFENSE POPULAIRE

PASSONS A L’ATTAQUE ET CONTINUONS A S’ORGANISER ENSEMBLE!

Pour nous contacter : creatoulouse [at] squat [dot] net

Pour suivre le mouvement : creatoulouse.squat.net

APPEL A RASSEMBLEMENT DEVANT LE TI DE TOULOUSE LE 19 OCTOBRE 2012 A 9 H

Depuis un an et demi, la campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ouvre, avec les premières et premiers concernées (familles avec enfants, femmes et hommes en galère, étudiant-e-s précarisé-e-s, travailleurs pauvres….) des bâtiments laissés vide par la spéculation immobilière et les organisateurs de la misère sociale.

Tous ensemble, nous n’attendons plus rien de l’Etat car nous avons compris qu’il ne fait pas partie de la solution mais du problème.

Preuve en est qu’à chaque fois que par nous-même, nous trouvons les moyens de se loger, de créer des espaces libres et gratuits, avec des activités faites par toutes et tous et pour toutes et tous, il nous envoie ses flics pour nous remettre dehors, et même parfois, sans passer par la justice, cette vaste mascarade faîte pour légitimer qu’il faut remettre les gens à la rue et laisser des bâtiments vides pourrir tous seuls.

Vendredi 19 octobre 2012, deux bâtiments où vivent des familles avec enfants passent en procès.

Au 12, chemin de Bitet des familles y vivent depuis bientôt un an maintenant dans un bâtiment “appartenant” à la Ville de Toulouse qui demande leur remise à la rue sans aucun délai.

Au 29, rue des Champs Elysées, ce sont quelques familles expulsées du 22, rue Demouilles le 8 octobre dernier qui y vivent. Le “propriétaire” de ce bâtiment, une SCI, demande elle aussi leur remise à la rue sans délai.

Toutes ces familles habitent “sans droit ni titre” ces bâtiments car elles n’ont aucun choix pour se loger.

Nous appelons à un rassemblement massif le 19 octobre 2012 devant le tribunal d’instance de Toulouse (40, avenue Camille PUJOL) à 9H pour montrer que nous ne sommes pas du tout d’accord avec cette politique qui criminalise les populations que la Préfecture et la Ville méprisent, jettent à la rue constamment et qui offrent comme seul dialogue possible, les procès et les expulsions.

Nous demandons l’arrêt inconditionnel de toutes les procédures d’expulsion et de toute exécution des jugements ordonnant l’expulsion de toute personne.

Un autre bâtiment est aussi menacé d’expulsion. Le 35, rue du Professeur JAMES.

Nous ne lâcherons rien et ils ne nous fairont pas taire!

Les bâtiments libérés par la campagne ont été construits par des ouvriers et il est logique que ce soit des travailleurs pauvres, leurs enfants, des femmes en galère, des étudiants et autres précarisés qui les libèrent pour s’y loger et créer d’autres formes de vie collective, ouvrir des lieux libres et gratuits pour organiser des activités ludiques, sociales et politiques.

FACE A LA VENGEANCE D’ETAT AUTODEFENSE POPULAIRE

PASSONS A L’ATTAQUE ET CONTINUONS A S’ORGANISER ENSEMBLE!

Pour nous contacter : creatoulouse [at] squat [dot] net

Pour suivre le mouvement : creatoulouse.squat.net

 

campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion assemblée générale

Depuis un an et demi, la campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ouvre, avec les premières et premiers concernées (familles avec enfants, femmes et hommes en galère, étudiant-e-s précarisé-e-s, travailleurs pauvres….) des bâtiments laissés vide par la spéculation immobilière et les organisateurs de la misère sociale.

Tout-e-s ensemble, nous n’attendons plus rien de l’Etat car nous avons compris qu’il ne fait pas partie de la solution mais du problème.

Preuve en est qu’à chaque fois que par nous-même, nous trouvons les moyens de se loger, de créer des espaces libres et gratuits, avec des activités faites par toutes et tous et pour toutes et tous, il nous envoie ses flics pour nous remettre dehors, et même parfois, sans passer par la justice, cette vaste mascarade faîte pour légitimer qu’il faut remettre les gens à la rue et laisser des bâtiments vides pourrir tous seuls.

Cbaque jeudi, il y a la campagne de réquisition, d’entraide et d’autogestion. C’est le moment où l’on peut s’informer, où ensemble nous prenons des décisions au consensus pour régler les problèmes quotidients : trouver un lieu pour y vivre, s’entraider quand un bâtiment de la campagne est en danger (procès, risque d’expulsion), trouver un moyen pour récupérer ce que l’on a besoin (nourriture, meubles,…), organiser ensemble des actions, des événements…

Alors si tu connais un bâtiment vide, que toi-même tu n’as pas de niche, ni de demeure, que tu veux participer à cette campagne….

VIENS A 19H A L’AG DE LA CREA

ATTENTION : SUITE A L EXPULSION DU 22 L AG AURA LIEU AU NOUVEAU ATELIER SLOLI SITUE 9 RUE DU FAUBOURG BONNEFOY

Pour contacter le mouvement : creatoulouse [at] squat [dot] net

Pour suivre et s’informer sur les avancées du mouvement : creatoulouse.squat.net / demosphere31/facebook : centresocialautogere

C’est quoi tout ce bleu?

C’est la couleur qui s’accompagne du bruit des bottes qui viennent écraser les espaces de liberté qui suffoquaient déjà. C’est l’expulsion maintenant et manu militari par la justice et son bras armé, la police, du CREA-CSA au 22, rue demouilles. Pour 97  personnes, dont 35 gamins, c’est : « plus de maison, plus de toit, ce soir démerde toi ! ».
Depuis le 3 septembre, on avait fait d’un bâtiment vide, un bâtiment vivant.
Le 22 rue demouilles c’était un vrai lieu de vie, un centre social autogéré avec des projets d’activités, tels qu’une cantine populaire, une crèche autogérée, des ateliers : de sports de combat, de sérigraphie, de danse, de vélos, des cours de français et d’alphabétisation, un journal mural et un espace automédias, bref, un lieu d’organisation, de solidarité et d’entraide. Dans cet espace libéré, on s’amusait, on se cultivait, bref on vivait bien sans que ça coûte walou à personne. Sauf que lorsque l’autogestion fonctionne et coûte que dalle,
pour le grand capital, c’est mal! Et ses ardents défenseurs, les pouvoirs publics, sortent l’artillerie lourde pour nous dégager.
Pour nous, pas question de se laisser faire, notre maison on la défend !
En ne laissant pas passer inaperçue cette expulsion certes, mais aussi en interpellant l’URSSAF, notre cher propriétaire ainsi que cette perfide préfecture. Leurs réponses : l’expulsion. Ou l’expression du mépris le plus profond pour toute une partie de la population. Réprimer la pensée et punir l’acte, c’est la symphonie du moment. Pour les pouvoirs publics, mieux vaut virer tout le monde ! C’est qu’ils sont pressés de recouvrir le trou de la Sécu en revendant leur bat’, que ça fait 6 ans qu’ils essaient. Et quand une bande « d’indésirables » se ramène pour y vivre, d’un coup les futurs acheteurs
se   bousculent   au   portillon.   Vaste   mascarade   habituelle   des   spéculateurs   et   autres organisateurs de la misère, on y croit plus mais on a grave la rage. Parce que se faire expulser de sa maison sous des prétextes fallacieux, ce n’est pas une blague.  La violence de l’État qui remet les gens à la rue et s’en lave les mains après, ce n’est pas une blague non plus.
On défend notre maison, notre lieu de vie, nos choix de vie aussi face à des forces armées qui veulent nous écraser et nous faire taire. Ce bâtiment qu’on a libéré de la spéculation, dont on a rendu l’usage à toutes et tous, l’État, sa justice et ses keufs veulent nous en virer et ça te concerne aussi !

ILS NE NOUS FERONT PAS TAIRE, ON CONTINUE !
NIQUE SA MAIRE LA REINSERTION !
TOUT POUR TOU?TE?S, POUVOIR  AU PEUPLE !

Assemblée générale ce soir à 19h à l’Atelier Vélo, 9, rue du Faubourg Bonnefoy

Le CREA et des membres de la campagne Zéro personne à la rue
creatoulouse.squat.net // creatoulouse [at] squat [dot] net

Les habitant-e-s du 22, rue Demouilles expulsables à tout moment RASSEMBLEMENT AU TGI MERCREDI 10 OCTOBRE A 8H

Les habitant-e-s et habitants du 22 rue Demouilles ont fait l’objet d’un procès truqué! Le Président du TGI a estimé qu’il n’y avait pas d’habitants, ce qui justifiait notre expulsion sous 48H! La blague….

Cette décision politique permet ainsi à la Préfecture de Haute-Garonne qui met la pression sur le propriétaire et ce dernier de nous jeter au plus vite à la rue!

Dès qu’ils ont reçu le jugement, les habitant-e-s du 22, rue Demouilles ont saisi le juge de l’exécution pour demander des délais pour qu’ils puissent avoir le temps de se retourner et que les habitants, dont une trentaine de gamins ne soient pas remis à la rue brutalement!

Ils ont aussi fait appel et saisi en urgence le Président de la Cour d’appel pour demander l’arrêt de l’exécution du jugement!

Malgré le dépôt de ces recours la menace d’expulsion du propriétaire et de la Préfecture de Haute-Garonne est toujours là!

Ce n’est qu’après la décision du juge de l’exécution et du Président de la Cour d’appel être reportée dans le temps!

Encore faudra-t-il qu’ils acceptent nos demandent, ce que nous croyons très peu envisageable, ce système de justice étant fait par les bourgeois et pour les bourgeois pour écraser les pauvres chaque jour, les exploiter, les opprimer…toujours plus !

Venez en masse Mercredi 10 octobre à 8H devant le Tribunal de Grande Instance (Palais de Justice) pour soutenir les habitants et dire non à toutes les formes d’expulsion que les gouvernements successifs pratiquent de plus en plus pour ne pas nous laisser reprendre ce qui appartient à toutes et tous!

tout pour tout-e-s

autodéfense populaire

pouvoir au peuple