Des lendemains qui chantent…

A To Lose comme ailleurs, à l’arrivée de la trêve hivernale, c’est toujours la même limonade: plus de 4000 bâtiments et logements réquisitionnables par l’Etat et presque rien de fait. Comme d’habitude, de grand discours, 200 places d’accueil d’urgence supplémentaire obtenues après une lutte des travailleurs sociaux durant ces dernières années, mais bien loin de combler les besoins réels : est-ce vraiment cela le problème ?

La préfecture et ses sbirs se cachent derrière cet argument pour justifier les expulsions de squats et mener la vie dure aux nombreuses personnes qui essaient de trouver une alternative à tout cette de-mer ! Ou bien en prétextant encore qu’elle ne ferait qu’appliquer des décisions de justice : FOUTAISE !!

Nous savons très bien, et cela nous a été démontré à chaque passage devant les tribunaux, qu’il n’y a aucune impartialité judiciaire. Que nous arrivions avec des dossiers bétons, des avocats qui déchirent tout, le verdict est toujours le même, c’est devenu mécanique : EXPULSION IMMEDIATE !

 

En plus d’une défense de la propriété privée à tout prix au détriment du droit au logement, c’est une grosse mascarade politico-judciaire qui se trame ici. Nous ne sommes pas dupe, nous n’avons vraiment rien à attendre d’un parti, quel que soit sa couleur, ni de l’«Etat », ni du reste. Nous le savions déjà et la réaffirmons. La résignation est un suicide quotidien, alors nous réquisitionnons des bâtiments pour nous loger et nous organiser entres premier-e-s concerné-e-s, pour trouver des alternatives à l’horizon brumeux et muré qu’ils nous imposent. Malgré la répression et les procès, malgré les expulsions qui s’enchaînent. Il faut croire que des familles, des gamin-e-s, des trimard-e-s sont mieux à la rue… L’Etat sait trier les bons citoyens des mauvais !

 

Dernière réquisition en date, le 11 rue des trois renards (place St-Sernin), bâtiment destiné à héberger les archives d’un musée. La mairie sait trouver des fonds pour la culture, mais c’est une autre limonade quand il s’agit de loger des personnes en galère, parce que trop pauvres, trop étrangères, souvent pas assez blanches, et dans tous les cas trop parasites. Désormais, dans ce lieu, nous voulons organiser nos vies comme bon nous semble : par la solidarité, l’entraide, l’autonomie et l’autogestion.

Nous ne voulons plus nous excuser de vivre, ils nous disent qu’il n’y aucune solution, nous leur répondons que c’est eux le problème. Ici et maintenant, rencontrons-nous, organisons-nous.

 

Tout pour tou-te-s, Pouvoir au peupe !!

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