Tag Archives: Manif

Manif du 17 novembre en sons

Du son a été pris lors de la manif du 17 novembre. Il est disponible ici : Sons en lutte – Manif contre toutes les expulsions du 17 novembre 2012

On remercie les copainEs de Canal Sud pour la prise de son.

D’ailleurs, une mardi sur deux, entre 13 et 14h, le crea a son émission sur Canal Sud, 92.2. La prochaine, c’est mardi 4 décembre!

 

 

Face à toutes les expulsions, autodéfense populaire !

Suite à l’expulsion du Centre Social Autogéré du 22 rue Demouilles le lundi 8 octobre, la centaine d’habitant-e-s et la Campagne pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion se sont de nouveau retrouvés à la rue. Cet immense bâtiment, laissé vide depuis 6 ans, est donc retourné au silence après un mois de vie, d’expériences, d’activités diverses et de rencontres. C’est un hélicoptère du GIPN et 200 flics qui sont venus nous expulser et nous en arracher. A Notre-Dame-des-Landes, depuis plusieurs semaines, sur les terres ciblées pour le projet d’aéroport de Vinci à Nantes, c’est plus de 1000 keufs et trois hélicos qui tentent de virer et raser tous les lieux occupés, et ça, pour la modique somme d’un million (1 000 000!!) d’euros.

Ailleurs en France, différents collectifs se mobilisent, s’organisent et agissent sur les questions de logement. A Paris, un nouveau bâtiment vide depuis un an a été ouvert par le Collectif des mal-logés acharnés et certain-e-s du 260 rue des Pyrénées (38 rue des bois – 19ème), c’est une trentaine d’habitant-e-s qui en ont été sauvagement expulsé-e-s dans la soirée du 22 octobre. A Nantes, le collectif Précarité 44 a réquisitionné un bâtiment public samedi 14 octobre, qui a été expulsé depuis. A Grenoble, le collectif du 22 rue des Alpes a aussi ré-ouvert à deux reprises, le second bâtiment tient, il vit et devient un espace d’habitation collective pour des demandeurs d’asile.

Dans le cadre du week-end d’action nationale du 13 au 15 octobre, on est allé faire mousser une fontaine du centre-ville, histoire d’apporter notre contribution à l’opération “Toulouse ville propre”. Le principal objectif de cette nouvelle politique locale ? Aseptiser nos rues, notamment en virant les habitants dits “indésirables” des quartiers populaires à travers, entre autres, les Grands Projets de Ville (GPV).
L’un d’eux s’attaque justement au quartier Bonnefoy : la ligne grande vitesse (LGV) doit y passer, la gare sera aménagée pour accueillir des TGV hors de prix, et le quartier réhabilité pour y attirer bobos, cadres et autres friqués. Et les gens du quartier ? Pour eux commencent déjà les expropriations, bientôt ce sera les expulsions, sans parler des coups de pressions quotidiens. Ce grand projet industriel et urbain est décidé et mené par une poignée d’individu-e-s au pouvoir, pour leurs seuls profits, et avec le plus grand mépris pour les gens qui vivent là. A certains endroits, comme face au TAV (train à grande vitesse italien) dans le Val di Susa ou l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, de nombreuses personnes s’insurgent et se rencontrent pour organiser la lutte.

Contre Vinci et son monde, ce dimanche des membres de la CREA et du collectif 31 de soutien à la ZAD ont offert le péage autoroutier aux usagers en le bloquant à l’arrivée de Bordeaux et Paris!

Si l’État prétend manquer de fric pour assurer un logement à chacun-e-s, il en trouve facilement lorsqu’il s’agit de foutre des gens dehors et de policer les villes. Que ce soit au travers de vastes opérations quasi-militaires, dans la violence quotidienne des expulsions ou la présence de keufs à chaque coin de rue. La guerre aux pauvres et à tous ceux qui s’organisent est déclarée, l’État expulse à tour de bras et le plus rapidement possible.

Pour une expulsion, six ouvertures !

Aujourd’hui la CREA c’est donc neuf bâtiments, dont six nouveaux ouverts et libérés en un mois principalement dans le quartier de Bonnefoy. Parmi ces bâtiments, certains appartiennent à des particuliers (propriétaires de bâtiments vides, qu’ils n’habitent pas). L’État et le capitalisme fabriquent et gèrent la misère, ils expulsent sans cesse, nous n’avons pas le choix de crever à la rue. Lorsque ce mouvement populaire réquisitionne des bâtiments, il les rend en fait libres et ouverts pour toutes et tous. En revanche c’est bien la mairie qui préempte les bâtiments de Bonnefoy (qu’elle rachète à prix cassés) et qui a commencé à expulser les habitants des quartiers qu’elle veut nettoyer (Ramier, Bagatelle, Reynerie, Mirail…) pour faire de Toulouse une “capitale européenne”. C’est encore l’État qui nous a expulsé – une centaine de personnes et d’enfants – du bâtiment de l’URSSAF, 22 rue Demouilles, pour laisser ces 5400 m2 vides. Prenons-nous en aux responsables de la misère, pas à celles et ceux qui la subissent.

Et l’État ne lésine pas non plus sur les moyens pour rendre ces lieux à des propriétaires qui les laissent vides et morts. Plusieurs de ces bâtiments sont déjà expulsables. La trêve hivernale nous sera-t-elle appliquée ou la Préfecture va-t-elle encore nous refoutre à la rue en plein hiver? Unissons-nous et organisons-nous pour empêcher ces rapaces de détruire nos vies et nos territoires.

Venez prendre la ville avec nous lors de la grande manifestation contre toutes les expulsions à Toulouse, le samedi 17 Novembre (départ à 14h, St Cyprien République)
suivie d’une assemblée populaire (9 rue du faubourg Bonnefoy)

SOLIDARITE AVEC LES COLLECTIFS DE PARIS, NANTES,
GRENOBLE, CAEN, LA ROCHELLE, MONTPELLIER, TOURS,
LA ZAD ET LES NO-TAV !!

TOUT POUR TOU-TE-S !
POUVOIR AU PEUPLE !

La Campagne pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion (CREA)

creatoulouse [at] squat [dot] net
creatoulouse.squat.net

Marche contre toutes les expulsions – Samedi 17 novembre à 14h – Place Saint-Cyprien

CONTRE TOUTES LES EXPULSIONS!

Manifestation samedi 17 novembre 2012 a Toulouse

Autodéfense sociale, offensive populaire.

Depuis un an et demi, la campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ouvre, avec les premières et premiers concerné.e.s (familles avec enfants, femmes et hommes en galère, étudiant.e.s précarisé.e.s, travailleur.euse.s pauvres….) des bâtiments laissés vides par la spéculation immobilière et les organisateurs de la misère sociale. Malgré pas moins de 15 expulsions ce sont aujourd’hui près de 200 personnes qui ont trouvé une solution par l’intermédiaire de réquisitions populaires. Plutôt que d’ergoter sur la réquisition les pouvoirs publics pourraient déjà cesser les expulsions !

On en est loin.

La préfecture s’acharne à remettre les personnes à la rue en utilisant tous les moyens possibles (un hélicoptère mobilisé et plus de 300 policiers lors de la dernière expulsion). Et quand, soucieux de faire bonne figure, les pouvoirs publics décident de s’occuper des personnes à la rue c’est plus que risible. 75 places supplémentaires sur Muret, 30 places pour les femmes. De l’aveu de l’adjointe au Maire C. Touchefeu cela ne pourra répondre à toutes les attentes du 115. L’espace occupé par les 40 personnes logées de façon pérenne au 70 allées des demoiselles sera remplacé par une halte de nuit, qui offre un abris nocturne mais pas un logement.

Ce que nous voulons dépasse ce que tout gouvernement peut nous offrir.

La dernière alternance politique ne nous a montré que continuité dans les expulsions de camps de Rroms, dans le rapport aux personnes sans papiers. Suite au départ prochain de l’avion dit « humanitaire » de l’OFII ramenant en Bulgarie et en Roumanie de nombreu.ses.x Rroms de Toulouse, la préfecture va expulser les différents camps du Ramier. Ces expulsions ne feront qu’augmenter la précarité de ces personnes à la rue, qui vont simplement aller s’installer sur un autre terrain.

La lutte d’aujourd’hui est une lutte qui dépasse la réalité locale, à Paris, Grenoble, Nantes, Dijon… des collectifs s’organisent pour mettre en place de véritables solutions. Avec ou sans papiers, nous sommes chez nous et nous ne partirons pas.

Nous sommes solidaires de la lutte à Notre Dame des Landes, pour la défense de la terre, pour le maintien de la vie face au projet mortifère de l’aéroport. Là-bas aussi l’État ne lésine pas pour défendre les intérêts de machines à pognon comme Vinci. En une semaine a été dépensé plus que pour le logement pour toute la région Midi-Pyrénées pour la période hivernale.

Toulouse Métropole va bientôt sortir sa grosse machine pour détruire des quartiers entiers, la LGV ayant besoin de place.

Bonnefoy et Belfort vont à leur tour subir une opération de réaménagement de grande envergure. L’objectif est clair : mettre les pauvres hors du centre ville, au bénéfice des riches et d’un quartier d’affaire. Dans d’autres quartiers aussi, ce sont les loyers qui augmentent, des conditions de logement toujours plus précaires, des propriétaires qui s’en mettent toujours plein les poches, et vivent du vol des locataires.

Le Grand Projet de la Ville de Toulouse déplace des populations à la Reynerie, Empalot…, sous couvert d’insalubrité et de mixité sociale. Résultat de l’opération : des bâtiments qui offraient 100% de logements sociaux seront remplacés par des bâtiments qui ne comporteront que 20% de logements sociaux. Et dans l’attente, les personnes qui vivent dans ces bâtiments seront déplacé.e.s encore plus loin du centre ville.

Les bâtiments libérés par la campagne ont été construits par des ouvrier.e.s et il est logique que ce soit des travailleur.euse.s pauvres, leurs enfants, des galèrien.ne.s, des étudiant.e.s et autres précarisé.e.s qui les
ouvrent pour s’y loger et créer d’autres formes de vie collective, ouvrir des lieux libres et gratuits pour organiser des activités ludiques, sociales et politiques.

Nous continuerons de réquisitionner, grève des loyers, mort à l’État bourgeois et à la chasse aux pauvres, on se laissera pas faire!

Marche contre toutes les expulsions suivie d’une assemblée populaire à “sloli”, 9rue du faubourg bonnefoy.

Samedi 17 novembre 2012 a 14h

Sur la place du métro saint cyprien

Tout pour tou.te.s pouvoir au peuple

Tract pour la manif de mercredi

tract mecredi pdf