Category Archives: Défense du Centre Social

Communiqué de la CREA, 2 juin 2013

Dernières nouvelles du Centre Social Autogéré.

Le 18 janvier un Centre Social Autogéré ouvrait ses portes au 2, rue du Faubourg Bonnefoy à Toulouse. La Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion a investi avec rage, nécessité et bonne humeur ce bâtiment suite à des expulsions en chaîne par la préfecture cet hiver.

Ce bâtiment avait été squatté précédemment, puis expulsé durant l’été 2012. Nous l’avons réoccupé alors qu’il était à nouveau vide depuis 6 mois. Aujourd’hui, ce sont 45 personnes qui vivent dans les lieux, ainsi qu’un espace où les gens peuvent se rencontrer et proposer toutes sortes d’activités libres et gratuites à destination de tou.te.s. Pour plus de détails sur la vie dans le CSA : creatoulouse.squat.net.

La Mairie, propriétaire du  bâtiment, veut y faire des logements intermédiaires (ou dit de « transition »).  Elle nous a convoqué au tribunal d’instance le 24 mai dernier afin de s’assurer qu’on sera bien expulsé.e.s. Le 7 juin, la décision sera rendue, et bien évidemment, nous ne nous faisons pas d’illusions. Le droit à la propriété étant érigé en principe absolu, il balayera nos solidarités et nos espaces de vie, d’activités, de discussions, de collectif. Nous serons expulsables.

Mercredi 22 mai, des habitantes du centre social, ainsi que des soutiens se sont entretenus avec Mme Touchefeu (adjointe au maire chargée entre autres de l’habitat et de la cohésion sociale). Elle nous a soutenu que quoi qu’il arrive la mairie demandera l’expulsion. Elle s’engage à ne pas le faire avant le 5 juillet (début des vacances scolaires des enfants du CSA). Par ailleurs, elle s’engage à soumettre à la préfecture tous les dossiers DAHO (Droit à l’Hébergement Opposable) des habitant.e.s. Le DAHO, mince vernis social qui donne aux bénéficiaires l’illusion pendant 3 jours d’être logés, puis reviennent à la case départ et qui permet à la préfecture lorsqu’elle rend une décision positive de se déresponsabiliser de ses obligations en donnant 3 pov’ nuits d’hôtel.
C’est le serpent qui se mord la queue.

Nous dénonçons l’absurdité de la situation. La mairie veut remettre à la rue des personnes pour en loger d’autres en précarité de logement. C’est le principe même du vase communiquant : comment avoir l’impression que les choses changent alors que rien ne bouge !

Des membres de la Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion.

Manif du 17 novembre en sons

Du son a été pris lors de la manif du 17 novembre. Il est disponible ici : Sons en lutte – Manif contre toutes les expulsions du 17 novembre 2012

On remercie les copainEs de Canal Sud pour la prise de son.

D’ailleurs, une mardi sur deux, entre 13 et 14h, le crea a son émission sur Canal Sud, 92.2. La prochaine, c’est mardi 4 décembre!

 

 

Communiqué des habitantes et habitants du 22 rue demouilles et des membres du CREA menacé-e-s d’expulsion

100 personnes menacées d’expulsion dont 25 enfants… pour laisser un bâtiment vide et faire du pognon.

Ce lundi 24 septembre, le Tribunal de Grande Instance a décidé, par référé en urgence, l’expulsion immédiate sous 48 heures du nouveau Centre Social Autogéré et de sa centaine d’habitants.

Après 3 semaines d’installation dans les locaux de l’URSSAF (abandonnés depuis 6 ans, vides et sans aucun projet), les habitantes et habitants du 22 rue demouilles sont déjà menacé-e-s d’expulsion, et ceci sans délai.

Parmi toutes ces personnes, beaucoup ont déjà été expulsées d’autres bâtiments, comme le CREA au 70 allée des demoiselles, évacué peu de temps avant et remettant à la rue 40 personnes dont 15 enfants.

En un an le mouvement de réquisition « Zéro personne à la rue » a permis à près de 200 personnes de trouver un toit, ce qui représente d ‘après la veille sociale environ 50% de l’ensemble de l’hébergement d’urgence des familles sur Toulouse.

Tout cela sans aucune subvention, simplement en s’organisant par nous-mêmes pour réquisitionner les bâtiments laissés vides par l’Etat et les gros propriétaires.

Pour ce nouveau lieu de vie, cela a permis à de nombreuses personnes de commencer à retrouver une stabilité et aux enfants d’avoir une rentrée normale dans les écoles du quartier. Une quinzaine d’ateliers et d’activités libres et gratuits ont commencé à se mettre en place, en lien avec le quartier : soutien scolaire, ateliers de français, ateliers mécanique et vélo, boxe, théâtre, chant, ateliers son et image, cantine, soutien juridique…

Une fois de plus la justice est restée sourde malgré l’évidence de la réalité. Qu’allons nous devenir à l’approche de l’hiver? Ce sytème veut nous renvoyer crever à la rue, nous refusons d’être à nouveau réduits à rien. Au lieu de financer des solutions, l’Etat met le fric dans la guerre aux pauvres et nous remet à la rue lorsque nous occupons les bâtiments laissés vides. Le propriétaire du bâtiment, la direction de l’ URSSAF, a désormais le pouvoir de demander la mise à disposition des forces de l’ordre mais rien ne l’y oblige vraiment. Non à la destruction de nos vies et de celle du nouveau Centre Social Autogéré !

Nous appelons toutes les personnes qui se sentent concernées à se mobiliser contre cette expulsion programmée : que ce soit en faisant part de votre désaccord auprès de la direction de l’ URSSAF, ou en vous joignant à nous dans ces combats. Nous encourageons, à Toulouse et ailleurs, toute initiative de soutien, de blocage et de solidarité face à toutes les institutions gestionnaires de la misère.

Passez-nous voir au 22 rue Demouilles, venez-nous rencontrer, Asssemblée Générale tous les jeudis à 19h.

Ne nous laissons pas faire, Auto-défense populaire !

Tout pour tou.te.s, Pouvoir au peuple !

Pour nous contacter : creatoulouse [at] squat [dot] net

Pour contacter la direction de l’URSSAF

URSSAF Toulouse : urssaf.toulouse@urssaf.fr ou 05 62 25 31 80, adresse : Rue Pierre et Marie Curie à Labège

URSSAF nationale :  parisrp@urssaf.fr ou 0 820 01 10 10

Le CREA expulsé, et maintenant?

Mardi 28 août 2012, à la demande des ministères concernés, le préfet de la Haute Garonne a fait procéder à 6h du matin à l’expulsion du bâtiment appartenant à l’Etat (AFPA) occupé par le CREA depuis avril 2011. Ce bâtiment accueillait de nombreuses familles en attente de solutions d’hébergement ou de logement.

Dès 6h du matin, une centaine de gendarmes et policiers ont bloqué le quartier pour pénétrer dans le bâtiment afin d’en chasser ses habitants, dont certains s’étaient réfugiés sur le toit. Arrestations violentes, coups de tazer (5 fois sur une même personne!), destruction de l’intérieur du bâtiment, ils n’ont pas chômé !

Trois des résidents ont été emmenés en garde à vue, inculpés d’outrage et rébellion, refus d’empreinte et violence sur agents, quand la violence était clairement du fait de la police. Les personnes venues en soutient ont été matraquées, plusieurs d’entre elles blessées.

Les 40 personnes, dont une quinzaine d’enfants, qui vivaient depuis plus d’un an au CREA ont été remises à la rue par l’État. Elles ont trouvé une solution temporaire d’hébergement auprès des militants mobilisés. Ces personnes vivaient encore au CREA jusqu’au matin de l’expulsion, même si celles-ci ont pu s’échapper à temps et ainsi protéger les enfants de la violence policière et psychologique.

La préfecture a justifié l’expulsion d’un lieu de vie reconnu, par divers arguments fallacieux. Ces derniers ayant été repris dans une dépêche AFP puis par de nombreux médias, nous exerçons ce jour notre droit de réponse.

L’état expulse 40 personnes qui avaient trouvé un lieu de vie pérenne. Pour donner le change, il annonce vouloir créer un centre d’hébergement, impersonnel, à horaires limités, exclusivement pour la période hivernale, et ce dès cet hiver. Les demandes répétées du CREA et de plusieurs médias n’ont reçues aucune réponse et aucun élément n’a été fourni par la préfecture pour justifier de la réalité du projet : aucun appel d’offre public et aucune information transmise aux professionnel-les concerné-es par l’hébergement d’urgence. Nous ne sommes pas dupes, on ne rénove pas un bâtiment, qui plus est ravagé par la police, en seulement 3 mois.

Contrairement aux affirmations de la préfecture, les habitant-es n’ont non seulement pas refusé « les propositions de contact » mais ils et elles ont à travers de très nombreux courriers et appels téléphoniques contacté la préfecture, le ministère des affaires sociales et le ministère du logement afin de trouver des solutions viables et concrètes pour les familles.

Il semble nécessaire de préciser que chaque famille présente sur ce lieu de vie a toujours bénéficié « d’un suivi social qualifié » assuré par des professionnels, lors des permanences hebdomadaires au CREA et régulièrement par divers services sociaux.

Partout en France, nous constatons que l’Etat ne respecte pas la loi MOLLE qui lui impose d’héberger de manière inconditionnelle tous les sans-abris qui le demandent. Prétendre que « le suivi par des travailleurs sociaux aurait également pu permettre le relogement de chacune des personnes » est donc une manipulation mensongère et cynique, alors que l’Etat préfère investir dans la surveillance, la « sécurité », etc.

La préfecture se gargarise de l’offre de places disponibles tout au long de l’année pour les sans abris et des moyens financiers débloqués par l’Etat, mais la réalité est toute autre. En effet, 80% des demandes d’hébergement sur le 115 obtiennent une réponse négative et aucun des foyers fermés sous l’ancien gouvernement n’a été ouvert depuis. Bon nombre de demandes DAHO et DALO n’aboutissent pas. La préfecture reconnaît clairement que, ne pouvant assumer sa mission d’hébergement en période hivernale, elle doit compter sur l’aide de la Mairie qui réquisitionne chaque hiver des gymnases ouverts seulement de 20h à 7h.

Par l’entraide et l’autogestion, sans aucune subvention, le CREA a accueilli 40 personnes sur une période d’un an et demi. Pour l’équivalent, l’Etat aurait fait dépenser 750 000 euros à la collectivité.

D’un bâtiment vide, le CREA avait su faire un bâtiment vivant, un centre social autogéré avec des activités, des ateliers, une piscine, un lieu de rencontres, de concerts, un lieu d’organisation, de solidarité et d’entraide. Dans cet espace libéré, on s’amusait, on se cultivait, bref on vivait.

Dès l’expulsion du créa de nombreuses manifestations de soutien et de protestation ont eu lieu spontanément (rassemblement dans l’après-midi, blocage du trafic, manif nocturne, tags).

Elles continueront.

Réquisition, entraide, autogestion !

Tout pour tou-te-s, Pouvoir au peuple !

Non à toutes les expulsions : sans-papiers, campements Roms, expulsions locatives, squats, rénovation urbaine.

Le CREA et des membres de la campagne Zéro personne à la rue

Expulsables et solidaires!

Ça y est c’est parti, la deadline c’est fini et l’expulsabilité c’est maintenant!!!

Alors au CREA, on continue comme on peut, entre défense, résistance et pieds dans l’eau de la piscine. Faut pas déconner, il fait chaud et la vie continue, la violence de l’État et de ses sbires ne nous arrêtera pas. Ils veulent mettre fin à un an et demi de projet, de centre social autogéré, nous on leur répond : c’est notre maison, on n’en bouge pas. Pas question qu’on nous dise là où on doit habiter.

Ici comme ailleurs, la guerre aux pauvres grimpe en intensité. UMP, PS, tous dans le même panier, leur mot d’ordre c’est « À la rue les miséreux ! »

À Paris, le 260 rue des Pyrénées se fait emmerder par la flicaille de la mairie et de la préfecture. Des faux prétextes toujours, des portes défoncées, des menaces et de la terreur distillées à coups de flash ball et de taser, des militant?e?s arrêté?e?s pour des tracts distribués. Réprimer la pensée et punir l’acte pour bien montrer qu’un bâtiment, c’est mieux s’il reste vide et ne sert qu’aux spéculateurs.

À Toulouse comme à Paris, la politique du bâton ne fera pas courber l’échine. La lutte continue, la Force est avec nous ! Tout pour tou?te?s, pouvoir au peuple !

Expulsion du CREA: un nouveau centre d’hébergement à Toulouse ? Mais que fait la Préfecture ?

Expulsion du CREA: un nouveau centre d’hébergement à Toulouse ?

Mais que fait la Préfecture ?

Suite au rendu du Tribunal Administratif concernant l’expulsion du bâtiment du CREA et malgré de nombreuses tentatives pour dialoguer avec le ministère des affaires sociales et sa Ministre Marisol Tourraine, propriétaire du Créa nous avons demandé un rendez-vous à la Préfecture concernant l’avenir du lieu et de ses habitants.

Lundi 30 juillet, la préfecture a reçu des membres la campagne de réquisition, du centre social et des habitants du CREA et nous a confirmé qu’elle comptait mettre à exécution la décision du tribunal, à savoir d’expulser les 40 habitants, dont 16 enfants, à partir du 11 août. De plus, la Préfecture a réaffirmé qu’elle comptait ouvrir d’ici cet hiver un foyer d’accueil pour SDF, ce qui était son principal argument pour récupérer les lieux lors du procès.
Beaucoup de travailleurs sociaux s’étonnent de cette soit-disant ouverture étant donné le nombre de place ayant été fermées l’hiver dernier.

Alors que le ministère du logement s’était engagé à ne pas expulser le CREA sans relogement, nous avons été reçu par l’adjointe au bureau au cabinet du Préfet, Mme Vlamynck, qui n’a pas su nous donner de précision sur cet engagement. L’entretien fut très bref, et aucune réponse ne nous a été fournie, si ce n’est que la décision de justice sera bien appliquée, d’autant plus que la concernée semblait ne pas connaître ce dossier.

Il semble improbable qu’un foyer ouvre dès cet hiver. La plupart des habitants du CREA devraient être logés par l’Etat (DALO, DAO, CADA, etc.), mais, paradoxalement, celui-ci préfère les remettre à la rue alors qu’ils sont logés depuis plus d’un an dans ce bâtiment dans de bonnes conditions, que les enfants sont scolarisés dans le quartier et qu’aucun engagement sérieux ne nous a été apporté.

Alors que la rentrée approche, les habitants souhaitent rester dans le bâtiment et une expulsion serait dramatique pour chacun d’entre eux. Elle provoquerait de plus la fermeture du Centre Social Autogéré qui crée du lien sur le quartier et sur la ville par ses nombreuses activités (bibliothèque, sports, activités culturelles, etc.).
Le 11 août approche et aucune réponse ne nous a été donnée. La préfecture s’est engagée à nous contacter rapidement pour préciser sa position quant à l’avenir du bâtiment et de ses habitants.

Matos dont à besoin pour le chantier et autres

à ramener directement au crea ! cimer !

– sono “jetable” genre des grosses enceintes
– camera “jetable”
– pistolets à eau
– farine
– peinture
– seau
– accroches
– cintres
– vidéo-projecteur
– peinture
– rallonges/enrouleurs
– ponçeuse/papier ponce
– jeux de molki (ludothèque, cussac) fabrication prêts?
– jeux de pétanque
– outils infokiosk
– matelas(plein plein)
– bois, palettes
– roulettes: skate, rollers, caddies
– ficelles, pinces à linge
– moquettes
– perfo
– perceuses, visseuses
– vis (plein plein), mèches, chevilles
– scies
– fer à souder
– maquillage
– ballons volley, basket, foot
– outils électricité/électronique et fournitures
– 2 câbles internet longs
– câbles audio, vidéo
– autres périphériques pc, tv, vidéo, photo, son… à tester, réparer,
donner
– tréteaux, portes
– palettes
– poubelles 100l, corbeilles
– vélos et pièces détachées
– manches, balais, brosses, seaux, bassines
– gants ménagers, latex
– stroboscopes
– pétards et feux artifice
– extincteurs
– matos escalade (cordes, sangles, baudriers, mousquetons…)
– poulie
– poste à souder
– gants
– charnières, tiges filetées
– casques de chantiers
– masques de chantier
– cadres&rouesvélosdéfoncés, caddiesroulettespourraves
– treillis
– pneus
– bidons plastiques bleus

Un chantier ? c’est d’la balle !

Le programme du chantier festif est arrivé !

Bas les pattes de mon bât !

« Bas les pattes de mon bât ! »
Communiqué du CREA, 29 juin 2012

Rendu du procès pour l’expulsion du Centre Social Autogéré de Toulouse : un mois de délai…

Les gouvernements se succèdent mais rien ne change. A Toulouse comme ailleurs, l’Etat continue de gérer les misères et joue avec nos vies. Sa justice prononce un mois de délais avant d’expulser la quarantaine de personnes dont des familles avec enfants, de notre lieu de vie.
Pas d’étonnement de notre part, juste la confirmation du mépris et du cynisme des dirigeant-e-s et de leurs institutions pour celles et ceux d’entre nous qui avaient encore des doutes. L’Etat, c’est la guerre aux pauvres.
Et on a tellement peur qu’aujourd’hui on fait un basket et on mange des glaces avec les gosses dans la piscine gonflable.
A présent, on va se concentrer sur ce qu’on sait faire de mieux, nous organiser entre nous, entre pauvres, galérien-ne-s, révolté-e-s… pour défendre ce lieu, pour en ouvrir d’autres, pour étendre notre résistance par de nouvelles rencontres, contre toutes les expulsions.
Contre celles annoncées des campements de l’île du Ramier, de Sloli à Bonnefoy, du 66 av d’Italie, du hameau de La Paz à L’isle Bouzon…
En construisant la solidarité et les liens avec d’autres mouvements dans d’autres villes : les mal-logés enragés à Paris, le collectif Urgence Précarité à Nantes, les habitant-e-s de l’internat occupé de Dijon, la Patate Chaude à Grenoble et tous les collectifs qui réquisitionnent à Tours, Rouen, Saint-Denis, Bordeaux, Lyon…
Pas moyen qu’on bouge de là, on reste chez nous, on continue à vivre et à lutter, là.
Dans cet esprit, on invite toutes celles et ceux qui le souhaitent au chantier festif du Centre Social Autogéré du 20 au 29 juillet.

Réquisition, entraide, autogestion !
Tout pour tou-te-s, Pouvoir au peuple !

Chantier festif pour cet été, du 20 au 29 juillet!

 

 

Même pas peur, la ville est à nous !

Menacés d’expulsions par la Préfecture et la Mairie ? On répond « même pas peur » et cet été, on s’organise et on vous invite à vous unir à la résistance de Toulouse ! Le 29 juin, c’est le rendu du procès du CREA/Centre Social Autogéré, avec à la clé, pourquoi pas une belle expulsion estivale. Alors, on ne va pas s’arrêter de vivre ! Au contraire, on ouvre le lieu pour construire, échanger et s’amuser ensemble !

Du 20 au 29 juillet 2012, on vous invite à participer au Chantier festif 1ère édition du Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion. Dans le programme non exhaustif on trouvera pèle-mèle des travaux BTP, des ateliers créatifs, des discussions autour de thèmes qui nous tiennent pal mal à cœur (réquisitions/squats, questions des rapports de domination, autosuffisance alimentaire et énergétique,…), du potager, de l’informatique, de l’échange de savoirs …sans oublier évidemment de se détendre avec massages, concerts et boum, projections, tournois sportifs et récréatifs (le molki vous connaissez ?), du théâtre, ou encore une petite visite alternative de la ville rose ! Y a de la place pour les nouvelles idées et propositions alors si ça fait tilt, hésitez pas !

Côté pratique et logistique, sur place, l’hébergement est prévu dans différents lieux copains et les tentes et les camions sont les bienvenus ! Le CREA c’est de la vie collective avec des familles alors les enfants sont plus que les bienvenus, par contre, laisse ton chien à la maison ! Pour les repas, tous les régimes alimentaires seront satisfaits et respectés.

Pour nous, ce chantier, c’est une bonne occasion pour faire le bilan de l’année et faire un point sur notre situation, partager nos expériences de luttes et tout simplement se rencontrer et se donner de la Force !

L’année prochaine, les villes sont à nous !

CSA : 70 allée des Demoiselles, 31400 Toulouse

Pour tout renseignement, idée à soumettre : creatoulouse [at] squat [dot] net

Bus : lignes 78, 80, 10 arrêt Crampel
Métro : Ligne B, arrêt Saouzelong ou Saint Michel-Marcel Langer

Appel pour le chantier en pdf, à faire tourner

Appel à la manif du 23 juin

MARCHE CONTRE TOUTES LES EXPULSIONS!!!

Samedi 23 juin, RDV 16h à F. Verdier, monument aux morts,


Ce système de merde nous prend pour des pigeons ! Il nous fout dans la misère et nous accuse d’être trop pauvres. Qu’on soit précaires ou sans-papiers, il nous exploite, nous contrôle, nous enferme et nous expulse du territoire ou de nos maisons. Mais la misère et les inégalités ne tombent pas du ciel, elles sont organisées par les riches et les puissants ! Dans leur « crise », il y a toujours du fric pour les banques ou l’armée, des mâtons et des camps de rétention pour les « mauvais » étrangers, des flics et des huissiers pour expulser les squatteurs et les « mauvais » locataires… Pour nous, exploité-e-s, galérien-ne-s, précaires, sans-papiers, colonisé-e-s, opprimé-e-s, c’est bosse et ferme ta gueule ou bien
dégage et crève !
À Toulouse et ailleurs, partout en France et dans le monde, lorsqu’on se démerde par nous-mêmes et pour nous-mêmes, ils sont menacés et nous envoient leur flicaille et leur justice.Avec le CREA, on ouvre des bâtiments que les proprios laissent vides pour faire du pognon. Notre but : Nous organiser entre galérien-ne-s pour reprendre ce qui nous appartient, nous loger et nous entraider pour nous émanciper. En avril 2011, on a ouvert un grand bâtiment appartenant au Ministère des affaires sociales ! Vide depuis 2 ans, on en a fait un centre social autogéré qui accueille 40 personnes (des familles à la rue, des
étudiant?e?s, des précaires…). Le bâtiment est libéré pour toute la ville et toutes sortes d’activités.

L’Emergence est une ancienne école de cirque squatée pour des activités culturelles et des précaires. Le Sloly, un ancien garage squaté pour faire un atelier vélo et accueillir d’autres précaires. La campagne de réquisition a libéré beaucoup d’autres bâtiments. Ils étaient tous vides, ils accueillent maintenant plein de gens qui en ont besoin et sont tous menacés d’être expulsés.

Pour faire leur « ville propre » et leur « Toulouse métropole », ils ont commencé à expulser les campements du Ramier. Si nous ne réagissons pas, ils nous dégageront tou-te-s pour laisser place au tourisme, à la technologie, à la vitesse…
Nous ne voulons ni de cette vie ni de cette ville lisse et policée !
Défendons-nous ! Pour garder nos lieux de vie, pour pouvoir vivre ici, autrement et comme nous le décidons! Pour en finir avec tous les camps de rétention pour
étrangers et toutes formes d’enfermements. Arrêt immédiat de toutes les procédures d’expulsion !Fermeture des camps de rétention et régularisation immédiate de toutes et tous !Abrogation des lois racistes et des règlements qui favorisent l’exclusion et la stigmatisation des classes populaires !

REJOIGNEZ-NOUS ! ORGANISONS NOUS POUR CONTRE -ATTAQUER !
TOUT POUR TOU-TE-S ! POUVOIR AU PEUPLE !

creatoulouse [at] squat [dot] net

  CSA, 70 allées des Demoiselles 31400 Toulouse

Communiqué des copainEs de Paris 20ème!

C’est la crise, partout on nous le dit et tous les jours on la ressent. Mais pour certains ça fait longtemps que c’est la crise, la crise du quotidien : s’entasser dans un logement trop petit et insalubre, se faire expulser parce qu’on a perdu son taf, prendre un crédit revolving parce qu’on est sans sous dès le début du mois, courir dans les transports en communs pour aller faire 2 heures de boulots par-ci par-là pour un quart de smic, se faire enlever ses enfants parce qu’on a nulle part où habiter, se faire refuser une demande de HLM parce qu’on est sans-papiers, se faire radier du Pôle emploi et perdre ses allocations, ne plus pouvoir faire les courses dans son quartier parce que les commerces deviennent toujours plus chers et plus chics, se faire contrôler chez soi par un agent de la CAF et devoir se justifier d’arriver à survivre .

Face à cela des collectifs de mal-logés, de chômeurs, de précaires, des collectifs contre la restructuration urbaine et contre les expulsions agissent, pour certains depuis plusieurs années, pour arracher des droits, arracher des logements, empêcher des expulsions. Depuis quelques mois ces collectifs ont décidé de se coordonner au sein d’une assemblée. Cette assemblée est ouverte à tous et toutes, à tous les mal logés enragés, expulsés d’ici et d’ailleurs, squatteur-euses, à tous ceux qui se sont déjà fait couper l’électricité ou les allocations, ceux qui en ont marre de claquer leurs salaires pour un petit appart’ humide, aux étudiants en mal de bourse et aux jeunes interdit de RSA.

Il s’agit de se réunir pour trouver les moyens collectif de résoudre directement nos problèmes, de s’auto-organiser c’est à dire décider collectivement et de manière égalitaire ce qui est bon pour nous. Pour l’instant les actions coordonnées se sont centrées sur le logement : occupations de bailleurs sociaux, de mairies et autres lieux de pouvoir, dépôts de liste de demandeurs HLM, obtention d’avis de passage de demandes HLM pour les sans-papiers… mais nous comptons bien ne pas en rester-là et dans le temps arracher collectivement les moyens de se loger, de s’organiser, de vivre et de lutter.

Nous ne sommes pas seuls, ici à Toulouse depuis des mois des mal logés, squatteurs et travailleurs sociaux s’organisent pour occuper des bâtiments vides. Les habitants du CREA (collectif pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion) menacés d’expulsion ont engagé une grande bataille pour défendre ce lieu. Là-bas, en Grèce ou en Espagne les plans d’austérité réduisent à la misère des milliers de personnes qui du jour au lendemain ne parviennent plus à subvenir à leurs besoins immédiats, mais la résistance s’organise à travers l’occupation de bâtiments vides, des assemblées de quartier, des cantines populaires, le refus collectif de payer des factures…

Organisons-nous, défendons-nous ! Ne restons pas seuls !

Assemblée tous les dimanches à 17 heures au 260, rue des Pyrénées, métro Gambetta

 

Rendez-vous action jeudi à 12h30 devant le go sport à République

contact : mallogesacharnes [at] riseup [dot] net

Leur blog, c’est par là : https://paris20.noblogs.org/

 

ACTION DE LA MORT QUI TUE

Grosse action demain (mardi 12 juin), besoin de beaucoup de monde, RDV à 17h au Centre Social Autogéré !

Lettre ouverte aux ministres et rendez-vous du mois de juin

La version A5 prête à être imprimée est sur la page À imprimer, afficher…