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Communiqué de la CREA, 2 juin 2013

Dernières nouvelles du Centre Social Autogéré.

Le 18 janvier un Centre Social Autogéré ouvrait ses portes au 2, rue du Faubourg Bonnefoy à Toulouse. La Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion a investi avec rage, nécessité et bonne humeur ce bâtiment suite à des expulsions en chaîne par la préfecture cet hiver.

Ce bâtiment avait été squatté précédemment, puis expulsé durant l’été 2012. Nous l’avons réoccupé alors qu’il était à nouveau vide depuis 6 mois. Aujourd’hui, ce sont 45 personnes qui vivent dans les lieux, ainsi qu’un espace où les gens peuvent se rencontrer et proposer toutes sortes d’activités libres et gratuites à destination de tou.te.s. Pour plus de détails sur la vie dans le CSA : creatoulouse.squat.net.

La Mairie, propriétaire du  bâtiment, veut y faire des logements intermédiaires (ou dit de « transition »).  Elle nous a convoqué au tribunal d’instance le 24 mai dernier afin de s’assurer qu’on sera bien expulsé.e.s. Le 7 juin, la décision sera rendue, et bien évidemment, nous ne nous faisons pas d’illusions. Le droit à la propriété étant érigé en principe absolu, il balayera nos solidarités et nos espaces de vie, d’activités, de discussions, de collectif. Nous serons expulsables.

Mercredi 22 mai, des habitantes du centre social, ainsi que des soutiens se sont entretenus avec Mme Touchefeu (adjointe au maire chargée entre autres de l’habitat et de la cohésion sociale). Elle nous a soutenu que quoi qu’il arrive la mairie demandera l’expulsion. Elle s’engage à ne pas le faire avant le 5 juillet (début des vacances scolaires des enfants du CSA). Par ailleurs, elle s’engage à soumettre à la préfecture tous les dossiers DAHO (Droit à l’Hébergement Opposable) des habitant.e.s. Le DAHO, mince vernis social qui donne aux bénéficiaires l’illusion pendant 3 jours d’être logés, puis reviennent à la case départ et qui permet à la préfecture lorsqu’elle rend une décision positive de se déresponsabiliser de ses obligations en donnant 3 pov’ nuits d’hôtel.
C’est le serpent qui se mord la queue.

Nous dénonçons l’absurdité de la situation. La mairie veut remettre à la rue des personnes pour en loger d’autres en précarité de logement. C’est le principe même du vase communiquant : comment avoir l’impression que les choses changent alors que rien ne bouge !

Des membres de la Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion.

Le PS poursuit avec ardeur (et délectation?) le travail de ses prédécesseurs.

Contactée par nos soins plusieurs fois pour entamer un dialogue sur la trêve hivernale, la Préfecture de Haute-Garonne à donné sa réponse jeudi 20 décembre.

En plein hiver, sous la pluie et à quelques jours de Noël, elle n’a pas hésité à ordonner l’expulsion du 40 rue Béteille où vivaient 6 personnes en grande précarité.

Si la trêve hivernale pour les squats n’est pas un mythe, ni même les interdictions de couper l’électricité en plein hiver, il est clair que le PS s’en fiche et poursuit avec ardeur (et délectation ?) le travail de ses prédécesseurs.

Plusieurs autres bâtiments où vivent des familles avec enfants, des personnes malades ou handicapées et en grande précarité sont eux aussi menacés d’expulsion.

On remercie la préfecture pour ce joyeux Noël…

Face à toutes les expulsions, autodéfense populaire !

Suite à l’expulsion du Centre Social Autogéré du 22 rue Demouilles le lundi 8 octobre, la centaine d’habitant-e-s et la Campagne pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion se sont de nouveau retrouvés à la rue. Cet immense bâtiment, laissé vide depuis 6 ans, est donc retourné au silence après un mois de vie, d’expériences, d’activités diverses et de rencontres. C’est un hélicoptère du GIPN et 200 flics qui sont venus nous expulser et nous en arracher. A Notre-Dame-des-Landes, depuis plusieurs semaines, sur les terres ciblées pour le projet d’aéroport de Vinci à Nantes, c’est plus de 1000 keufs et trois hélicos qui tentent de virer et raser tous les lieux occupés, et ça, pour la modique somme d’un million (1 000 000!!) d’euros.

Ailleurs en France, différents collectifs se mobilisent, s’organisent et agissent sur les questions de logement. A Paris, un nouveau bâtiment vide depuis un an a été ouvert par le Collectif des mal-logés acharnés et certain-e-s du 260 rue des Pyrénées (38 rue des bois – 19ème), c’est une trentaine d’habitant-e-s qui en ont été sauvagement expulsé-e-s dans la soirée du 22 octobre. A Nantes, le collectif Précarité 44 a réquisitionné un bâtiment public samedi 14 octobre, qui a été expulsé depuis. A Grenoble, le collectif du 22 rue des Alpes a aussi ré-ouvert à deux reprises, le second bâtiment tient, il vit et devient un espace d’habitation collective pour des demandeurs d’asile.

Dans le cadre du week-end d’action nationale du 13 au 15 octobre, on est allé faire mousser une fontaine du centre-ville, histoire d’apporter notre contribution à l’opération “Toulouse ville propre”. Le principal objectif de cette nouvelle politique locale ? Aseptiser nos rues, notamment en virant les habitants dits “indésirables” des quartiers populaires à travers, entre autres, les Grands Projets de Ville (GPV).
L’un d’eux s’attaque justement au quartier Bonnefoy : la ligne grande vitesse (LGV) doit y passer, la gare sera aménagée pour accueillir des TGV hors de prix, et le quartier réhabilité pour y attirer bobos, cadres et autres friqués. Et les gens du quartier ? Pour eux commencent déjà les expropriations, bientôt ce sera les expulsions, sans parler des coups de pressions quotidiens. Ce grand projet industriel et urbain est décidé et mené par une poignée d’individu-e-s au pouvoir, pour leurs seuls profits, et avec le plus grand mépris pour les gens qui vivent là. A certains endroits, comme face au TAV (train à grande vitesse italien) dans le Val di Susa ou l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, de nombreuses personnes s’insurgent et se rencontrent pour organiser la lutte.

Contre Vinci et son monde, ce dimanche des membres de la CREA et du collectif 31 de soutien à la ZAD ont offert le péage autoroutier aux usagers en le bloquant à l’arrivée de Bordeaux et Paris!

Si l’État prétend manquer de fric pour assurer un logement à chacun-e-s, il en trouve facilement lorsqu’il s’agit de foutre des gens dehors et de policer les villes. Que ce soit au travers de vastes opérations quasi-militaires, dans la violence quotidienne des expulsions ou la présence de keufs à chaque coin de rue. La guerre aux pauvres et à tous ceux qui s’organisent est déclarée, l’État expulse à tour de bras et le plus rapidement possible.

Pour une expulsion, six ouvertures !

Aujourd’hui la CREA c’est donc neuf bâtiments, dont six nouveaux ouverts et libérés en un mois principalement dans le quartier de Bonnefoy. Parmi ces bâtiments, certains appartiennent à des particuliers (propriétaires de bâtiments vides, qu’ils n’habitent pas). L’État et le capitalisme fabriquent et gèrent la misère, ils expulsent sans cesse, nous n’avons pas le choix de crever à la rue. Lorsque ce mouvement populaire réquisitionne des bâtiments, il les rend en fait libres et ouverts pour toutes et tous. En revanche c’est bien la mairie qui préempte les bâtiments de Bonnefoy (qu’elle rachète à prix cassés) et qui a commencé à expulser les habitants des quartiers qu’elle veut nettoyer (Ramier, Bagatelle, Reynerie, Mirail…) pour faire de Toulouse une “capitale européenne”. C’est encore l’État qui nous a expulsé – une centaine de personnes et d’enfants – du bâtiment de l’URSSAF, 22 rue Demouilles, pour laisser ces 5400 m2 vides. Prenons-nous en aux responsables de la misère, pas à celles et ceux qui la subissent.

Et l’État ne lésine pas non plus sur les moyens pour rendre ces lieux à des propriétaires qui les laissent vides et morts. Plusieurs de ces bâtiments sont déjà expulsables. La trêve hivernale nous sera-t-elle appliquée ou la Préfecture va-t-elle encore nous refoutre à la rue en plein hiver? Unissons-nous et organisons-nous pour empêcher ces rapaces de détruire nos vies et nos territoires.

Venez prendre la ville avec nous lors de la grande manifestation contre toutes les expulsions à Toulouse, le samedi 17 Novembre (départ à 14h, St Cyprien République)
suivie d’une assemblée populaire (9 rue du faubourg Bonnefoy)

SOLIDARITE AVEC LES COLLECTIFS DE PARIS, NANTES,
GRENOBLE, CAEN, LA ROCHELLE, MONTPELLIER, TOURS,
LA ZAD ET LES NO-TAV !!

TOUT POUR TOU-TE-S !
POUVOIR AU PEUPLE !

La Campagne pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion (CREA)

creatoulouse [at] squat [dot] net
creatoulouse.squat.net

Communiqué de membres du CREA et de la campagne Zéro personne à la rue suite aux expulsions du 27 et 28 avril

Le 15 avril, des membres de la campagne de réquisition, du CREA, du GPS, et des personnes à la rue ont réquisitionné l’ancienne prison des résistants, place des Hauts Murats à Toulouse. Sept familles et une trentaine de personnes forcées de vivre à la rue par le capitalisme et l’État s’y étaient installées. Ce lieu devait être libéré pour accueillir des activités à destination du quartier. Nous avions réuni toutes les preuves pour attester de notre présence dans les lieux (lettres, photos, attestations des voisins…) qui ont été transmises au propriétaire, au parquet et aux médias. Aux premiers abords, seule une procédure judiciaire pouvait mener à notre expulsion.

Mais le jeudi 26 avril, la préfecture, par l’intermédiaire de la sinistre Souliman et de son commis, Laurent Sindic, a fait expulser illégalement à 6H du matin sous prétexte de dégradations, alors que nous avions commencé à tout rénover dans ce lieu vide depuis 10 ans. Une fois de plus, on nous a montré que l’État tire seul les ficelles de nos vies et qu’il peut passer outre ses propres lois

Tout le monde se retrouvant à la rue, nous avons décidé de reprendre le bâtiment. Nous y sommes retournés et sommes rentrés dedans le soir même. Nous nous y sommes réinstallés.

Vendredi soir, la sinistre Souliman a appris notre présence dans les lieux et a détourné, en trente minutes, un escadron entier de gardes mobiles (120 militaires) postés initialement pour le match Toulouse-Montpellier. Après maintes sommations, les militaires décident de détruire la porte, et au bout d’une demi-heure, ils pénètrent…dans un bâtiment vide où il n’y avait plus personne!

L’État et le capitalisme nous ont une nouvelle fois montré que ce sont eux le problème, qu’ils persistent dans leur mission d’organisation de toutes les formes de misères et d’intimidation des populations qui ont décidé de ne plus subir et de s’organiser par elles-mêmes pour leur survie, leur dignité, leur liberté et leur bonheur.

En effet, grâce à la campagne de réquisitions, plus de 7 bâtiments ont été libérés et ont permis à plus de 150 personnes d’avoir un toit !

Affaire à suivre…. !

Des membres du CREA et de la campagne Zéro personne à la rue

Nouvelle expulsion illégale au 5 rue Goudouli

Communiqué de presse de l’expulsion du 5 rue Goudouli jeudi 1er mars

Nouvelle expulsion