Le CREA, le GPS, Sloli, Emergence, le 66, la Campagne réquisitionnent le 22 rue Demouilles

Le CREA, le GPS, Sloli, Emergence, le 66, la Campagne réquisitionnent le 22 rue Demouilles

Ce matin, le CREA, le GPS, l’Atelier SLOLI, L’Emergence, le 66…. ont réquisitionné ensemble deux bâtiments appartenant à l’URSSAF laissé vide depuis plusieurs années.

On vous invite ce soir à une assemblée générale qu’on s’organise ensemble pour garder le lieu et permettre à tous les projets de logement, d’activités éducatives, culturelles et politiques à se mettre très rapidement en place.

Nous continuerons la soirée par un repas, des concerts improvisés (les musiciens, ramenez-vous) et une nuit solidaire.

On a besoin de monde pour dormir sur place!

La lutte continue!

Le programme ci-dessous :

19H : Assemblée Générale

20h : Repas solidaire : ramène ce que tu peux, on partagera!

21h : Projections, concerts improvisés

LE CREA, LE GPS, LA CAMPAGNE REQUISITIONNENT ET OUVRENT UN NOUVEAU CENTRE SOCIAL AUTOGERE AU 22 RUE DEMOUILLES A TOULOUSE

Communiqué de la campagne de réquisition, d’entraide et d’autogestion.

 

Toulouse, le 7 septembre 2012,

 

Le 28 aout 2012, l’Etat a expulsé le centre social autogéré et ses 40 habitants du 70 allée des Demoiselles qui ont dû se débrouiller par elles et eux-mêmes.

Toute l’année les propriétaires, la préfecture et la mairie ont mené ou mènent encore des procédures d’expulsion contre des personnes, des projets collectifs ou des maisons d’habitation, occupées ou pour impayés, des campements et des réquisitions. Nous sommes de plus en plus nombreuses à la rue, dans l’impossibilité de payer des loyers, ou simplement en galère, alors qu’il y a de plus en plus de logements et de bâtiments laissés vides pour la spéculation.

Le capitalisme et l’Etat ne nous laissent pas le choix, il faut s’organiser par nous-mêmes.

Dans le cadre de la campagne de réquisition, et en toute logique, depuis plus de 48h nous occupons un bâtiment public, laissé vide depuis 6 ans. Nous mettons toutes les preuves à disposition. Des habitants de quatre maisons expulsables ou expulsées, des familles et des femmes en galère laissées sans solutions par le 115, des travailleurs sociaux en lutte, des étudiants et des précaires, des personnes investies dans les activités du Centre Social Autogéré, différents collectifs culturels, artistiques et politiques concernés par les expulsions et tous les soutiens de la Campagne de réquisition ont le plaisir de vous annoncer leur installation et l’ouverture du nouveau Centre Social Autogéré, 22 rue Demouilles à Toulouse.

Nous avons déjà posé les bases de toutes sortes de nouveaux projets et ateliers : cours d’alphabétisation, soutien scolaire, cours de lecture, bibliothèque autogérée, infokiosk, espace internet, salle de répétition, crèche collective, boxe, capoeira, friperie, zone de gratuité, atelier mécanique, réparation auto, salle projection, sérigraphie, atelier couture et tricot, activités variées pour les enfants, cantine populaire, bien entendu toujours libre et gratuit pour toutes et tous.

Nous avons besoin de soutien immédiat, rencontrons-nous, organisons-nous !

 

TOUT POUR TOUTES

POUVOIR AU PEUPLE !

 

 

Expulsion du CREA à Toulouse : 2 jours sous haute tension!

Mardi 28 août, 6h00 : plus de 200 agent-e-s des forces de l’ordre puisé-e-s- dans les différents corps de sécurité de l’Etat (Police, Gendarmerie, CRS, CRS de Montagne, GIPN…) forcent l’entrée du centre social autogéré. Quatre habitants se réfugient sur les toits pour faire face à l’expulsion. Seul l’un d’entre eux est attaché mais au bout d’une poutre à 22 mètres du sol.

Trois heures plus tard, après avoir été violentés (l’un tazé 5 fois) ils se font descendre, tête la première, arrêter puis emmener en garde à vue pour : outrage, rebellion et violence sur Agent de la Force Publique.

Un an et demi après son ouverture, le bâtiment est saccagé, puis muré jusqu’à nouvel ordre.

Les soutiens rassemblés à l’extérieur tentent de ralentir la fermeture mais se font disperser à grand coup de matraques (plusieur-e-s blessé-e-s légers).

Trois des camarades postés sur le toit sont maintenus en Garde à Vue jusqu’en début de soirée, et finalement relâchés avec risque de poursuites judiciaires.

La préfecture, sortant de son mutisme habituel, déclare dans un élan mensonger sa volonté de prendre en compte les situations personnelles et d’établir un dialogue avec les habitant-e-s du Centre Social Autogéré.

Tout au long de la journée, des actions sont menées en protestation et en soutien, dans le centre-ville de Toulouse.

Le soir même, une assemblée d’urgence réunit plus de 200 personnes pour organiser la suite du mouvement. Une manifestation de nuit s’organise qui dénonce toutes les politiques d’expulsions (locatives, campements stigmatisés Roms, déplacement des quartiers populaires mais aussi d’étranger-e-s…). Au cours de la marche, le cortège prend de l’ampleur. Les forces de l’ordre réagissent et tentent de mettre fin à la manifestation en harcelant les participant-e-s, ils cherchent à interpeller certaines personnes. Malgré la crainte de la violence policière, le cortège continue et ne se dispersera que plus tard. Profitant de ce moment, les forces de l’ordre frappent, fouillent et contrôlent à tour de bras sans arriver à mettre la main sur les personnes recherchées.

Le lendemain, toujours en réaction à cette expulsion mais aussi aux déclarations mensongères de la Préfecture, le mouvement (pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion) et ses soutiens décident d’occuper l’antenne locale du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé, propriétaire du bâtiment expulsé : la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale. Cette occupation a pour but de faire remonter les revendications suivantes aux responsables de la situation : la réouverture immédiate du CSA, la reconnaissance de l’utilité des centre sociaux et du caractère mensonger du communiqué de la Préfecture ainsi que l’arrêt de toute forme d’expulsion.

Le bâtiment est donc occupé par une soixantaine de personnes. La directrice adjointe prétend accepter une rencontre tout en appelant le cabinet du préfet. Alors que la délégation est reçue, les forces de l’ordre se déploient et délogent le reste du rassemblement qui se retrouve à l’extérieur. Le préfet donne l’ordre d’interrompre la réunion tandis que des policiers « raccompagnent » la délégation. Bilan : deux personnes blessées (7 points de suture au visage et une côte fêlée, sans compter les nombreuses ecchymoses), cinq interpellations et aucune solution proposée.

Quatre des personnes interpellées sont relâchées dans la soirée, dont une avec une date de procès en poche, la cinquième sortira après 22h de garde à vue.

Sans aucun doute, l’Etat ne lésine pas sur les moyens employés pour remettre les gens à la rue, les réprimer, lorsqu’ils ou elles contestent sa légitimité, et tente d’enfermer celleux qui pensent qu’il est une partie du problème et non pas la solution. Confonté-e-s à la férocité policière, que certain-e-s vivent quotidiennement, nous ne nous faisons toujours aucune illusion sur les changements promis : coups de matraque, arrestations, inculpations imaginaires, misères et injustices sociales.

Face à ces réalités, nous continuons de penser que quels que soient les partis au pouvoir, les intérêts défendus sont ceux des riches et des dominants. Nous les combattons en tant que tels. Seule-s l’organisation collective, l’autogestion, l’entraide et le vivre ensemble nous permettent de trouver les moyens de nous émanciper de la servitude du travail, des rapports marchands et de toutes les formes d’emprisonnement (prisons, sexisme, racisme, domination de classe…).

Nous exigeons dès à présent :

– La réouverture du centre social autogéré

– L’arrêt de toutes les expulsions (expulsions de squats, locatives, des étrangers…)

– L’arrêt immédiat des poursuites engagées contre des habitants du CSA et des membres de la Campagne « Zéro personne à la rue »

– La reconnaissance de l’utilité des centres sociaux autogérés

– Le démenti officiel par la préfecture de la Haute-Garonne, les ministère des Affaires Sociales et du Logement des mensonges relayés à l’égard du CREA.

COMMUNIQUE DU COLLECTIF URGENCE PRECARITE 44 EN SOUTIEN AU CREA de TOULOUSE

Nous élevons nos voix, nous, membres du Collectif Urgence Précarité de Nantes pour affirmer notre soutien indéfectible au CREA deToulouse et aux familles expulsées du centre social autogéréde Toulouse.

A croire que la novation «lieu de vie autogéré »n’est pas désirable. Une alternative qui ne ne coûterien à l’Etat mais permet à des gens de rester dignes et acteurs de leur vie ne convient bizarrement pas.

Rien ne justifie la violence employée pour saboter le projet du CREA, qui a démontré que le « faire avec »est plus efficace que le faire « faire pour » .(Violence d?autant plus choquante qu?elle a eu lieu devant desenfants, fuyant pour la plupart, les exactions de dictateurs).

L?absence de reconnaissance des pouvoirs publics pour toute l’énergie que vous avez déployée est surprenante tant l’exercice de la démocratie y était intelligente.

Monter un lieu de vie alternatif est une expérience à renouveler, partout….

Nous savons que votre détermination en est déjà renforcée et que vous réussirez à poursuivre ce que vous avez entrepris avec le Centre Social Autogéré.

Lecombat continue, ne baissons pas les bras face à l’hypocrisie de l’Etat!

A très bientôt,

LeCollectif Urgence Précarité 44 (Nantes, la ville “deJ.M Ayrault…”)

(On tient à remercier tous les collectifs et individu?e?s qui nous témoignent leur soutien, on se battra jusqu’au bout, rien n’est fini! Tout pour tou?te?s, pouvoir au peuple!)

 

Mercredi 29 août 2012 : Les Verts demandent la restitution de locaux au crea pour poursuivire l’hébergement des habitants du centre social autogéré et les activités.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE EELV TOULOUSE du mercredi 29 août 2012

A Toulouse on expulse l’innovation sociale

 

 

EELV Toulouse est scandalisé par l’expulsion mardi matin du Centre Social Autogéré (CREA)  des locaux qu’il occupait depuis avril 2011 au 70 Allées des Demoiselles.

 

Face aux trop nombreuses situations d’urgence en matière d’hébergement, à la pénurie criante de logements, le CREA comme d’autres collectifs offrent une alternative pertinente et innovante.

 

La décision arbitraire de l’Etat sans aucune solution de relogement ne marque pas le changement attendu au lendemain de l’élection présidentielle.

 

Nous demandons la restitution de locaux au CREA afin que ce collectif puisse poursuivre ses activités, nécessaires à des familles laissées sans solution d’hébergement.

 

Pour EELV, il est important d’instaurer en outre un dialogue entre les acteurs du projet, l’Etat et les collectivités locales, au premier rang desquelles la Ville de Toulouse.

 

EELV Toulouse s’indigne plus généralement de la politique d’expulsions et des méthodes brutales qui se poursuivent avec le nouveau gouvernement.

 

 

 

Les porte-parole Europe Ecologie – Les Verts Toulouse :

Cécile Péguincecilepeguin [dot] eelv [at] laposte [dot] net         07 77 05 96 51

Xavier Bigotxavierbigot [dot] eelv [at] gmail [dot] com                  06 75 95 59 03

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA FNARS DE MIDI-PYRENNEES SUITE A L’EXPULSION DU CREA

Communiqué de presse 28 août 2012
Ce matin, à Toulouse, un important dispositif policier a été déployé pour expulser 40 personnes sans logement et sans abri qui vivaient depuis avril 2011 dans un ancien bâtiment de l’Etat, inoccupé depuis plusieurs années. Ces 40 personnes sont aujourd’hui à la rue, il y a 15 enfants parmi elles.
Notre fédération s’inquiète du sort de ceux et celles que la crise économique européenne exclut. Peut-on accepter que ceux qui sont exclus de la société, soient aussi exclus des dispositifs correctifs des inégalités, à savoir les organismes sociaux ? Quand l’Etat réduit les crédits pour l’aide aux sans-abri, que les organismes sociaux et caritatifs sont débordés, l’Etat doit-il encore poursuivre son travail d’exclusion des familles réfugiées dans ses bâtiments inoccupés ? Le rôle de l’Etat n’est-il pas d’appliquer la loi et le droit au logement opposable (et à l’hébergement) en proposant une solution alternative à ces familles ?
Nous, réseau associatif de la Fnars Midi-Pyrénées dénonçons ces remises à la rue et demandons instamment qu’une solution digne soit apportée à chaque famille.
Francis Lacroix
Président de la Fnars Midi-Pyrénées

EELV TOULOUSE : L’expulsion du CREA appelle des réponses rapides aux problèmes d’hébergement des sans abris

28 août 2012.
Le Centre Social Autogéré (CREA) de Toulouse a été évacué ce matin des locaux qu’il occupait depuis avril 2011 au 70 allées des Demoiselles. Les élu(e)s écologistes regrettent l’empressement des services de l’Etat à faire exécuter une décision d’expulsion rendue par le tribunal administratif le 29 juin dernier.

Dans un contexte de pénurie criante de l’offre d’hébergement pour les sans abris, l’action menée par des collectifs tel que le CREA met en lumière l’insuffisance des politiques publiques. C’est pourquoi, en mettant un terme à cette expérience innovante, l’Etat se place dans l’obligation d’apporter des réponses à la hauteur des besoins.

Dans l’immédiat, nous exigeons que des solutions rapides soient trouvées pour le relogement des familles hébergées au CREA – relogement dont les conditions auraient du être fixées avant l’expulsion du collectif.

DAL 31 PAS D’EXPULSION SANS POLITIQUE DE LOGEMENT ET D’HEBERGEMENT POUR TOUS

Pas d'expulsion sans politique de logement et d'hébergement pour tous

Mardi 28 août, dès l'aube, les forces de police ont violemment évacué les
occupants du CREA, au 70 allée des Demoiselles à Toulouse, où étaient
hébergées 40 personnes dont 15 enfants.

Le DAL Toulouse dénonce avec force cette politique gouvernementale qui
perpétue celle du gouvernement précédent.

Nous estimons scandaleux de mettre à la rue des familles alors qu'aucun
relogement n'a été trouvé pour ces dernières depuis la décision du tribunal
il y a deux mois, et qu'aucune raison ne justifiait cet empressement.

La Préfecture dit vouloir créer à cet emplacement un dispositif d'accueil
hivernal. Nous nous questionnons sur la pertinence de ce projet qui
engendrera des coûts considérables sans garantir l'hébergement des familles
que les militant-e-s du CREA assurait bénévolement depuis plus d'un an et
demi, totalement méprisé-e-s par les pouvoirs publics.

Dans la pénurie de logements et d'hébergements où nous sommes, le DAL
demande un plan d'urgence national dans lequel figure des solutions
auto-gérées. Au lieu d'expulser sans relogement des structures qui ont
pallié aux absences d'hébergement l'hiver dernier quand le 115 faisait 90%
de refus, il faut les mettre en place quand elles répondent au besoin.

Nous nous insurgeons par ailleurs contre la violence perpétrée à l'encontre
de ces militants dont le seul « crime » est d'avoir voulu résister à cette
expulsion le plus longtemps possible, alors que les personnes à la rue
meurent autant en été qu'en hiver et que le conseil d'Etat a rappelé en
février que l'hébergement est un droit inconditionnel.

*« Zéro personne à la rue »* est le slogan du CREA, c'est également le
souhait du DAL Toulouse, et nous resterons solidaires de toutes formes
d'occupation tant que ce vœu ne sera pas réalisé.

Un toit c'est un droit ! un toit c'est la loi !

Lettre ouverte au préfet de Haute-Garonne et à celles et ceux qui ne se satisfont pas des déclarations officielles et des violences policières.

Le 29 Août 2012

SUITE A L’EXPULSION DU CREA

Lettre ouverte au préfet de Haute-Garonne et à celles et ceux qui ne se satisfont pas des déclarations officielles et des violences policières.

 

Ainsi ça y est, les familles et les militant-es qui ont transformé un bâtiment vide et abandonné en un lieu collectif de vie, de créations et d’échanges de savoirs réciproques, toutes et tous renvoyé-e-s à la rue !

Nous, soussigné-e-s, avons participé à notre manière, suivant nos possibilités, à cette vie collective du 70 allées des Demoiselles depuis avril 2011.

Nous y avons développé de multiples activités, qui en ont fait un lieu d’échanges multiculturels où nous avons partagé, habitant-es et militant-es, nos savoirs et savoirs faire, permettant de développer sur le long terme des relations de confiance et une valorisation de toutes et tous.

Ces activités mises en place prennent tous leurs sens au sein des engagements politiques du CREA.

Parmi les activités permanentes :

-Atelier lecture: tous les mardis avec les enfants. Régulièrement, ce moment partagé d’écoute d’histoires, de découvertes de beaux albums permettaient aux plus grands scolarisés, de vérifier leurs apprentissages et aux plus petits le plaisir de découvrir, d’écouter, de patienter et d’apprendre ainsi le « vivre ensemble ».

-Atelier français : les mardis et jeudis soir. Nous nous sommes adapté-e-s aux personnes venant de tous les horizons avec des expériences et des besoins différents. Nous avons tenu compte de chacun-e et des idées et pratiques de la collectivité CREA : bavardages, échanges d’expériences, de tuyaux, de recettes, rigolades, discussions sur les différentes langues, sur les difficultés de l’orthographe, des règles de grammaire française, avec les débutant-e-s, un travail méthodique sur la prononciation, l ‘écriture et la construction de phrases.

-Atelier cuisine : tous les mercredis après-midi, il a accueilli tous les publics. Le lieu, où vivent des familles originaires des cinq continents, se prête particulièrement bien aux échanges de recettes et à l’apprentissage des différentes cuisines du monde. L’idée de « faire ensemble » dans cet atelier est très importante.

-Coin jardinage : dans un autre lieu réquisitionné, un jardin potager a été mis en place progressivement puis entretenu par des militant-e-s en sensibilisant les enfants au travail de la terre.

-Escalade : tous les vendredis, adultes et enfants se retrouvent dans une pratique encadrée de l’escalade en salle.

Permanences psychologiques : proposées tous les quinze jours, elles étaient ouvertes à toutes celles et ceux qui souhaitaient rencontrer un psychologue pour prendre un temps d’échange et d’écoute, nous y avons rencontré des habitant-e-s du lieu mais aussi des personnes extérieures qui n’avaient jamais faits cette démarche ou bien dont la démarche n’avait pas aboutie (coups d’une consultation libérale, liste d’attente dans les dispositifs de droit commun, accueil classique trop formel ou peu engageant…). Ce lieu nous a permis d’envisager d’autres modalités d’accueil et d’accompagnements psychosociaux plus respectueux des choix et contextes de vie de chacun-e (mise en lien sur le lieu avec les pratiques sportives ou culturelles, connexion avec d’autres initiatives militantes, accessibilité de l’échange par une proposition de contributions non monétaire pour le lieu…).

D’autres activités comme la boxe, la capoeira, des ateliers d’arts plastiques… se sont également déroulées et l’accès à la bibliothèque et à la salle de jeux était permanent. De plus, des activités ponctuelles ont régulièrement eu lieu durant toute l’année comme des ateliers théâtre, visites de musées, des soirées d’observation astronomique, piscine, projections et spectacles…

Les échanges ainsi créés ont permis aux habitant-es de s’exprimer individuellement sur leur parcourset nous avons pu leur faciliter ainsi l’accès à leurs droits légitimes face aux administrations (aide médicale, scolarisation…) en les accompagnant dans leurs démarches.

Militant-e-s, nous nous sommes simplement engagé-e-s dans cet « autre chose »: faire vivre ensemble, ici et maintenant, l’hospitalité, l’entraide et la dignité!

L’expulsion ne mettra pas fin à tout ce qui a émergé dans ce lieu!

Nous continuons.

On peut abattre des murs, on n’abat pas la solidarité.

Patrick Baggi, Aurélie Bonneville, Anne Bouvier, Anaïs Canal, Gabrielle Carvin, Agnès Dantagnan, Sandra Lima, Chantal Limare, Alain Petit, Émilie Quérol, Gérard Vallerey.

Communiqué du 260 sur l’expulsion du CREA

Communiqué du 260 sur l’expulsion du CREA

La gueule du changement !

On s’en doutait. On en a la confirmation. Le changement de Hollande, il a la gueule du flic qui vient t’expulser à 6h du matin, avec son flashball et sa sale tronche, celui qui te fout des coups de matraque pendant que tu ramasses tes affaires.

Le changement, c’est d’avoir expulsé plus de squats de mal-logés, de demandeurs d’asile, de Rroms en un été que Sarkozy en cinq ans. C’est des milliers de personnes à la rue, tandis que les expulsions locatives continuent et s’accélèrent.

Le changement, c’est de mettre plus de gens dans la merde au nom d’une « politique réaliste ».

Ce matin du 28 août 2012, le bâtiment principal du CREA [Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion], à Toulouse, a été expulsé. À 6h du matin. Là-bas, depuis 1 an et demi, 40 personnes et 15 enfants y vivaient. Le lieu était devenu un centre social, avec des cours, des projections, des discussions, des espaces de jeu pour les enfants, des permanences logement ou juridique.

C’était aussi le point de départ d’une campagne de réquisition des logements vides, pendant la période de grand froid, qui a permis de loger plusieurs centaines de personnes alors que le 115 affirmait son incapacité à loger les gens à la rue, par -15°C.

C’était surtout un lieu où celles et ceux qui n’ont rien, qui se font exploiter au quotidien, à leur boulot ou à Pôle emploi, par l’administration, la préfecture, la mairie, avaient enfin un espace pour décider et agir, pour ne plus se laisser faire.

Début juin, les futurs habitants du 260 rue des Pyrénées et des collectifs de mal-logés et de précaires interpellaient la ministre du logement Cécile Duflot, lors de son dernier meeting de campagne. Celle-ci nous a répondu « Pour le CREA, ne vous inquiétez pas, il n’y aura pas d’expulsion sans solution de relogement ». Grand sourire. Cécile Duflot ne fait pas de la politique « autrement ». Mais comme les autres. Elle ment comme une arracheuse de dents.

Aucune proposition crédible ne leur a été faite.

Nous, au 260, sommes dans une situation semblable au CREA, menacés par les pouvoirs publics, la mairie et un bailleur qui a la gueule du changement. Des promesses du ministère, et des coups dans le dos.

Nous exprimons notre solidarité au CREA, aux personnes arrêtées, aux familles expulsées, à toutes celles et ceux qui termineront leur été dehors, ou en centre de rétention. Nous appelons tous les collectifs auto-organisés de mal-logés, de précaires, de sans-papiers, les expulsés de cet été, tous les enragés sociaux, à préparer la rentrée avec détermination. Que l’on se mette en contact, comme ce qui s’est déjà fait entre nous, le CREA, les collectifs de Nantes, de Rouen, de Dijon et d’ailleurs, pour contre-attaquer, pour occuper quelques uns des 2 millions de logements vides.

Le gouvernement veut cautionner le racket immobilier, il nous trouvera sur sa route.

Les habitant-e-s du 260 et leurs ami-e-s

Le CREA expulsé, et maintenant?

Mardi 28 août 2012, à la demande des ministères concernés, le préfet de la Haute Garonne a fait procéder à 6h du matin à l’expulsion du bâtiment appartenant à l’Etat (AFPA) occupé par le CREA depuis avril 2011. Ce bâtiment accueillait de nombreuses familles en attente de solutions d’hébergement ou de logement.

Dès 6h du matin, une centaine de gendarmes et policiers ont bloqué le quartier pour pénétrer dans le bâtiment afin d’en chasser ses habitants, dont certains s’étaient réfugiés sur le toit. Arrestations violentes, coups de tazer (5 fois sur une même personne!), destruction de l’intérieur du bâtiment, ils n’ont pas chômé !

Trois des résidents ont été emmenés en garde à vue, inculpés d’outrage et rébellion, refus d’empreinte et violence sur agents, quand la violence était clairement du fait de la police. Les personnes venues en soutient ont été matraquées, plusieurs d’entre elles blessées.

Les 40 personnes, dont une quinzaine d’enfants, qui vivaient depuis plus d’un an au CREA ont été remises à la rue par l’État. Elles ont trouvé une solution temporaire d’hébergement auprès des militants mobilisés. Ces personnes vivaient encore au CREA jusqu’au matin de l’expulsion, même si celles-ci ont pu s’échapper à temps et ainsi protéger les enfants de la violence policière et psychologique.

La préfecture a justifié l’expulsion d’un lieu de vie reconnu, par divers arguments fallacieux. Ces derniers ayant été repris dans une dépêche AFP puis par de nombreux médias, nous exerçons ce jour notre droit de réponse.

L’état expulse 40 personnes qui avaient trouvé un lieu de vie pérenne. Pour donner le change, il annonce vouloir créer un centre d’hébergement, impersonnel, à horaires limités, exclusivement pour la période hivernale, et ce dès cet hiver. Les demandes répétées du CREA et de plusieurs médias n’ont reçues aucune réponse et aucun élément n’a été fourni par la préfecture pour justifier de la réalité du projet : aucun appel d’offre public et aucune information transmise aux professionnel-les concerné-es par l’hébergement d’urgence. Nous ne sommes pas dupes, on ne rénove pas un bâtiment, qui plus est ravagé par la police, en seulement 3 mois.

Contrairement aux affirmations de la préfecture, les habitant-es n’ont non seulement pas refusé « les propositions de contact » mais ils et elles ont à travers de très nombreux courriers et appels téléphoniques contacté la préfecture, le ministère des affaires sociales et le ministère du logement afin de trouver des solutions viables et concrètes pour les familles.

Il semble nécessaire de préciser que chaque famille présente sur ce lieu de vie a toujours bénéficié « d’un suivi social qualifié » assuré par des professionnels, lors des permanences hebdomadaires au CREA et régulièrement par divers services sociaux.

Partout en France, nous constatons que l’Etat ne respecte pas la loi MOLLE qui lui impose d’héberger de manière inconditionnelle tous les sans-abris qui le demandent. Prétendre que « le suivi par des travailleurs sociaux aurait également pu permettre le relogement de chacune des personnes » est donc une manipulation mensongère et cynique, alors que l’Etat préfère investir dans la surveillance, la « sécurité », etc.

La préfecture se gargarise de l’offre de places disponibles tout au long de l’année pour les sans abris et des moyens financiers débloqués par l’Etat, mais la réalité est toute autre. En effet, 80% des demandes d’hébergement sur le 115 obtiennent une réponse négative et aucun des foyers fermés sous l’ancien gouvernement n’a été ouvert depuis. Bon nombre de demandes DAHO et DALO n’aboutissent pas. La préfecture reconnaît clairement que, ne pouvant assumer sa mission d’hébergement en période hivernale, elle doit compter sur l’aide de la Mairie qui réquisitionne chaque hiver des gymnases ouverts seulement de 20h à 7h.

Par l’entraide et l’autogestion, sans aucune subvention, le CREA a accueilli 40 personnes sur une période d’un an et demi. Pour l’équivalent, l’Etat aurait fait dépenser 750 000 euros à la collectivité.

D’un bâtiment vide, le CREA avait su faire un bâtiment vivant, un centre social autogéré avec des activités, des ateliers, une piscine, un lieu de rencontres, de concerts, un lieu d’organisation, de solidarité et d’entraide. Dans cet espace libéré, on s’amusait, on se cultivait, bref on vivait.

Dès l’expulsion du créa de nombreuses manifestations de soutien et de protestation ont eu lieu spontanément (rassemblement dans l’après-midi, blocage du trafic, manif nocturne, tags).

Elles continueront.

Réquisition, entraide, autogestion !

Tout pour tou-te-s, Pouvoir au peuple !

Non à toutes les expulsions : sans-papiers, campements Roms, expulsions locatives, squats, rénovation urbaine.

Le CREA et des membres de la campagne Zéro personne à la rue

Expulsion du crea en cours / besoin de monde/ URGENT

C’est quoi ce raffut ?

 

 

C’est le bruit des bottes qui viennent écraser les espaces de liberté qui suffoquaient déjà. C’est l’expulsion maintenant et manu militari par la justice et son bras armé, la police, du CREA-CSA au 70 allée des demoiselles. Pour 40 personnes, dont 15 gamins, c’est : « plus de maison, plus de toit, ce soir démerde toi ! ».

 

Depuis avril 2011, on avait fait d’un bâtiment vide, un bâtiment vivant. Le 70 allée des demoiselles c’était un vrai lieu de vie, un centre social autogéré avec des activités, des ateliers, une piscine, un lieu de rencontres, de concerts, un lieu d’organisation, de solidarité et d’entraide. Dans cet espace libéré, on s’amusait, on se cultivait, bref on vivait bien sans que ça coûte walou à personne. Sauf que lorsque l’autogestion fonctionne et coûte que dalle, pour le grand capital, c’est mal! Et ses ardents défenseurs, les pouvoirs publics, sortent l’artillerie lourde pour nous dégager.

 

Pour nous, pas question de se laisser faire, notre maison on la défend ! En barricadant notre bâtiment et en se rassemblant certes, mais aussi en interpellant la mairie, la préfecture, le ministère des affaires sociales, notre cher propriétaire, et le ministère du logement. Leurs réponses : l’expulsion. Ou l’expression du mépris le plus profond pour toute une partie de la population. Réprimer la pensée et punir l’acte, c’est la symphonie du moment.

 

Pour les pouvoirs publics, mieux vaut virer tout le monde ! C’est qu’ils sont pressés d’ouvrir un hypothétique centre d’hébergement pour SDF. Coût de l’opération : 500 000 euros de fonctionnement à l’année et quelques millions d’euros de travaux. Centre d’hébergement mystère dont personne n’a entendu parlé et surtout pas les principaux intéressés… Alors, un projet top secret ? Ou une pigeonnade de plus de la part d’un État qui ferme les centres d’hébergement d’urgence à tour de bras faute de budget ? On vous laisse seul?e juge de cette pantalonnade, en attendant, nous on en rit… jaune.

 

Parce que se faire expulser de sa maison sous des prétextes fallacieux, ce n’est pas une blague. La violence de l’État qui remet les gens à la rue et s’en lave les mains après, ce n’est pas une blague non plus. Le cynisme d’un projet d’un centre d’hébergement ici, où l’État se vante de panser la misère qu’il engendre ne nous fait pas rire du tout.

 

On défend notre maison, notre lieu de vie, nos choix de vie aussi face à des forces armées qui veulent nous écraser et nous faire taire. Ce bâtiment qu’on a libéré de la spéculation, dont on a rendu l’usage à toutes et tous, l’État, sa justice et ses keufs veulent nous en virer et ça te concerne aussi !

 

ILS NE NOUS FERONT PAS TAIRE, ON CONTINUE ! LA FORCE EST AVEC NOUS ! TOUT POUR TOU?TE?S, POUVOIR AU PEUPLE !

 

Assemblée générale ce soir à 19h à la Chapelle, 36 rue Daniel Casanova, métro Compans  ou Canal du Midi.

 

Le CREA et des membres de la campagne Zéro personne à la rue

 

creatoulouse.squat.net // creatoulouse [at] squat [dot] net

 

 

 

Même pas peur! La ville est à nous!

Toulouse, le 20.08.2012.

Aujourd’hui, 20 aout 2012, la police française s’est encore ridiculisée.

Le flic Tisseyre (1), en civil, comme à chaque fois qu’il vient participer à l’expulsion de pauvres pour les remettre à la rue et laisser des bâtiments vides, s’est glissé comme un fourbe dans la commission “sécurité incendie” chargée de vérifier les extincteurs de la Maison Goudouli. Arrivé dans la cour partagée avec le Centre Social Autogéré, s’étant entendu avec un pompier mais sans se présenter, le petit flic tisseyre décide vaillament d’essayer d’entrer au Centre Social Autogéré “pour vérifier l’ouverture de la porte de l’intérieur”, mais pas pour préparer l’expulsion du CSA bien-sûr, pour la sécurité des habitants en cas d’incendie… Si si, il a vraiment essayé de faire croire ça. Vous savez l'”hygiène et la sécurité” si importantes pour la préfecture qu’elle cherche depuis un an et demi à renvoyer les habitant.e.s du CSA crever à la rue “pour leur bien” (40 personnes dont 15 gosses).

Bon, alors, il lui est simplement répondu “non” ( pas trop de mots compliqués). On les comprend… vu que la police “protège le peuple” en tuant des pauvres, des noirs et des arabes (douze morts depuis le début de l’année), mieux vaut s’occuper par soi-même de sa “sécurité” et de son hygiène. Le petit flic Tisseyre s’énerve, grogne comme un baqueux et trépigne comme un ADS (2), il veut contrôler des identités et oublie qu’il n’a pas de commission rogatoire pour pénétrer au 70 allée des Demoiselles, en force comme il le fait, qu’il est dans l’illégalité et que les habitant.e.s du CSA connaîssent ces lois de merde faites par les riches pour les riches. Face à la détermination des habitant.e.s, il doit céder et se venge en racontant que “de toute façon, on va bientôt les dégager”. Dégoûté de n’avoir pas pu observer l’intérieur du bâtiment, il doit se barrer, humilié, vexé, avec ses couilles autour du cou.

Du coup, vers 17h, une équipe de Bac se pointe dans la rue du CSA et tente de contrôler deux personnes qui réparent l’entrée, ils inventent une “dégradation” pour exiger que la porte leur soit ouverte. Apparemment, ils ont tvraiment très envie de savoir comment le bâtiment est fait. Dans la rue, une voiture avec un sous-chef des SDIG (anciens RG – la police politique- qui ne débarquent jamais pour des dégradations) suit précisément la scène. Comme personne n’ouvre, les baqueux essaient de défoncer la porte, en vain, et embarquent alors une de ces personnes, ils dégradent la porte, insultent les habitants de “baltringue qu’ont peur d’ouvrir”, volent des outils et même la sonnette. Morts de rire tellement ça fait pitié.

Flics et bourgeois, tous vos gouvernements sont identiques, ils font la guerre aux misérables.

Vos feintes et vos magouilles pour accélérer la remise à la rue des pauvres, sont mesquines et minables. Vous arriverez peut-être à expulser le CSA mais vous n’arrêterez pas la révolution. Vous êtes trop bidons.

Tenons-nous prêt.e.s à défendre le CSA,

Tout pour tou.te.es, pouvoir au peuple!

Collectif de soutien au Centre Social Autogéré de Toulouse et de charriage des cochons (CSCSACC)

Coordination universelle pour la défense des réquisitions populaires et l’émancipation de la terre du monde

(CUPRP-ETM)

Club de fléchettes révolutionnaire de Tassipa-sur-Yvette.

Collectif de gardiennage du crocodile d’été-rminé

(1) La commission vannes propose “Tisseyre à rien” ou “Tisseyre le pastis roger?”.

(2) Adjoint de Sécurité.

Les artifous aux vendredis de la solidarité

Toujours pas expulsé !

Les vendredis de la solidarité reprennent à moitié avec les Artifous (spectacle), ça commence à 18h30, soyez à l’heure !

Expulsables et solidaires!

Ça y est c’est parti, la deadline c’est fini et l’expulsabilité c’est maintenant!!!

Alors au CREA, on continue comme on peut, entre défense, résistance et pieds dans l’eau de la piscine. Faut pas déconner, il fait chaud et la vie continue, la violence de l’État et de ses sbires ne nous arrêtera pas. Ils veulent mettre fin à un an et demi de projet, de centre social autogéré, nous on leur répond : c’est notre maison, on n’en bouge pas. Pas question qu’on nous dise là où on doit habiter.

Ici comme ailleurs, la guerre aux pauvres grimpe en intensité. UMP, PS, tous dans le même panier, leur mot d’ordre c’est « À la rue les miséreux ! »

À Paris, le 260 rue des Pyrénées se fait emmerder par la flicaille de la mairie et de la préfecture. Des faux prétextes toujours, des portes défoncées, des menaces et de la terreur distillées à coups de flash ball et de taser, des militant?e?s arrêté?e?s pour des tracts distribués. Réprimer la pensée et punir l’acte pour bien montrer qu’un bâtiment, c’est mieux s’il reste vide et ne sert qu’aux spéculateurs.

À Toulouse comme à Paris, la politique du bâton ne fera pas courber l’échine. La lutte continue, la Force est avec nous ! Tout pour tou?te?s, pouvoir au peuple !