appel à rassemblement de soutien devant le TGI de Toulouse Mardi 16 octobre 2012 à 11H

Depuis un an et demi, la campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ouvre, avec les premières et premiers concernées (familles avec enfants, femmes et hommes en galère, étudiant-e-s précarisé-e-s, travailleurs pauvres….) des bâtiments laissés vide par la spéculation immobilière et les organisateurs de la misère sociale.

Tous ensemble, nous n’attendons plus rien de l’Etat car nous avons compris qu’il ne fait pas partie de la solution mais du problème.

Preuve en est qu’à chaque fois que par nous-même, nous trouvons les moyens de se loger, de créer des espaces libres et gratuits, avec des activités faites par toutes et tous et pour toutes et tous, il nous envoie ses flics pour nous remettre dehors, et même parfois, sans passer par la justice, cette vaste mascarade faîte pour légitimer qu’il faut remettre les gens à la rue et laisser des bâtiments vides pourrir tous seuls.

Mardi 19 octobre 2012, 1 bâtiment où vivent des familles avec enfants passent en procès.

Au 9, rue du Faubourg BONNEFOY, des familles expulsées le 8 octobre du 22, rue Demouilles y vivent depuis cette expulsion.

Toutes ces familles habitent “sans droit ni titre” ces bâtiments car elles n’ont aucun choix pour se loger.

Nous appelons à un rassemblement massif le 16 octobre 2012 devant le tribunal de grande instance de Toulouse (2, place Jules GUESDE), tribunal incompétent à juger de cette affaire, à 11H pour montrer que nous ne sommes pas du tout d’accord avec cette politique qui criminalise les populations que la Préfecture et la Ville méprisent, jettent à la rue constamment et qui offrent comme seul dialogue possible, les procès et les expulsions.

Nous demandons l’arrêt inconditionnel de toutes les procédures d’expulsion et de toute exécution des jugements ordonnant l’expulsion de toute personne.

Un autre bâtiment est aussi menacé d’expulsion. Le 35, rue du Professeur JAMES.

Nous ne lâcherons rien et ils ne nous fairont pas taire!

Les bâtiments libérés par la campagne ont été construits par des ouvriers et il est logique que ce soit des travailleurs pauvres, leurs enfants, des femmes en galère, des étudiants et autres précarisés qui les libèrent pour s’y loger et créer d’autres formes de vie collective, ouvrir des lieux libres et gratuits pour organiser des activités ludiques, sociales et politiques.

FACE A LA VENGEANCE D’ETAT AUTODEFENSE POPULAIRE

PASSONS A L’ATTAQUE ET CONTINUONS A S’ORGANISER ENSEMBLE!

Pour nous contacter : creatoulouse [at] squat [dot] net

Pour suivre le mouvement : creatoulouse.squat.net

APPEL A RASSEMBLEMENT DEVANT LE TI DE TOULOUSE LE 19 OCTOBRE 2012 A 9 H

Depuis un an et demi, la campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ouvre, avec les premières et premiers concernées (familles avec enfants, femmes et hommes en galère, étudiant-e-s précarisé-e-s, travailleurs pauvres….) des bâtiments laissés vide par la spéculation immobilière et les organisateurs de la misère sociale.

Tous ensemble, nous n’attendons plus rien de l’Etat car nous avons compris qu’il ne fait pas partie de la solution mais du problème.

Preuve en est qu’à chaque fois que par nous-même, nous trouvons les moyens de se loger, de créer des espaces libres et gratuits, avec des activités faites par toutes et tous et pour toutes et tous, il nous envoie ses flics pour nous remettre dehors, et même parfois, sans passer par la justice, cette vaste mascarade faîte pour légitimer qu’il faut remettre les gens à la rue et laisser des bâtiments vides pourrir tous seuls.

Vendredi 19 octobre 2012, deux bâtiments où vivent des familles avec enfants passent en procès.

Au 12, chemin de Bitet des familles y vivent depuis bientôt un an maintenant dans un bâtiment “appartenant” à la Ville de Toulouse qui demande leur remise à la rue sans aucun délai.

Au 29, rue des Champs Elysées, ce sont quelques familles expulsées du 22, rue Demouilles le 8 octobre dernier qui y vivent. Le “propriétaire” de ce bâtiment, une SCI, demande elle aussi leur remise à la rue sans délai.

Toutes ces familles habitent “sans droit ni titre” ces bâtiments car elles n’ont aucun choix pour se loger.

Nous appelons à un rassemblement massif le 19 octobre 2012 devant le tribunal d’instance de Toulouse (40, avenue Camille PUJOL) à 9H pour montrer que nous ne sommes pas du tout d’accord avec cette politique qui criminalise les populations que la Préfecture et la Ville méprisent, jettent à la rue constamment et qui offrent comme seul dialogue possible, les procès et les expulsions.

Nous demandons l’arrêt inconditionnel de toutes les procédures d’expulsion et de toute exécution des jugements ordonnant l’expulsion de toute personne.

Un autre bâtiment est aussi menacé d’expulsion. Le 35, rue du Professeur JAMES.

Nous ne lâcherons rien et ils ne nous fairont pas taire!

Les bâtiments libérés par la campagne ont été construits par des ouvriers et il est logique que ce soit des travailleurs pauvres, leurs enfants, des femmes en galère, des étudiants et autres précarisés qui les libèrent pour s’y loger et créer d’autres formes de vie collective, ouvrir des lieux libres et gratuits pour organiser des activités ludiques, sociales et politiques.

FACE A LA VENGEANCE D’ETAT AUTODEFENSE POPULAIRE

PASSONS A L’ATTAQUE ET CONTINUONS A S’ORGANISER ENSEMBLE!

Pour nous contacter : creatoulouse [at] squat [dot] net

Pour suivre le mouvement : creatoulouse.squat.net

 

Actions… AG… soutien…

Les AG de la campagne ont lieu au 9 rue du faubourg bonnefoy (nouvel atelier Sloli) les lundis et jeudis à 19H. Les mardis, mercredis et vendredis permanence d’information au même endroit et à la même heure.

Rendez-vous action au nouvel atelier Sloli:

Samedi 13 à 12h

Dimanche 14 à 16h

Lundi 15 à 12h

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle les procès aussi… Besoin de monde en soutien

Vendredi 12 à 9h les habitantEs du 12 chemin de Bitet au tribunal d’instance 40 avenue Camille Pujol.

Lundi 15 à 14h30 des personnes qui habitent un bâtiment au 29 rue des Champs Elysées, tribunal d’instance 40 avenue Camille Pujol.

Mardi 16 à 14h30 le nouvel atelier Sloli au TGI allées Jules Guesdes.

 

campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion assemblée générale

Depuis un an et demi, la campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ouvre, avec les premières et premiers concernées (familles avec enfants, femmes et hommes en galère, étudiant-e-s précarisé-e-s, travailleurs pauvres….) des bâtiments laissés vide par la spéculation immobilière et les organisateurs de la misère sociale.

Tout-e-s ensemble, nous n’attendons plus rien de l’Etat car nous avons compris qu’il ne fait pas partie de la solution mais du problème.

Preuve en est qu’à chaque fois que par nous-même, nous trouvons les moyens de se loger, de créer des espaces libres et gratuits, avec des activités faites par toutes et tous et pour toutes et tous, il nous envoie ses flics pour nous remettre dehors, et même parfois, sans passer par la justice, cette vaste mascarade faîte pour légitimer qu’il faut remettre les gens à la rue et laisser des bâtiments vides pourrir tous seuls.

Cbaque jeudi, il y a la campagne de réquisition, d’entraide et d’autogestion. C’est le moment où l’on peut s’informer, où ensemble nous prenons des décisions au consensus pour régler les problèmes quotidients : trouver un lieu pour y vivre, s’entraider quand un bâtiment de la campagne est en danger (procès, risque d’expulsion), trouver un moyen pour récupérer ce que l’on a besoin (nourriture, meubles,…), organiser ensemble des actions, des événements…

Alors si tu connais un bâtiment vide, que toi-même tu n’as pas de niche, ni de demeure, que tu veux participer à cette campagne….

VIENS A 19H A L’AG DE LA CREA

ATTENTION : SUITE A L EXPULSION DU 22 L AG AURA LIEU AU NOUVEAU ATELIER SLOLI SITUE 9 RUE DU FAUBOURG BONNEFOY

Pour contacter le mouvement : creatoulouse [at] squat [dot] net

Pour suivre et s’informer sur les avancées du mouvement : creatoulouse.squat.net / demosphere31/facebook : centresocialautogere

Communiqué de presse du CREA suite à l’expulsion du 22 rue Demouilles

Expulsion du Centre Social Autogéré : l'(in)Sécurité Sociale opte pour la répression

Lundi 8 Octobre 2012, peu avant 8 heures, un commando déposé par hélicoptère, une trentaine de camions, plusieurs centaines de policiers ré-expulsent le centre social autogéré de Toulouse, 22 rue Demouilles, re-mettant à la rue sa centaine d’habitant-e-s dont 25 enfants.
La préfecture prétendra probablement n’expulser « qu’une trentaine de personnes ». Mais c’est le manque de discrétion de l’opération qui a permis aux parents et enfants d’échapper à la violence et à la démesure de l’assaut.
Comme le montraient les différentes actions d’occupation de la semaine dernière : mairie, Pôle d’Accueil d’Information et d’Orientation, et Service Intégré d’Accueil et d’Orientation (organismes chargés de la gestion des hébergements d’urgence), aucune solution n’est proposée au habitantes et habitants. Même les travailleurs sociaux du PAIO, en exerçant leur droit de retrait depuis mercredi, dénoncent le manque de moyens mis en œuvre.
L’URSSAF, propriétaire du lieu, prétexte pour l’expulsion les hypothétiques visites d’éventuels acheteurs d’un bâtiment en vente depuis sept ans. Sans surprise, dans la balance de l’URSSAF et de la préfecture, la vie de 100 personnes pèse bien peu face à la spéculation immobilière.

Cette expulsion et l’obstination de la préfecture ne nous arrêteront pas. La campagne « 0 personne à la rue » continue.

C’est quoi tout ce bleu?

C’est la couleur qui s’accompagne du bruit des bottes qui viennent écraser les espaces de liberté qui suffoquaient déjà. C’est l’expulsion maintenant et manu militari par la justice et son bras armé, la police, du CREA-CSA au 22, rue demouilles. Pour 97  personnes, dont 35 gamins, c’est : « plus de maison, plus de toit, ce soir démerde toi ! ».
Depuis le 3 septembre, on avait fait d’un bâtiment vide, un bâtiment vivant.
Le 22 rue demouilles c’était un vrai lieu de vie, un centre social autogéré avec des projets d’activités, tels qu’une cantine populaire, une crèche autogérée, des ateliers : de sports de combat, de sérigraphie, de danse, de vélos, des cours de français et d’alphabétisation, un journal mural et un espace automédias, bref, un lieu d’organisation, de solidarité et d’entraide. Dans cet espace libéré, on s’amusait, on se cultivait, bref on vivait bien sans que ça coûte walou à personne. Sauf que lorsque l’autogestion fonctionne et coûte que dalle,
pour le grand capital, c’est mal! Et ses ardents défenseurs, les pouvoirs publics, sortent l’artillerie lourde pour nous dégager.
Pour nous, pas question de se laisser faire, notre maison on la défend !
En ne laissant pas passer inaperçue cette expulsion certes, mais aussi en interpellant l’URSSAF, notre cher propriétaire ainsi que cette perfide préfecture. Leurs réponses : l’expulsion. Ou l’expression du mépris le plus profond pour toute une partie de la population. Réprimer la pensée et punir l’acte, c’est la symphonie du moment. Pour les pouvoirs publics, mieux vaut virer tout le monde ! C’est qu’ils sont pressés de recouvrir le trou de la Sécu en revendant leur bat’, que ça fait 6 ans qu’ils essaient. Et quand une bande « d’indésirables » se ramène pour y vivre, d’un coup les futurs acheteurs
se   bousculent   au   portillon.   Vaste   mascarade   habituelle   des   spéculateurs   et   autres organisateurs de la misère, on y croit plus mais on a grave la rage. Parce que se faire expulser de sa maison sous des prétextes fallacieux, ce n’est pas une blague.  La violence de l’État qui remet les gens à la rue et s’en lave les mains après, ce n’est pas une blague non plus.
On défend notre maison, notre lieu de vie, nos choix de vie aussi face à des forces armées qui veulent nous écraser et nous faire taire. Ce bâtiment qu’on a libéré de la spéculation, dont on a rendu l’usage à toutes et tous, l’État, sa justice et ses keufs veulent nous en virer et ça te concerne aussi !

ILS NE NOUS FERONT PAS TAIRE, ON CONTINUE !
NIQUE SA MAIRE LA REINSERTION !
TOUT POUR TOU?TE?S, POUVOIR  AU PEUPLE !

Assemblée générale ce soir à 19h à l’Atelier Vélo, 9, rue du Faubourg Bonnefoy

Le CREA et des membres de la campagne Zéro personne à la rue
creatoulouse.squat.net // creatoulouse [at] squat [dot] net

Les habitant-e-s du 22, rue Demouilles expulsables à tout moment RASSEMBLEMENT AU TGI MERCREDI 10 OCTOBRE A 8H

Les habitant-e-s et habitants du 22 rue Demouilles ont fait l’objet d’un procès truqué! Le Président du TGI a estimé qu’il n’y avait pas d’habitants, ce qui justifiait notre expulsion sous 48H! La blague….

Cette décision politique permet ainsi à la Préfecture de Haute-Garonne qui met la pression sur le propriétaire et ce dernier de nous jeter au plus vite à la rue!

Dès qu’ils ont reçu le jugement, les habitant-e-s du 22, rue Demouilles ont saisi le juge de l’exécution pour demander des délais pour qu’ils puissent avoir le temps de se retourner et que les habitants, dont une trentaine de gamins ne soient pas remis à la rue brutalement!

Ils ont aussi fait appel et saisi en urgence le Président de la Cour d’appel pour demander l’arrêt de l’exécution du jugement!

Malgré le dépôt de ces recours la menace d’expulsion du propriétaire et de la Préfecture de Haute-Garonne est toujours là!

Ce n’est qu’après la décision du juge de l’exécution et du Président de la Cour d’appel être reportée dans le temps!

Encore faudra-t-il qu’ils acceptent nos demandent, ce que nous croyons très peu envisageable, ce système de justice étant fait par les bourgeois et pour les bourgeois pour écraser les pauvres chaque jour, les exploiter, les opprimer…toujours plus !

Venez en masse Mercredi 10 octobre à 8H devant le Tribunal de Grande Instance (Palais de Justice) pour soutenir les habitants et dire non à toutes les formes d’expulsion que les gouvernements successifs pratiquent de plus en plus pour ne pas nous laisser reprendre ce qui appartient à toutes et tous!

tout pour tout-e-s

autodéfense populaire

pouvoir au peuple

Les habitants du 12 chemin de Bitet menacés d’expulsion par la Mairie Rassemblement TGI MARDI 9 OCTOBRE A 9H

Depuis presque un an, des familles, dont une dizaine d’enfants vivent dans un bâtiment de la Mairie qu’elle laissait vide depuis plus d’un an!

La Mairie demande au tribunal que ces familles soient remises à la rue sans délai!

On vous appelle à se rassembler devant le TGI Mardi 9 octobre à 9H pour apporter notre soutien et affirmer notre détermination contre toutes les formes d’expulsions!

AG DE DEFENSE DU CENTRE SOCIAL ET DES HABITANTS LUNDI 8 OCTOBRE A 19H

Les habitant-e-s du 22 menacées d’une remise à la rue IMMEDIATE AG de défense au Centre Social Autogéré

LUNDI 8 OCTOBRE 19H

AG de défense du centre social autogéré du 22 rue Demouilles

Une centaine de personnes, dont trentes gamins menacé-e-s d’expulsion imminente!!!

Venez nombreux pour s’organiser, s’entraider pour garder le bâtiment, en trouver un autre, mettre la pression sur la Mairie et l’Etat qui n’hésitent pas à remettre à la rue à celles et ceux qui en sont sorti-e-s par eux et elles mêmes, par la réquisition et l’entraide !

Tout pour tout-e-s, pouvoir aux peuples!!!!

Communiqué du CREA sur les journées des 3,4, 5 octobre 2012

Communiqué du CREA, 3,4, 5 octobre 2012

Ces derniers jours, nous avons visé les responsables politiques du mal-logement, du manque de logements et des expulsions, pour dénoncer l’encadrement étatique de la misère. Nous avons occupé le PAIO (Poste d’Accueil, d’Information et d’Orientation, qui s’occupe de l’hébergement d’urgence) lundi soir. La municipalité, propriétaire des locaux du PAIO et patron des employés qui y bossent- a ordonné l’expulsion manu militari par la police, 7 fourgons, une cinquantaine de bleus bien énervés pour fracturer porte et fenêtre afin de nous sortir. Depuis les salarié-e-s de ce « pôle » ont bloqué la veille sociale pour contester les violences permanentes des institutions commises contre celles et ceux qui n’ont plus rien à perdre. Hier, mardi, nous nous sommes rassemblé.e.s devant la préfecture pour crier notre colère, nous avons eu la chance de pouvoir croiser la sinistre Souliman (secrétaire générale de la préfecture) et lui vomir dessus ce que nous pensons de ses actes criminels. L’Etat et le capital assassinent, humilient, essayent de nous réduire à rien ! En début de semaine, en périphérie de Toulouse, un homme, dont les médias, la police et les autorités ont masqué le nom, s’est jeté par la fenêtre de son immeuble, à l’arrivée de l’huissier chargé de l’expulser. Ou quand la misère organisée nous tue…
Mais gare à la revanche, quand tous les pauvres s’uniront !
Ce même mardi, nous avons quitté cette maudite Préfecture pour nous diriger vers la Mairie de Toulouse. La veille, les « autorités » nous ont sommé de partir en échange d’un rencard. La blague…. Alors on est entré.e.s  et on s’est installés dans une grande salle de réunion, qu’on a occupée. Ben ouais, ils nous baladent, on les occupent. Ils ont encore envoyé les keufs, on est sorti.e.s en continuant à hurler (entre autre le fameux « y’en a marre ».) On est retourné.e.s une 3e fois pour occuper le PAIO. La Mairie a encore envoyé la flicaille. Mais lorsqu’ils sont arrivés, on leur a fait croire qu’il y avait encore du monde enfermé à l’intérieur et ils ont ré-expulsé… un bâtiment vide. A leur tour de se faire balader !  Vu le dispositif policier déployé sur nos gueules pendant deux jours, et à chaque action, ouverture, expulsion depuis un an, on voit que les mesures d’austérité ne s’appliquent pas à la guerre aux pauvres.
Mercredi matin, Mme Touchefeu, adjointe au maire chargée du logement et de la cohésion sociale a fini par se positionner, au nom de la Mairie, contre l’expulsion du 22 rue Demouilles « pour l’instant ». Nous lui avons fait remarquer que son parti était au pouvoir et qu’il pilotait la Préfecture, qu’ils avaient dit la même chose avant l’expulsion de l’ancien Centre Social Autogéré (70 all. des Demoiselles) et qu’ils n’avaient qu’à l’affirmer publiquement et agir pour arrêter d’expulser. Ce mercredi, l’ancien CREA, dévasté par l’Etat et ses flics a débordé. De la viande pourrie depuis un mois et des tuyaux dégradés depuis l’expulsion ont fini par déverser une vague de puanteur et d’immondices jusque dans la rue. Alors que le 70 allée des demoiselles explosait de vie, l’Etat y a répandu la mort. Et ce sont encore des ouvriers qu’il a exploités pour faire le ménage.
Ce jeudi après-midi, nous avons occupé le SIAO (Service Intégré d’Accueil et d’Orientation au 161 rue du Feretra), service chargé d’attribuer des places en foyer et donc de gérer la pénurie organisée par l’Etat. On a reçu encore le soutien des travailleurs du SIAO, et la Pref a encore envoyé les flics, qui ont encore atomisé une porte pour nous sortir. Les blaireaux…
On n’attend donc toujours rien des lieux de pouvoir, il nous faut être de plus en plus fort.e.s, organisé.e.s et offensif.ve.s.
Pour cela, nous  continuons à rencontrer d’autres galérien.ne.s, d’autres soutiens, dans les foyers (clin d’œil aux gars du foyer Antipoul qu’on a rencontrés lors de l’occupation du PAIO), les campements et les quartiers attaqués par la « rénovation urbaine », nous partageons nos outils, nos pratiques, nous échangeons nos constats et nous continuons à construire un mouvement populaire et autonome pour tout reprendre, pas à pas, avec détermination.
Tant qu’il y aura de l’argent, il y aura de la misère et tant qu’il y aura de la misère, nous continuerons à nous organiser entre misérables et opprimé.e.s pour en finir avec le carnage capitaliste. Nous annonçons d’ailleurs l’ouverture d’un nouveau bâtiment, permettant d’accueillir une trentaine d’habitant.e.s.
Le Centre Social Autogéré continue, la campagne de réquisition se renforce, rejoignons-nous, organisons-nous.
Tout pour tou.te.s, pouvoir au peuple !

Les habitantes et habitants du 22 Demouilles et des 5 bâtiments encore en vie, des personnes investies dans les activités du Centre Social Autogéré et la campagne de réquisition

TOULOUSE : OCCUPATION DU PAIO PAR LES FAMILLES A LA RUE ET MENACEES D’EXPULSION

Ce mardi, depuis 09h00, nous, les habitants et habitantes (15 familles et 25 enfants, étudiants, chômeurs, femmes isolées, travailleurs pauvres…) du 22 rue Demouilles occupons le PAIO (pôle d’accueil  d’information et d’orientation) à Patte d’oie à Toulouse et sommes installés pour y passer la journée et la nuit.

 

Hier, lundi 1 octobre, nous nous y sommes présentés pour y faire des demandes de logement étant donné que le 22 rue demouilles, où nous vivons, risque d’être expulsé par la police dès demain matin à la veille de l’hiver. Mais nous avons dû repartir sous la menace d’une arrivée imminente de la police.

 

En effet nous habitons depuis le 3 septembre dernier dans ce bâtiment appartenant à l’URSSAF laissé vide depuis 6 ans, car à part la réquisition de logement vides nous n’avons aucun autre moyen de nous loger.

 

Nous sommes dans cette situation car le Président du tribunal de grande instance de Toulouse, après avoir mené une procédure bâclée dans laquelle nous n’avons pu nous défendre et faire valoir qu’il n’y avait aucune urgence à nous expulser et que nous pouvions, vu notre situation de précarité, bénéficier de délais, a ordonné notre expulsion sous 48h en avançant des motifs fallacieux selon lesquels l’immeuble où nous habitons serait occupé aux seules fins de dénoncer la pénurie de logement.

 

Ce magistrat a nié la réalité alors que pour démontrer que nous habitons dans ce bâtiment pour s’y loger, nous avons produit des articles de presse, des témoignages, des déclarations publiques dans lesquelles il est clairement établi que cet immeuble est occupé par des familles avec enfants, des femmes en galère, des chômeurs, des étudiants…pour s’y loger et y vivre, que l’eau et l’électricité sont remis en route, que la cuisine est utilisée pour préparer les repas ensembles, que nous avons aménagé ces anciens bureaux en appartements.

 

Cette décision de justice est avant tout politique afin de donner les moyens à la préfecture et aux propriétaires de nous remettre à la rue le plus rapidement possible. De toute façon, les habitantes et habitants ont fait appel de ce déni de justice et ont saisi le juge de l’exécution pour qu’ils suspendent au plus vite la procédure d’expulsion.

 

De plus la Préfecture de Haute-Garonne qui nous remet constamment à la rue, met la pression sur l’URSSAF et  les plus hautes instances de la sécurité sociale à Paris pour accélérer notre expulsion alors que nous ne coûtons rien à personne.

 

C’est cette même préfecture qui doit proposer des hébergements et des logements pour toutes sur le département et que des habitantes et habitants du 22, rue Demouilles ont reçu des avis favorables pour le droit à l’hébergement et au logement.

 

Le PAIO, service de l’état, a pour mission de proposer une solution d’hébergement à chaque personne qui en fait la demande, ce qu’il est incapable de faire aujourd’hui, faute de volonté politique. Pourtant l’hébergement est un droit fondamental, chacun doit y avoir accès de façon inconditionnelle, quelque soit sa situation administrative. Si nous dormons au PAIO cette nuit, c’est  parce qu’aucune solution ne nous a été proposée, que nous voulons que la Préfecture arrête immédiatement cette procédure d’expulsion, et que nous ne voulons pas faire revivre aux enfants une nouvelle expulsion musclée de la part des forces de l’ordre envoyées par la préfecture.

 

De plus, la mairie entre dans cette même logique en menaçant d’expulser des familles installées depuis bientôt un an dans un petit immeuble lui appartenant et également laissé vide alors que tant de personnes dorment dehors.

 

Mme DUFLOT, ministre du logement, s’est prononcée pour la réquisition et contre les expulsions sans relogement.

 

 

 

 

 

Nous exigeons donc l’arrêt immédiat de l’expulsion du 22 rue demouilles ainsi que toutes les autres expulsions.

 

Tout pour tou-te-s, pouvoir au peuple

 

 

 

Communiqué des habitantes et habitants du 22 rue demouilles et des membres du CREA menacé-e-s d’expulsion

100 personnes menacées d’expulsion dont 25 enfants… pour laisser un bâtiment vide et faire du pognon.

Ce lundi 24 septembre, le Tribunal de Grande Instance a décidé, par référé en urgence, l’expulsion immédiate sous 48 heures du nouveau Centre Social Autogéré et de sa centaine d’habitants.

Après 3 semaines d’installation dans les locaux de l’URSSAF (abandonnés depuis 6 ans, vides et sans aucun projet), les habitantes et habitants du 22 rue demouilles sont déjà menacé-e-s d’expulsion, et ceci sans délai.

Parmi toutes ces personnes, beaucoup ont déjà été expulsées d’autres bâtiments, comme le CREA au 70 allée des demoiselles, évacué peu de temps avant et remettant à la rue 40 personnes dont 15 enfants.

En un an le mouvement de réquisition « Zéro personne à la rue » a permis à près de 200 personnes de trouver un toit, ce qui représente d ‘après la veille sociale environ 50% de l’ensemble de l’hébergement d’urgence des familles sur Toulouse.

Tout cela sans aucune subvention, simplement en s’organisant par nous-mêmes pour réquisitionner les bâtiments laissés vides par l’Etat et les gros propriétaires.

Pour ce nouveau lieu de vie, cela a permis à de nombreuses personnes de commencer à retrouver une stabilité et aux enfants d’avoir une rentrée normale dans les écoles du quartier. Une quinzaine d’ateliers et d’activités libres et gratuits ont commencé à se mettre en place, en lien avec le quartier : soutien scolaire, ateliers de français, ateliers mécanique et vélo, boxe, théâtre, chant, ateliers son et image, cantine, soutien juridique…

Une fois de plus la justice est restée sourde malgré l’évidence de la réalité. Qu’allons nous devenir à l’approche de l’hiver? Ce sytème veut nous renvoyer crever à la rue, nous refusons d’être à nouveau réduits à rien. Au lieu de financer des solutions, l’Etat met le fric dans la guerre aux pauvres et nous remet à la rue lorsque nous occupons les bâtiments laissés vides. Le propriétaire du bâtiment, la direction de l’ URSSAF, a désormais le pouvoir de demander la mise à disposition des forces de l’ordre mais rien ne l’y oblige vraiment. Non à la destruction de nos vies et de celle du nouveau Centre Social Autogéré !

Nous appelons toutes les personnes qui se sentent concernées à se mobiliser contre cette expulsion programmée : que ce soit en faisant part de votre désaccord auprès de la direction de l’ URSSAF, ou en vous joignant à nous dans ces combats. Nous encourageons, à Toulouse et ailleurs, toute initiative de soutien, de blocage et de solidarité face à toutes les institutions gestionnaires de la misère.

Passez-nous voir au 22 rue Demouilles, venez-nous rencontrer, Asssemblée Générale tous les jeudis à 19h.

Ne nous laissons pas faire, Auto-défense populaire !

Tout pour tou.te.s, Pouvoir au peuple !

Pour nous contacter : creatoulouse [at] squat [dot] net

Pour contacter la direction de l’URSSAF

URSSAF Toulouse : urssaf.toulouse@urssaf.fr ou 05 62 25 31 80, adresse : Rue Pierre et Marie Curie à Labège

URSSAF nationale :  parisrp@urssaf.fr ou 0 820 01 10 10

Les familles du 12 chemin de Bitet menacées d’expulsion/ Appel à rassemblement mardi 25/09/2012 devant le TGI

Les familles du 12, chemin de BITET (bâtiment réquisitionné en février 2012 dans le cadre de la campagne 0 enfants à la rue) viennent d’être assignées devant le TGI de Toulouse (Palais de Justice – Allée Jules GUESDE)par la Mairie de Toulouse qui demande leur expulsion sans délai.

Elles demandent votre soutien dans ce procès et vous appelle donc à venir Mardi 25 septembre à 9h devant le Tribunal de Grande Instance de Toulouse (Métro Palais de Justice).

Elles comptent sur vous!

Tout pour tout-e-s : pouvoir au peuple!

Vous trouverez ci-dessous la lettre qu’elle vienne de rédiger et qui sera distribué aux voisins.

Vos voisin-e-s menacé-e-s ont besoin de vous

Depuis maintenant 8 mois, nous sommes installés dans les locaux de la Mairie au 12, chemin de Bitet vide depuis 1 an.

Nous y vivons paisiblement, entretenons de bonnes relations avec nos voisins et l’école Henri Guillaumet où certains de nos enfants sont scolarisés.

Nous sommes quatre familles avec enfants en bas-âge (de 8 mois à 6 ans) qui n’avions aucune solution de logement de la part de l’Etat (115) malgré l’obligation d’hébergement inconditionnel considéré comme droit fondamental depuis février 2012.

La Ville de Toulouse vient de nous assigner en urgence devant le Tribunal de Grande Instance pour obtenir notre expulsion sans proposition de relogement.

Nous ne voulons pas partir pour retourner avec nos enfants à la rue à la veille de l’hiver.

Nous souhaitons rester ici jusqu’à ce que la Mairie nous propose des solutions concrètes de relogement.

Pour nous aider, vous pouvez venir nous soutenir Mardi 25 septembre au Tribunal de Grande Instance de Toulouse à 9h et nous faire parvenir vos lettres de soutien contre cette demande d’expulsion.

Les habitant-e-s du 12, chemin de Bitet.

Lancement d’un journal mural, appel à participation!

Lancement d’un journal – Appel à participation

Parce qu’on en a marre de dépendre de la presse bourgeoise, lisse et
policée, on a décidé de se réapproprier nos moyens de communication, le
nouveau Centre Social  Autogéré, sort donc son journal. Ce journal est
un moyen d’expression libre et populaire qui s’affiche sur les murs de
la ville et se distribue de main en main sans intermédiaire, en dehors
de tout rapport marchand. Il sera gratuit pour permettre à tou-te-s de
pouvoir le lire.

Ce journal est un espace d’expression pour les premier-e-s
concerné-e-s : les habitant-e-s et acteurs/trices du centre social
autogéré, et toute personne se sentant proche de cette lutte.  Toute
participation à la rédaction du journal est la bienvenue, faites nous
parvenir vos textes : articles, analyses, brêves, images, B-D.,
romans-photos, collages, jeux…

Ce journal se veut être un outil de lutte contre toute forme de
domination. Seuls les articles s’inscrivant dans cette logique seront
publiés dans ce journal. Par ailleurs les articles n’engagent que leurs
auteur-e-s.

Pour vous donner une idée de la taille des articles ou autre qu’on peut
écrire, nous avons choisi de publier une page A3 recto verso, il reste
donc une page A3 soit 2 pages A4 comme espace libre. Pour pouvoir
permmettre au maximum de monde de s’exprimer, essayez de faire pas trop
long. Si les textes proposés sont trop gros pour le format, ou qu’ils
sont envoyés trop tard, ils seront publiés sur le blog ou éventuellement
mis dans le numéro suivant ou mis en annexe du journal.

Les articles et autres peuvent être déposés soit dans une boîte prévue
à cet effet à l’acceuil du Centre Social Autogéré, soit sur la boîte
mail du Centre Social Autogéré (creatoulouse [at] squat [dot] net) en précisant
dans l’objet : JOURNAL.

Les articles et autres peuvent être de toute forme : écrit à la main ou
non, mis en page ou non, avec sans image ,dans toutes les langues ,
traduis ou non, corrigés ou non. Vous pouvez également préciser si vous
souhaitez être corrigés ou pas, traduits, mis en page…

Le numéro #0 paraîtra le Lundi 1er octobre 2012, l’échéance pour la
réception des participations est donc exceptionnellement le Jeudi 27
septembre. Pour la suite, le journal paraîtra les 1er et 15 de chaque
mois, la date limite pour l’envoi des textes et autres est une semaine
avant, soit les 8 et 23 de chaque mois. N’hésitez pas à nous contacter
pour toutes questions ou suggestions.
Bisous!

Communiqué de presse du jeudi 13 septembre

Soutenons-les habitant.e.s du nouveau Centre Social Autogéré !

 

Le 13 septembre, les habitantes et habitants du nouveau Centre Social Autogéré (22 rue Demouilles) sont passé?e?s en procès en référé d’urgence au TGI (tribunal de grande instance) à 9h30. Pour le moment : report d’audience d’une semaine.

Une fois de plus, l’Etat veut nous remettre à la rue !

Il y a 15 jours il virait le CREA (70 all des Demoiselles) et ses 40 habitantes et habitants dont 15 enfants pour murer un bâtiment qui restera vide pendant longtemps.

Depuis 10 jours, nous nous sommes installé?e?s dans ce nouveau bâtiment de 5400m2 (ancien siège de l’URSSAF Haute-Garonne) vide depuis 6 ans et sans aucun autre projet que sa démolition (un long chantier rééllement nuisible pour la « quiétude » du voisinage.)

Nous en avons fait un lieu de vie pour une centaine de personnes et collectifs qui se sont déjà fait expulser des espaces qu’ils avaient libérés au cours de l’année.

Pour toutes ces personnes précaires, ces familles et ces enfants, à nouveau c’est la menace de l’expulsion sans aucune solution de relogement malgré les déclarations mensongéres de la préfecture.

Le CREA (Collectif pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion), le GPS (Groupement pour la défense du travail social), Sloli, Emergence, ainsi que divers collectifs et personnes, ont, par cette grande réquisition, uni leurs forces pour mettre en pratique l’entraide et l’autogestion dans une perspective autonome et populaire.

La présence de ces collectifs dans les différents quartiers de Toulouse pendant quelques mois ou quelques années a créé des espaces ouverts sur la ville animés d’envies de partager, de se rencontrer et de vivre ensemble.

Leur seule réponse face à cette entraide populaire : criminalisation et répression.

L’enthousiasme de nombreuses voisines et voisins à l’égard de notre projet contrecarre clairement les accusations délirantes du propriétaire et des politiques bourgeois qui tentent de nous isoler.

On continue et on se renforce !

 

Nos enjeux sont la défense du bâtiment, de choix de vie, d’alternatives à cette vie où tout s’achète . Nous ne sommes pas à vendre ! C’est aussi la réappropriation de son quartier, de sa ville, de ses relations sociales, ça nous concerne toutes et tous!

Toute solidarité est la bienvenue (lettres de soutien, coups de main, savoir-faire, matériel…).

Venez nous voir, discuter, et échanger, participer et pourquoi pas vous impliquez !

 

Le procès aura lieu le jeudi 20 septembre 2012, rendez-vous massivement à 8h au Centre Social Autogéré puis à 9h devant le palais de justice, pour montrer notre détermination à garder ce lieu collectif et populaire !

A très bientôt

Tout pour tout?e?s, Pouvoir au peuple !

 

Les habitant.e.s du 22 rue Demouilles, les participant.e.s au Centre Social Autogéré (bus 10, 78, 80 arrêt Demouilles, métro St-Michel) et les membres du CREA et de la campagne pour la Réquisition, l’entraide et l’autogestion.