Communiqué de membres du CREA et de la campagne Zéro personne à la rue suite aux expulsions du 27 et 28 avril

Le 15 avril, des membres de la campagne de réquisition, du CREA, du GPS, et des personnes à la rue ont réquisitionné l’ancienne prison des résistants, place des Hauts Murats à Toulouse. Sept familles et une trentaine de personnes forcées de vivre à la rue par le capitalisme et l’État s’y étaient installées. Ce lieu devait être libéré pour accueillir des activités à destination du quartier. Nous avions réuni toutes les preuves pour attester de notre présence dans les lieux (lettres, photos, attestations des voisins…) qui ont été transmises au propriétaire, au parquet et aux médias. Aux premiers abords, seule une procédure judiciaire pouvait mener à notre expulsion.

Mais le jeudi 26 avril, la préfecture, par l’intermédiaire de la sinistre Souliman et de son commis, Laurent Sindic, a fait expulser illégalement à 6H du matin sous prétexte de dégradations, alors que nous avions commencé à tout rénover dans ce lieu vide depuis 10 ans. Une fois de plus, on nous a montré que l’État tire seul les ficelles de nos vies et qu’il peut passer outre ses propres lois

Tout le monde se retrouvant à la rue, nous avons décidé de reprendre le bâtiment. Nous y sommes retournés et sommes rentrés dedans le soir même. Nous nous y sommes réinstallés.

Vendredi soir, la sinistre Souliman a appris notre présence dans les lieux et a détourné, en trente minutes, un escadron entier de gardes mobiles (120 militaires) postés initialement pour le match Toulouse-Montpellier. Après maintes sommations, les militaires décident de détruire la porte, et au bout d’une demi-heure, ils pénètrent…dans un bâtiment vide où il n’y avait plus personne!

L’État et le capitalisme nous ont une nouvelle fois montré que ce sont eux le problème, qu’ils persistent dans leur mission d’organisation de toutes les formes de misères et d’intimidation des populations qui ont décidé de ne plus subir et de s’organiser par elles-mêmes pour leur survie, leur dignité, leur liberté et leur bonheur.

En effet, grâce à la campagne de réquisitions, plus de 7 bâtiments ont été libérés et ont permis à plus de 150 personnes d’avoir un toit !

Affaire à suivre…. !

Des membres du CREA et de la campagne Zéro personne à la rue

Tout le monde en short pour le premier anniversaire du CREA!!!

Le mouvement autonome des sans-abris prend le chateau!

Communiqué du mouvement des sans-abris:

“Jusqu’au bout…

Aujourd’hui est le vingtième jour d’un mouvement spontané, celui des Sans-Abris de Toulouse. Initié par les travailleurs sociaux du 115 en grève et soutenu par des militant-e-s pour le logement, ce mouvement est une réponse claire face aux institutions, à commencer par l’Etat, qui n’assument pas leurs obligations en matière de relogement d’urgence. Nous avons refusé la fatalité qui aurait été, après la fin du Plan Grand Froid, que chacun-e retourne à la rue, trouvant des solutions individuelles à ses propres problèmes. Au contraire, nous avons décidé de nous organiser collectivement et de trouver des solutions par nous mêmes, l’Etat via la préfecture de Haute-Garonne n’en proposant aucune. Après avoir refusé de quitter le gymnase Puig tant que des solutions d’hébergement ne seraient pas proposées, nous avons entamé des séries de réquisitions de bâtiments vides. Parmi ceux ci, deux ont été officialisé publiquement et pouvaient héberger chacun une soixantaine de personnes à la rue en attendant que les procédures judiciaires suivent leur cours. Il s’agit de l’ancien Palais des Congrès, inoccupé depuis 2001, appartenant à la Mairie, et d’un bâtiment appartenant à Robert Monné, célèbre promoteur immobilier. A chaque fois nous avions toutes les pièces judiciaires nécessaires pour prouver que nous occupions les lieux depuis plus de 48h, et que seul un avis d’expulsion du tribunal pouvait nous faire quitter les lieux. Au lieu de quoi la Préfecture a préféré passer outre la justice, ou faire pression sur elle dans le second cas pour expulser des sans-abris mis à la rue sans aucune solution de réhébergement. Dans l’urgence nous en sommes venus à occuper un gymnase de la Mairie (Mirail) et une salle de l’Université du Mirail non sans des menaces d’expulsion de son président, Daniel Filâtre, évité grâce au soutien de certain-e-s étudiant-e-s, personnels, professeurs et membres du CEVU. Ces derniers jours, des squats comme Mixart Mirys, et les Pavillons Sauvages ont aussi apporté leur soutien en hébergeant des sans-abris. Aujourd’hui, nous officialisons l’ouverture d’un troisième bâtiment, maison de retraite désaffectée appartenant à la Mairie. Nous l’occupons depuis mardi et espérons que la Mairie ne nous expulse pas, préférant pérenniser cette solution d’urgence en attendant de nous proposer mieux. Ce bâtiment pourra loger jusqu’à 25 personnes, qui n’auront plus à se demander chaque heure de leur journée où elles dormiront le soir. Disons le clairement, ce n’est qu’un début, 170 personnes ont été recensées comme sans solutions et à la rue par le 115. Cela fait encore beaucoup de personnes à reloger. Si notre lutte nous a confirmé une chose c’est que l’union fait la force, face à la répression insitutionnelle et policière des insitutions. Notre combat va continuer dans les jours qui viennent en mettant encore une fois la Préfecture et Madame Souliman devant ces responsablilités, et en demandant à la Mairie de ne pas tomber dans le non-droit pratiqué par cette dernière, comme elle s’y était engagée lors de notre dernière rencontre. Avoir un toit n’est pas une option, c’est un droit et une liberté fondamentale, c’est aussi une question de dignité humaine. Les sans-abris et militant-e-s en lutte.”

Le Crea, la campagne “zéro gosse à la rue”, et le mouvement de réquisition soutiennent et accompagnent le mouvement autonome des sans-abris.

Tout pour tou-te-s, Pouvoir au peuple!

 

Nouvelle expulsion illégale au 5 rue Goudouli

Communiqué de presse de l’expulsion du 5 rue Goudouli jeudi 1er mars

Nouvelle expulsion

Home sweet home! un 5ème bâtiment pour vivre!

HOME SWEET HOME!

Le 6 octobre 2011, le CREA réquisitionne une maison 5 rue Goudouli et lance ainsi le début de la campagne « Zéro enfant à la rue ». Vide depuis 2 ans, cette maison appartenant à un propriétaire privé, doit accueillir 5 familles avec enfants, soit une trentaine d’habitant·e·s.

Le 10 octobre, nous faisons constater l’occupation de la maison par de nombreuses personnes : les médias, le voisinage et même la police pour justifier notre présence depuis plus de 48h dans les lieux et ainsi, être protégé·e·s par la Loi.

Cependant, le 12 octobre, à 6h du matin, la police force l’entrée du-e notre domicile et embarque au passage ses occupant·e·s au commissariat central sous le prétexte fallacieux de dégradation. Aucune décision de justice ordonnant notre expulsion n’a été prise ce qui est contraire à la Loi.

NOUS NE SOMMES PAS EXPULSÉ·E·S !!!

Pourtant, le jour-même, l’accès à la maison est obstrué : serrures changées par la police. Une semaine plus tard les entrées et les fenêtres sont murées par le propriétaire !

Devant ce viol illégal de notre domicile par la police, nous portons plainte auprès du Procureur de la République. Cette plainte a été reçue, une enquête est en cours et le 18 janvier, nous nous réinstallons CHEZ NOUS, avec les familles. De nouveau, c’est l’ébullition policière : 4 voitures débarquent, la police questionne refusant d’admettre que nous sommes CHEZ NOUS ! Des discussions s’entament, les preuves de notre légitimité la plus totale sont à nouveau présentées.

La police ne respecte pas la loi : au bout de 48h, nous sommes occupant·e·s sans droit ni titre et une expulsion ne se fait pas sans procédure !

Alors que de nombreuses familles se retrouvent à dormir à la rue, dans des voitures ou sous des tentes et que l’ÉTAT réduit le budget du social pour mieux sauver les banques et les patrons, la réquisition est une solution concrète, immédiate et légitime ! Un 5e bâtiment d’ouvert, ce sont 5 familles de moins à la rue ! L’entraide et l’autogestion sont nos armes, nous ne lâchons rien, ON CONTINUE !

La misère n’est pas une fatalité, les gouvernants l’organisent et arment le bras de la répression policière pour nous faire taire ! Toulouse ne lutte pas seule, à Tours, à Nantes, à Grenoble, à Marseille, à Paris ou à Dijon mais aussi en Europe et partout dans le monde, des galérien-ne-s s’unissent pour reprendre la ville et la partager. Il en va de notre responsabilité à tou-te-s si nous voulons en finir avec l’injustice, l’autorité et l’inégalité. Le peuple n’a besoin ni de chefs, ni de partis, ni de sauveurs. Émancipons-nous, organisons-nous par nous-mêmes et pour nous-mêmes, par l’entraide et l’autogestion.

Nous avons besoin de nouvelles initiatives et de forces pour continuer. Toutes et tous, RDV 5 rue Goudouli, de jour comme de nuit, pour nous soutenir et participer à la campagne.

Plus de gosses, plus d’adultes, plus personne à la rue ! Mettons fin
à la misère, la Force est avec nous !

N’essayons pas, faisons ! Tout le Pouvoir au Peuple !

ZÉRO ENFANT À LA RUE.

Tract pour la manif de mercredi

tract mecredi pdf

Bienvenue !

Ceci est le blog de la Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion.  Toutes les infos et des rubriques sur l’actualité et les projets de la CREA !