Expulsé-e-s de partout … Relogé-e-s nulle part

Expulse?-e-s de partout … Reloge?-e-s nulle part !

« Au bord de la Garonne, on vit comme des chiens. On mange au restaurant social, on fait la manche, on est pourchasse?s de partout. Finalement, me?me les chiens sont plus tranquilles que nous.»

Une habitante des campements

Aujourd’hui, la pre?fecture assigne 23 personnes habitantes des campements : Bords de Garonne, Ramier, Langlade … Elle demande l’expulsion et la destruction de leurs habitats.
Ce sont en re?alite? une centaine de personnes qui sont vise?es par cette demande d’expulsion car vivant aussi sur ces terrains.
Depuis 2009, e?te? comme hiver, ces campements ont plusieurs fois e?te? expulse?s par la me?me proce?dure, sous pre?texte d’insalubrite?, de grand projet d’ame?nagement des berges, de destruction de la faune … Toujours les me?mes fausses excuses pour repousser un peu plus loin les «inde?sirables».

«Insalubrite? publique» … Des demandes re?pe?te?es ont pourtant e?te? faites a? la mairie pour mettre a? disposition des containers et organiser un ramassage des ordures.
C’est le me?me genre de pre?textes hypocrites que l’on entend dans les tribunaux pour justifier l’expulsion de familles avec enfants vivant en squats.

«Le ba?timent repre?sente un danger pour les personnes y vivant, en particulier les enfants»

Autrement dit, les enfants seraient plus en se?curite? en vivant et dormant a? la rue ?!
Les pouvoirs publics cre?ent les conditions de la mise?re et nous reprochent d’y e?tre.
Nous ne sommes pas dupes des discours du gouvernement relaye?s par la mairie : «pas d’expulsions sans relogement», «diagnostic social», «inconditionnalite? de l’accueil»…
Foutage de gueule !
La re?alite? c’est que ce sont les me?mes personnes qui subissent les expulsions, les discriminations dans les institutions (ho?pitaux, e?coles…), le contro?le et fichage policier, les arrestations, les passages re?guliers de flics dans les squats et d’agents de l’OFII (Office Franc?ais de l’Immigration et de l’Inte?gration) mettant la pression pour remplir leurs avions.
Cette histoire fait e?cho a? d’autres, comme les squats de Bonnefoy ou? plus d’une centaine de personnes est menace?e d’expulsion, ou les familles expulse?es des foyers de muret et les expulsions locatives en cours ici et ailleurs, comme cette femme a? Ve?nissieux qui s’est pendue a? l’arrive?e des flics et huissiers il y a quelques jours.

La mairie et autres spe?culateurs de?truisent ce qu’il reste de populaire dans nos quartiers, en façonnant des super projets commerciaux et immobiliers pas faits pour nous.
Derrie?re tout ça, la me?me logique est a? l’oeuvre : on nous chasse de la ville !
Soyons nombreu-ses-x aujourd’hui en soutien a? ces personnes, mais aussi partout ou? naissent des initiatives populaires. On essaie de nous diviser en de?signant des «profiteurs du syste?me» alors que nous sommes tou- te-s concerne?-e-s.
Ensemble et avec nos petits moyens, nous pouvons nous organiser pour re?sister et cre?er d’autres solidarite?s.

Contre toutes les expulsions !


Assemble?e de la re?quisition du 1 rue Delpech tous les jours a? 18h30

Assemble?es ge?ne?rales de la campagne de re?quisition, d’entraide et d’autogestion mercredi 18h au 187 rue du Faubourg bonnefoy, samedi 14h au 2 rue du faubourg bonnefoy

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