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Rassemblement de soutien pour le procès en appel d’un membre de la CREA

Procès en appel d’un membre de le CREA pour outrage

Il y a un an, c’était le début du mouvement de réquisition initié par le CREA. Le 12 octobre 2011, la Préfecture expulse (en ne respectant pas ses propres lois) deux maisons que nous occupions pour y vivre et développer des projets tels qu’une cantine populaire. Un membre du CREA est arrêté et passe en comparution immédiate pour « outrage aux forces de l’ordre » ! Au vu des contradictions des témoignages, le tribunal relaxe notre camarade au bénéfice du doute…

Le 21 novembre 2012, il repasse devant la Cour d’appel de Toulouse suite à l’acharnement du parquet qui cherche à tout prix à nous poursuivre afin de ralentir ce mouvement populaire qui a permis, avec les premières personnes concernées, de libérer en un an et demi plus de 15 bâtiments pour se loger, affronter ensemble nos problèmes du quotidien et développer des activités libres et gratuites pour toutes et tous.

Cette forme de répression n’est pas isolée. Tout au long de cette campagne de réquisition, des personnes ont été arrêtées, emmenées en audition pour être fichées et obtenir par la ruse leurs empreintes et leur ADN. Elles ont toujours refusées de participer à ce jeu sécuritaire et risquent un jour ou l’autre d’être poursuivies. D’autres sont à ce jour encore sous la menace de poursuites judiciaires pour des motifs instrumentalisés par la police et la justice, tels que dégradation de biens privés, violation de domicile, outrage et rebellions, violences commise envers les forces de l’ordre…Depuis l’expulsion du 22, rue Demouilles, la police nous harcèle autour de nos lieux de vie : contrôle au faciès à la sortie de nos maisons, arrestations arbitraires, placement en détention pour ceux qui n’ont pas le bon profil !

Cette répression n’est pas réservée aux membres de la CREA.

Chaque jour, des personnes vivant dans les quartiers populaires (espaces rebaptisés par le pouvoir « zones criminogènes ») sont contrôlées au faciès, arrêtées et placés en garde à vue.

Chaque jour, les audiences de comparution immédiate ont lieu au Palais de Justice : une personne qui vole dans un magasin prend 6 mois ferme sous prétexte de récidive , une personne interdite de territoire vient de se faire condamner pour récidive à une peine de 4 mois : le juge lui envoyant dans la gueule que ça lui apprendra : « soit tu retournes dans ton pays ou soit à chaque contrôle, tu retournes en prison ! »(sic).

Venez faire un tour dans les petites salles du 3ème étage du Palais de Justice où chaque jour le juge dit« des libertés » rend ces jugements expéditifs avec tout son mépris et ses humiliations. Et rarement de rassemblement de soutien dans ces carnages judiciaires banalisés !

A Paris, Lyon, Marseille, Nantes, Calais, des personnes inscrites dans des mouvements populaires et/ou qui trouvent des moyens pour survivre subissent la même répression.

Lorsque nous nous organisons pour prendre en main les problèmes créés par les exploiteurs, l’Etat nous envoie ses flics, ses juges et ses politiques pour nous empêcher d’être et d’agir ensemble, en nous criminalisant, par leurs coups, leurs procès et leurs prisons. En attendant, les véritables responsables de la misère sociale sont bien à l’abri car c’est eux qui tirent les ficelles et que « La Justice » est leur justice !

Aujourd’hui, nous nous rassemblons pour apporter notre soutien à notre camarade et à tout-e-s les opprimées de leur système policier et judiciaire fait par les bourges pour les bourges.

Que ce rassemblement serve au moins à nous reconnaître entre opprimé-e-s et réprimé-e-s, que nous échangions sur les formes de solidarité qui peuvent se mettre en place quand l’un de nous tombe entre leurs mains !

Solidarité avec tout-e-s les inculpé-e-s et enfermé-e-s à Toulouse et ailleurs !

Liberté pour toutes et tous !

Organisons nous ensemble pour bloquer leur machine judiciaire !

RDV mercredi 21 novembre à 13h30 au palais de justice, cour d’appel, côté place du Salin.

Nouvelle réquisition à Paris par les collectifs du 260 rue des Pyrénées

Après l’occupation du 260 rue des Pyrénées, on continue !

C’est la crise, partout on nous le dit et tous les jours on la ressent. Mais pour certains ça fait longtemps que c’est la crise, la crise du quotidien : s’entasser dans un logement trop petit et insalubre, se faire expulser parce qu’on a perdu son taf, prendre un crédit revolving parce qu’on est sans sous dès le début du mois, courir dans les transports en communs pour aller faire 2 heures de boulots par-ci par-là pour un quart de smic, se faire enlever ses enfants parce qu’on a nulle part où habiter, se faire refuser une demande de HLM parce qu’on est sans-papiers, se faire radier du Pôle emploi et perdre ses allocations, se faire contrôler chez soi par un agent de la CAF et devoir se justifier d’arriver à survivre, etc. Et à ça les projets de loi Duflot sur le logement n’y changeront rien.

Face à cela, des collectifs de mal logés, de chômeurs, de précaires, des collectifs contre la restructuration urbaine et contre les expulsions agissent, pour certains depuis plusieurs années, pour arracher des droits, arracher des logements, empêcher des expulsions. Depuis quelques mois, ces collectifs ont décidé de se coordonner au sein d’une assemblée ouverte à toutes et à tous.

L’année dernière, cette assemblée a décidé d’occuper des immeubles vides pour arracher collectivement les moyens de se loger, de s’organiser, de vivre et de lutter. Après plusieurs tentatives nous avons réussi à occuper un ancien centre d’hébergement social, vide depuis mai 2010, situé au 260 rue des Pyrénées dans le 20ème à Paris. Cet immeuble où vivent de nombreuses familles est jugé expulsable depuis quelques jours. Nous avons décidé de ne pas attendre d’être à la rue pour agir ! C’est pourquoi nous avons immédiatement trouvé un autre immeuble, situé au 38 rue des bois, dans le 19ème arrondissement. Cet immeuble, vide depuis 1 an, appartient à la SIEMP. La SIEMP (société d’économie mixte), sous couvert d’éradiquer l’insalubrité dans Paris pour le compte de la mairie, reconstruit des logements dits sociaux et sélectionne ses habitants par les revenus, excluant les plus nécessiteux d’entre nous.

La porte était ouverte, nous avons décidé de rentrer et d’y poser nos bagages. Une vingtaine de personnes dont des familles s’y sont installées.

Nous ne sommes pas seul.e.s, à Toulouse depuis des mois des mal logés, squatteurs et travailleurs sociaux s’organisent pour occuper des bâtiments vides. Les habitants du CREA (collectif pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion), ont occupé une quinzaine d’immeubles.

nous contacter : mallogesacharnes [at] riseup [dot] net 

 

Edit: le lundi 22 octobre, le bâtiment a été expulsé à grand renfort de keufs, de pompiersflics et autres nervis de la préfecture. Le lien, c’est par là:

https://paris.indymedia.org/spip.php?article11985

Paris: Communiqué des habitants du 260 suite à l’opération de police du 3 août

Ce matin à 8 heures, des CRS et autres flics sont entrés au 260 rue des
Pyrénées en forçant la porte. Ils ont ensuite défoncé l’intégralité des
portes des chambres et ont insulté et brutalisé les habitants, les
menaçant avec diverses armes (tasers, flash balls, etc.). Ils sont restés
une heure dans le bâtiment, accompagnés d’un architecte venu vérifier
s’il n’y avait pas de péril (c’est-à-dire si le bâtiment ne risque pas de
s’effondrer ou de brûler) et s’il n’y avait pas de branchements sauvages,
ainsi que d’un huissier venu recenser le nombre d’habitants.

Ils ont également pris les effets personnels de certains habitants, ont
pris des photos et autres renseignements sur l’occupation des lieux, les
convictions politiques des habitants, etc. Ils cherchent manifestement
tous les prétextes pour nous expulser.

Aujourd’hui, ils sont venus vérifier que le lieu n’était pas en péril,
pour, si possible, nous expulser « pour notre sécurité ». Ils auraient
bien aimé constater que nous nous branchions illégalement sur le réseau
électrique, ils n’ont trouvé qu’un petit groupe électrogène : autrement
dit, on nous refuse l’électricité pour nous reprocher ensuite de la
prendre par nous même.

Ils espéraient aussi trouver des branchements en eau illégaux, ils n’ont
pu voir qu’un compteur d’eau parfaitement réglementaire installé par eau
de Paris.

Demain, si ces prétextes ne suffisent pas pour nous expulser, ils en
chercheront d’autres. Nous passons d’ailleurs en procès le 13 septembre
prochain. Nous avons contre nous le propriétaire (le bailleur Toit et
Joie), la préfecture, la mairie (qui a suivi en direct les opérations),
mais nous ne nous laisserons pas faire !

Non à l’expulsion du 260 rue des Pyrénées ! Solidarité contre toutes les
expulsions !

Et, de nouveau, nous exigeons le raccordement au réseau de distribution
d’électricité !

mallogesacharnes [at] riseup [dot] net 07 53 36 42 23 https://paris20.noblogs.org