Soutien au 66

Depuis le 12 mars 2012, nous sommes huit familles dont 11 enfants à vivre
dans un immeuble situé au 66, avenue d’Italie qui appartient à une société
immobilière qui l’a acquis en 2009 et n’en faisait aucun usage depuis.

Auparavant, nous vivions au 16, allée des demoiselles. Mais, suite à un
jugement du tribunal d’instance ordonnant notre expulsion, nous avons dû
quitter l’immeuble et la seule solution qui nous a été proposée, était
d’occuper l’immeuble où nous vivons actuellement.

Depuis l’occupation de cet immeuble, nous nous organisons ensemble, comme
nous le faisions au 16, allée des demoiselles, pour vivre dans la
tranquillité. Ce lieu n’est pas un simple “squat” mais un véritable lieu de
vie où parents et enfants s’entraident pour la nourriture, l’installation
de douches, la récupération des meubles nécessaires au confort de tous.

Aujourd’hui, nous voyons l’histoire recommencer. Le propriétaire demande
notre expulsion, que nous payons chacun et chacune 150 euros par jour
d’occupation et que nous retournions tout simplement à la rue.

*Nous seront donc en procès Vendredi 22 juin à 9H au Tribunal d’Instance de
Toulouse (40, avenue Camille Pujol).*

Nous refusons cette logique qui consiste systématiquement à l’expulsion
pour nous replonger dans la misère sociale de laquelle nous avons pu, grâce
à notre action collective, s’en sortir.

Nous ne voulons pas vivre constamment sous la menace des procès, des
astreintes et des expulsions.

Nous voulons que nous et nos enfants continuions à vivre décemment dans un
logement sans être obligé de déménager tous les trois mois.

Ce que nous voulons de l’État, ce ne sont pas ses juges et ses flics mais
des logements pour que nous puissions vivre dignement et que nos enfants
vivent normalement dans un foyer stable.

*Nous demandons à la population de venir nous soutenir dans ce procès qui
ne règlera en rien les problèmes sociaux que nous vivons chaque jour.*

De toute façon, nous n’avons pas le choix et nous continuerons de
réquisitionner des bâtiments vides car la dignité de nos familles est plus
importante qu’un droit de propriété qui laisse des bâtiments vides.

Les habitants du 66, avenue d’Italie

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