Toulouse, le mardi 22 janvier 2013
La Préfecture de Haute-Garonne continue son plan d’expulsion des familles logées dans les bâtiments libérés par la campagne de réquisition, d’entraide et d’autogestion.
Après le 35 rue du Professeur Jammes le 3 janvier (35 personnes), la carotte du 7 impasse Descouloubre le 15 janvier ( 17 personnes), le Loft 9 Faubourg Bonnefoy le 16 janvier (25 personnes), les campements des bords de la Garonne le 17 janvier ( 20 personnes), c’est aujourd’hui l’expulsion du 29 rue des Champs Elysées.
Alors que le temps est au plus froid (2°c), 18 personnes, soit 3 familles avec personnes âgées et 6 enfants en bas âge, sont remises à la rue. Ils sont embarqués dans des camions et emmenés au restaurant du Ramier. Les enfants n’ont pas pu aller à l’école et leurs affaires sont emmenées dans un garde meuble.
La veille sociale n’était pas au courant de cette expulsion. Aucune solution d’hébergement durable ne leur est proposée, seulement deux nuits d’hôtel payées par une association.
Ces solutions sont très précaires. Les familles prises en charge à l’hôtel suite à l’expulsion du 9, rue du Faubourg Bonnefoy, n’ont plus rien aujourd’hui et elles ont pu avoir un logement grâce à la dernière réquisition de la campagne (2, rue du Faubourg Bonnefoy).
D’autres réquisitions devront donc être envisagées pour éviter une remise à la rue des familles éparpillées par la Préfecture !
En moins de trois semaines, la Préfecture a remis à la rue plus d’une centaine de personnes ! Sa vaste campagne « Tout le monde à la rue » risque de continuer : d’autres familles, femmes en galère, travailleurs pauvres sont sous la menace d’une expulsion imminente.
Des membres de la campagne de réquisition, d’entraide et d’autogestion