Sur le point de rejoindre le rassemblement à la Préfecture des habitant-e-s du camp de la Poudrerie et de leurs soutiens, nous avons été alertés qu’une expulsion était en cours au 25, avenue Saint-Exupéry. Nous nous y sommes rendus immédiatement. Sur place, une dame de 65 ans, vivant depuis 30 ans dans cette maison, était devant la maison. Des policiers venaient de procéder à son expulsion, sans même lui laisser le temps de prendre ses médicaments et quelques vêtements. Elle se retrouvait donc isolée, sans aucune proposition de relogement ou de prise en charge, à la rue donc alors qu’il faisait plus de 30 degrés à l’ombre et que cette personne suit un traitement médical régulier. Toutefois, elle a pu bénéficier d’un soutien dans le quartier de la part des voisins, de membres d’associations du quartier, ainsi que de membres de la campagne “0 personne à la rue”, tous scandalisés par le traitement réservé à cette dame : encore une fois, la seule réponse de l’Etat face à la question du logement est l’expulsion manu militari sans solutions ni prises en charge, forçant les personnes jetées à la rue à rentrer dans le labyrinthe des services sociaux où elles ne trouveront pas de solution pérenne. Ainsi, cette dame a dû passer par le service des urgences médicales pour obtenir rapidement un rendez-vous avec une assistance sociale et elle ne sait pas où elle dormira la nuit prochaine. Les voisins du quartier apportent leur solidarité en gardant son chien et en prenant soins de ses animaux qu’elle ne peut bien sûr prendre avec elle, les hôpitaux et les centres d’hébergements les refusant systématiquement. D’autres passent la voir à l’hôpital pour trouver avec elle des solutions pour récupérer ses affaires et se reloger. Bien entendu, tous dénoncent cette situation qui remet des gens à la rue violemment alors qu’un relogement aurait pu se faire bien avant. Affaire à suivre….
Présentation de la CREA
Campagne de Réquisition d'Entraide et d'Autogestion
Agenda Démosphère
Meta