Expulsion du Centre Social Autogéré : l'(in)Sécurité Sociale opte pour la répression
Lundi 8 Octobre 2012, peu avant 8 heures, un commando déposé par hélicoptère, une trentaine de camions, plusieurs centaines de policiers ré-expulsent le centre social autogéré de Toulouse, 22 rue Demouilles, re-mettant à la rue sa centaine d’habitant-e-s dont 25 enfants.
La préfecture prétendra probablement n’expulser « qu’une trentaine de personnes ». Mais c’est le manque de discrétion de l’opération qui a permis aux parents et enfants d’échapper à la violence et à la démesure de l’assaut.
Comme le montraient les différentes actions d’occupation de la semaine dernière : mairie, Pôle d’Accueil d’Information et d’Orientation, et Service Intégré d’Accueil et d’Orientation (organismes chargés de la gestion des hébergements d’urgence), aucune solution n’est proposée au habitantes et habitants. Même les travailleurs sociaux du PAIO, en exerçant leur droit de retrait depuis mercredi, dénoncent le manque de moyens mis en œuvre.
L’URSSAF, propriétaire du lieu, prétexte pour l’expulsion les hypothétiques visites d’éventuels acheteurs d’un bâtiment en vente depuis sept ans. Sans surprise, dans la balance de l’URSSAF et de la préfecture, la vie de 100 personnes pèse bien peu face à la spéculation immobilière.
Cette expulsion et l’obstination de la préfecture ne nous arrêteront pas. La campagne « 0 personne à la rue » continue.