A propos des rafles et de tout le reste…
Nous sommes des familles et des personnes seules, avec ou sans papiers. On s’organise au sein de la CREA face à la galère depuis plus de 14 ans.
En France, la situation est misérable pour nous. Les contrôles, les expulsions, les peines de prison et d’enfermement au CRA, la pression des papiers, c’est du quotidien.
Les rafles n’ont pas commencés le 18 et 19 juin dernier, et elles ne cesseront pas après les prochaines !
En plus de tout cela, nous subissons aussi des attaques locales :
– la fermeture du PAIO de Toulouse le 1er juillet, accueil incontournable destiné aux personnes précaires, sous l’impulsion de la préfecture et de la mairie.
– l’acharnement de la préfecture contre une famille de la CREA (mais aussi contre bien d’autres !) pour maintenir son OQTF
– les arrestations sur les lieux de travail, en voiture, dans la rue, qui nous mène au commissariat ou au CRA, et ça, tous les jours
Tout cela nous touche tous, sans aucune distinction, et impacte autant nos corps que nos esprits. Nous sommes ramenés en permanence à notre statut d’indésirables, d’inconnus, qu’il faut dégager.
Nous avons peur. Nous sommes isolés, confrontés aux regards racistes, islamophobes, rromophobe constamment soupçonné par les flics et les fachos.
Alors on s’organise, on s’entraide. On se débrouille par nos propres moyens pour ouvrir des squats, travailler, manger, se déplacer, se meubler, faire face à leurs justice et à la répression administrative.
On salue l’ensemble des actions et des initiatives contre la dernière rafle.
De notre côté, nos moyens d’auto-défense sont de plus en plus restreints à cause des lois et circulaires anti-squat, anti-immigration…
On appelle donc à renforcer toutes ces actions, à faire plus encore, à nous soutenir, à soutenir toutes les personnes concernées et ce par tous les moyens qu’il semble nécessaire.
Unissons-nous partout, soutenons-nous tout le temps.
A Toulouse, en métropole comme à Mayotte ou en Nouvelle Calédonie !
On est là, on reste là et on ne lâche rien ! Dans tous les cas, on est obligés à résister !
Tout pour tout-es, pouvoir au peuple !
La CREA – Toulouse