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Les habitants du 12 chemin de Bitet menacés d’expulsion par la Mairie Rassemblement TGI MARDI 9 OCTOBRE A 9H

Depuis presque un an, des familles, dont une dizaine d’enfants vivent dans un bâtiment de la Mairie qu’elle laissait vide depuis plus d’un an!

La Mairie demande au tribunal que ces familles soient remises à la rue sans délai!

On vous appelle à se rassembler devant le TGI Mardi 9 octobre à 9H pour apporter notre soutien et affirmer notre détermination contre toutes les formes d’expulsions!

AG DE DEFENSE DU CENTRE SOCIAL ET DES HABITANTS LUNDI 8 OCTOBRE A 19H

Les habitant-e-s du 22 menacées d’une remise à la rue IMMEDIATE AG de défense au Centre Social Autogéré

LUNDI 8 OCTOBRE 19H

AG de défense du centre social autogéré du 22 rue Demouilles

Une centaine de personnes, dont trentes gamins menacé-e-s d’expulsion imminente!!!

Venez nombreux pour s’organiser, s’entraider pour garder le bâtiment, en trouver un autre, mettre la pression sur la Mairie et l’Etat qui n’hésitent pas à remettre à la rue à celles et ceux qui en sont sorti-e-s par eux et elles mêmes, par la réquisition et l’entraide !

Tout pour tout-e-s, pouvoir aux peuples!!!!

Communiqué du CREA sur les journées des 3,4, 5 octobre 2012

Communiqué du CREA, 3,4, 5 octobre 2012

Ces derniers jours, nous avons visé les responsables politiques du mal-logement, du manque de logements et des expulsions, pour dénoncer l’encadrement étatique de la misère. Nous avons occupé le PAIO (Poste d’Accueil, d’Information et d’Orientation, qui s’occupe de l’hébergement d’urgence) lundi soir. La municipalité, propriétaire des locaux du PAIO et patron des employés qui y bossent- a ordonné l’expulsion manu militari par la police, 7 fourgons, une cinquantaine de bleus bien énervés pour fracturer porte et fenêtre afin de nous sortir. Depuis les salarié-e-s de ce « pôle » ont bloqué la veille sociale pour contester les violences permanentes des institutions commises contre celles et ceux qui n’ont plus rien à perdre. Hier, mardi, nous nous sommes rassemblé.e.s devant la préfecture pour crier notre colère, nous avons eu la chance de pouvoir croiser la sinistre Souliman (secrétaire générale de la préfecture) et lui vomir dessus ce que nous pensons de ses actes criminels. L’Etat et le capital assassinent, humilient, essayent de nous réduire à rien ! En début de semaine, en périphérie de Toulouse, un homme, dont les médias, la police et les autorités ont masqué le nom, s’est jeté par la fenêtre de son immeuble, à l’arrivée de l’huissier chargé de l’expulser. Ou quand la misère organisée nous tue…
Mais gare à la revanche, quand tous les pauvres s’uniront !
Ce même mardi, nous avons quitté cette maudite Préfecture pour nous diriger vers la Mairie de Toulouse. La veille, les « autorités » nous ont sommé de partir en échange d’un rencard. La blague…. Alors on est entré.e.s  et on s’est installés dans une grande salle de réunion, qu’on a occupée. Ben ouais, ils nous baladent, on les occupent. Ils ont encore envoyé les keufs, on est sorti.e.s en continuant à hurler (entre autre le fameux « y’en a marre ».) On est retourné.e.s une 3e fois pour occuper le PAIO. La Mairie a encore envoyé la flicaille. Mais lorsqu’ils sont arrivés, on leur a fait croire qu’il y avait encore du monde enfermé à l’intérieur et ils ont ré-expulsé… un bâtiment vide. A leur tour de se faire balader !  Vu le dispositif policier déployé sur nos gueules pendant deux jours, et à chaque action, ouverture, expulsion depuis un an, on voit que les mesures d’austérité ne s’appliquent pas à la guerre aux pauvres.
Mercredi matin, Mme Touchefeu, adjointe au maire chargée du logement et de la cohésion sociale a fini par se positionner, au nom de la Mairie, contre l’expulsion du 22 rue Demouilles « pour l’instant ». Nous lui avons fait remarquer que son parti était au pouvoir et qu’il pilotait la Préfecture, qu’ils avaient dit la même chose avant l’expulsion de l’ancien Centre Social Autogéré (70 all. des Demoiselles) et qu’ils n’avaient qu’à l’affirmer publiquement et agir pour arrêter d’expulser. Ce mercredi, l’ancien CREA, dévasté par l’Etat et ses flics a débordé. De la viande pourrie depuis un mois et des tuyaux dégradés depuis l’expulsion ont fini par déverser une vague de puanteur et d’immondices jusque dans la rue. Alors que le 70 allée des demoiselles explosait de vie, l’Etat y a répandu la mort. Et ce sont encore des ouvriers qu’il a exploités pour faire le ménage.
Ce jeudi après-midi, nous avons occupé le SIAO (Service Intégré d’Accueil et d’Orientation au 161 rue du Feretra), service chargé d’attribuer des places en foyer et donc de gérer la pénurie organisée par l’Etat. On a reçu encore le soutien des travailleurs du SIAO, et la Pref a encore envoyé les flics, qui ont encore atomisé une porte pour nous sortir. Les blaireaux…
On n’attend donc toujours rien des lieux de pouvoir, il nous faut être de plus en plus fort.e.s, organisé.e.s et offensif.ve.s.
Pour cela, nous  continuons à rencontrer d’autres galérien.ne.s, d’autres soutiens, dans les foyers (clin d’œil aux gars du foyer Antipoul qu’on a rencontrés lors de l’occupation du PAIO), les campements et les quartiers attaqués par la « rénovation urbaine », nous partageons nos outils, nos pratiques, nous échangeons nos constats et nous continuons à construire un mouvement populaire et autonome pour tout reprendre, pas à pas, avec détermination.
Tant qu’il y aura de l’argent, il y aura de la misère et tant qu’il y aura de la misère, nous continuerons à nous organiser entre misérables et opprimé.e.s pour en finir avec le carnage capitaliste. Nous annonçons d’ailleurs l’ouverture d’un nouveau bâtiment, permettant d’accueillir une trentaine d’habitant.e.s.
Le Centre Social Autogéré continue, la campagne de réquisition se renforce, rejoignons-nous, organisons-nous.
Tout pour tou.te.s, pouvoir au peuple !

Les habitantes et habitants du 22 Demouilles et des 5 bâtiments encore en vie, des personnes investies dans les activités du Centre Social Autogéré et la campagne de réquisition

TOULOUSE : OCCUPATION DU PAIO PAR LES FAMILLES A LA RUE ET MENACEES D’EXPULSION

Ce mardi, depuis 09h00, nous, les habitants et habitantes (15 familles et 25 enfants, étudiants, chômeurs, femmes isolées, travailleurs pauvres…) du 22 rue Demouilles occupons le PAIO (pôle d’accueil  d’information et d’orientation) à Patte d’oie à Toulouse et sommes installés pour y passer la journée et la nuit.

 

Hier, lundi 1 octobre, nous nous y sommes présentés pour y faire des demandes de logement étant donné que le 22 rue demouilles, où nous vivons, risque d’être expulsé par la police dès demain matin à la veille de l’hiver. Mais nous avons dû repartir sous la menace d’une arrivée imminente de la police.

 

En effet nous habitons depuis le 3 septembre dernier dans ce bâtiment appartenant à l’URSSAF laissé vide depuis 6 ans, car à part la réquisition de logement vides nous n’avons aucun autre moyen de nous loger.

 

Nous sommes dans cette situation car le Président du tribunal de grande instance de Toulouse, après avoir mené une procédure bâclée dans laquelle nous n’avons pu nous défendre et faire valoir qu’il n’y avait aucune urgence à nous expulser et que nous pouvions, vu notre situation de précarité, bénéficier de délais, a ordonné notre expulsion sous 48h en avançant des motifs fallacieux selon lesquels l’immeuble où nous habitons serait occupé aux seules fins de dénoncer la pénurie de logement.

 

Ce magistrat a nié la réalité alors que pour démontrer que nous habitons dans ce bâtiment pour s’y loger, nous avons produit des articles de presse, des témoignages, des déclarations publiques dans lesquelles il est clairement établi que cet immeuble est occupé par des familles avec enfants, des femmes en galère, des chômeurs, des étudiants…pour s’y loger et y vivre, que l’eau et l’électricité sont remis en route, que la cuisine est utilisée pour préparer les repas ensembles, que nous avons aménagé ces anciens bureaux en appartements.

 

Cette décision de justice est avant tout politique afin de donner les moyens à la préfecture et aux propriétaires de nous remettre à la rue le plus rapidement possible. De toute façon, les habitantes et habitants ont fait appel de ce déni de justice et ont saisi le juge de l’exécution pour qu’ils suspendent au plus vite la procédure d’expulsion.

 

De plus la Préfecture de Haute-Garonne qui nous remet constamment à la rue, met la pression sur l’URSSAF et  les plus hautes instances de la sécurité sociale à Paris pour accélérer notre expulsion alors que nous ne coûtons rien à personne.

 

C’est cette même préfecture qui doit proposer des hébergements et des logements pour toutes sur le département et que des habitantes et habitants du 22, rue Demouilles ont reçu des avis favorables pour le droit à l’hébergement et au logement.

 

Le PAIO, service de l’état, a pour mission de proposer une solution d’hébergement à chaque personne qui en fait la demande, ce qu’il est incapable de faire aujourd’hui, faute de volonté politique. Pourtant l’hébergement est un droit fondamental, chacun doit y avoir accès de façon inconditionnelle, quelque soit sa situation administrative. Si nous dormons au PAIO cette nuit, c’est  parce qu’aucune solution ne nous a été proposée, que nous voulons que la Préfecture arrête immédiatement cette procédure d’expulsion, et que nous ne voulons pas faire revivre aux enfants une nouvelle expulsion musclée de la part des forces de l’ordre envoyées par la préfecture.

 

De plus, la mairie entre dans cette même logique en menaçant d’expulser des familles installées depuis bientôt un an dans un petit immeuble lui appartenant et également laissé vide alors que tant de personnes dorment dehors.

 

Mme DUFLOT, ministre du logement, s’est prononcée pour la réquisition et contre les expulsions sans relogement.

 

 

 

 

 

Nous exigeons donc l’arrêt immédiat de l’expulsion du 22 rue demouilles ainsi que toutes les autres expulsions.

 

Tout pour tou-te-s, pouvoir au peuple

 

 

 

Lancement d’un journal mural, appel à participation!

Lancement d’un journal – Appel à participation

Parce qu’on en a marre de dépendre de la presse bourgeoise, lisse et
policée, on a décidé de se réapproprier nos moyens de communication, le
nouveau Centre Social  Autogéré, sort donc son journal. Ce journal est
un moyen d’expression libre et populaire qui s’affiche sur les murs de
la ville et se distribue de main en main sans intermédiaire, en dehors
de tout rapport marchand. Il sera gratuit pour permettre à tou-te-s de
pouvoir le lire.

Ce journal est un espace d’expression pour les premier-e-s
concerné-e-s : les habitant-e-s et acteurs/trices du centre social
autogéré, et toute personne se sentant proche de cette lutte.  Toute
participation à la rédaction du journal est la bienvenue, faites nous
parvenir vos textes : articles, analyses, brêves, images, B-D.,
romans-photos, collages, jeux…

Ce journal se veut être un outil de lutte contre toute forme de
domination. Seuls les articles s’inscrivant dans cette logique seront
publiés dans ce journal. Par ailleurs les articles n’engagent que leurs
auteur-e-s.

Pour vous donner une idée de la taille des articles ou autre qu’on peut
écrire, nous avons choisi de publier une page A3 recto verso, il reste
donc une page A3 soit 2 pages A4 comme espace libre. Pour pouvoir
permmettre au maximum de monde de s’exprimer, essayez de faire pas trop
long. Si les textes proposés sont trop gros pour le format, ou qu’ils
sont envoyés trop tard, ils seront publiés sur le blog ou éventuellement
mis dans le numéro suivant ou mis en annexe du journal.

Les articles et autres peuvent être déposés soit dans une boîte prévue
à cet effet à l’acceuil du Centre Social Autogéré, soit sur la boîte
mail du Centre Social Autogéré (creatoulouse [at] squat [dot] net) en précisant
dans l’objet : JOURNAL.

Les articles et autres peuvent être de toute forme : écrit à la main ou
non, mis en page ou non, avec sans image ,dans toutes les langues ,
traduis ou non, corrigés ou non. Vous pouvez également préciser si vous
souhaitez être corrigés ou pas, traduits, mis en page…

Le numéro #0 paraîtra le Lundi 1er octobre 2012, l’échéance pour la
réception des participations est donc exceptionnellement le Jeudi 27
septembre. Pour la suite, le journal paraîtra les 1er et 15 de chaque
mois, la date limite pour l’envoi des textes et autres est une semaine
avant, soit les 8 et 23 de chaque mois. N’hésitez pas à nous contacter
pour toutes questions ou suggestions.
Bisous!

Communiqué de presse du jeudi 13 septembre

Soutenons-les habitant.e.s du nouveau Centre Social Autogéré !

 

Le 13 septembre, les habitantes et habitants du nouveau Centre Social Autogéré (22 rue Demouilles) sont passé?e?s en procès en référé d’urgence au TGI (tribunal de grande instance) à 9h30. Pour le moment : report d’audience d’une semaine.

Une fois de plus, l’Etat veut nous remettre à la rue !

Il y a 15 jours il virait le CREA (70 all des Demoiselles) et ses 40 habitantes et habitants dont 15 enfants pour murer un bâtiment qui restera vide pendant longtemps.

Depuis 10 jours, nous nous sommes installé?e?s dans ce nouveau bâtiment de 5400m2 (ancien siège de l’URSSAF Haute-Garonne) vide depuis 6 ans et sans aucun autre projet que sa démolition (un long chantier rééllement nuisible pour la « quiétude » du voisinage.)

Nous en avons fait un lieu de vie pour une centaine de personnes et collectifs qui se sont déjà fait expulser des espaces qu’ils avaient libérés au cours de l’année.

Pour toutes ces personnes précaires, ces familles et ces enfants, à nouveau c’est la menace de l’expulsion sans aucune solution de relogement malgré les déclarations mensongéres de la préfecture.

Le CREA (Collectif pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion), le GPS (Groupement pour la défense du travail social), Sloli, Emergence, ainsi que divers collectifs et personnes, ont, par cette grande réquisition, uni leurs forces pour mettre en pratique l’entraide et l’autogestion dans une perspective autonome et populaire.

La présence de ces collectifs dans les différents quartiers de Toulouse pendant quelques mois ou quelques années a créé des espaces ouverts sur la ville animés d’envies de partager, de se rencontrer et de vivre ensemble.

Leur seule réponse face à cette entraide populaire : criminalisation et répression.

L’enthousiasme de nombreuses voisines et voisins à l’égard de notre projet contrecarre clairement les accusations délirantes du propriétaire et des politiques bourgeois qui tentent de nous isoler.

On continue et on se renforce !

 

Nos enjeux sont la défense du bâtiment, de choix de vie, d’alternatives à cette vie où tout s’achète . Nous ne sommes pas à vendre ! C’est aussi la réappropriation de son quartier, de sa ville, de ses relations sociales, ça nous concerne toutes et tous!

Toute solidarité est la bienvenue (lettres de soutien, coups de main, savoir-faire, matériel…).

Venez nous voir, discuter, et échanger, participer et pourquoi pas vous impliquez !

 

Le procès aura lieu le jeudi 20 septembre 2012, rendez-vous massivement à 8h au Centre Social Autogéré puis à 9h devant le palais de justice, pour montrer notre détermination à garder ce lieu collectif et populaire !

A très bientôt

Tout pour tout?e?s, Pouvoir au peuple !

 

Les habitant.e.s du 22 rue Demouilles, les participant.e.s au Centre Social Autogéré (bus 10, 78, 80 arrêt Demouilles, métro St-Michel) et les membres du CREA et de la campagne pour la Réquisition, l’entraide et l’autogestion.


Le CREA, le GPS, Sloli, Emergence, le 66, la Campagne réquisitionnent le 22 rue Demouilles

Le CREA, le GPS, Sloli, Emergence, le 66, la Campagne réquisitionnent le 22 rue Demouilles

Ce matin, le CREA, le GPS, l’Atelier SLOLI, L’Emergence, le 66…. ont réquisitionné ensemble deux bâtiments appartenant à l’URSSAF laissé vide depuis plusieurs années.

On vous invite ce soir à une assemblée générale qu’on s’organise ensemble pour garder le lieu et permettre à tous les projets de logement, d’activités éducatives, culturelles et politiques à se mettre très rapidement en place.

Nous continuerons la soirée par un repas, des concerts improvisés (les musiciens, ramenez-vous) et une nuit solidaire.

On a besoin de monde pour dormir sur place!

La lutte continue!

Le programme ci-dessous :

19H : Assemblée Générale

20h : Repas solidaire : ramène ce que tu peux, on partagera!

21h : Projections, concerts improvisés

LE CREA, LE GPS, LA CAMPAGNE REQUISITIONNENT ET OUVRENT UN NOUVEAU CENTRE SOCIAL AUTOGERE AU 22 RUE DEMOUILLES A TOULOUSE

Communiqué de la campagne de réquisition, d’entraide et d’autogestion.

 

Toulouse, le 7 septembre 2012,

 

Le 28 aout 2012, l’Etat a expulsé le centre social autogéré et ses 40 habitants du 70 allée des Demoiselles qui ont dû se débrouiller par elles et eux-mêmes.

Toute l’année les propriétaires, la préfecture et la mairie ont mené ou mènent encore des procédures d’expulsion contre des personnes, des projets collectifs ou des maisons d’habitation, occupées ou pour impayés, des campements et des réquisitions. Nous sommes de plus en plus nombreuses à la rue, dans l’impossibilité de payer des loyers, ou simplement en galère, alors qu’il y a de plus en plus de logements et de bâtiments laissés vides pour la spéculation.

Le capitalisme et l’Etat ne nous laissent pas le choix, il faut s’organiser par nous-mêmes.

Dans le cadre de la campagne de réquisition, et en toute logique, depuis plus de 48h nous occupons un bâtiment public, laissé vide depuis 6 ans. Nous mettons toutes les preuves à disposition. Des habitants de quatre maisons expulsables ou expulsées, des familles et des femmes en galère laissées sans solutions par le 115, des travailleurs sociaux en lutte, des étudiants et des précaires, des personnes investies dans les activités du Centre Social Autogéré, différents collectifs culturels, artistiques et politiques concernés par les expulsions et tous les soutiens de la Campagne de réquisition ont le plaisir de vous annoncer leur installation et l’ouverture du nouveau Centre Social Autogéré, 22 rue Demouilles à Toulouse.

Nous avons déjà posé les bases de toutes sortes de nouveaux projets et ateliers : cours d’alphabétisation, soutien scolaire, cours de lecture, bibliothèque autogérée, infokiosk, espace internet, salle de répétition, crèche collective, boxe, capoeira, friperie, zone de gratuité, atelier mécanique, réparation auto, salle projection, sérigraphie, atelier couture et tricot, activités variées pour les enfants, cantine populaire, bien entendu toujours libre et gratuit pour toutes et tous.

Nous avons besoin de soutien immédiat, rencontrons-nous, organisons-nous !

 

TOUT POUR TOUTES

POUVOIR AU PEUPLE !

 

 

Expulsion du CREA à Toulouse : 2 jours sous haute tension!

Mardi 28 août, 6h00 : plus de 200 agent-e-s des forces de l’ordre puisé-e-s- dans les différents corps de sécurité de l’Etat (Police, Gendarmerie, CRS, CRS de Montagne, GIPN…) forcent l’entrée du centre social autogéré. Quatre habitants se réfugient sur les toits pour faire face à l’expulsion. Seul l’un d’entre eux est attaché mais au bout d’une poutre à 22 mètres du sol.

Trois heures plus tard, après avoir été violentés (l’un tazé 5 fois) ils se font descendre, tête la première, arrêter puis emmener en garde à vue pour : outrage, rebellion et violence sur Agent de la Force Publique.

Un an et demi après son ouverture, le bâtiment est saccagé, puis muré jusqu’à nouvel ordre.

Les soutiens rassemblés à l’extérieur tentent de ralentir la fermeture mais se font disperser à grand coup de matraques (plusieur-e-s blessé-e-s légers).

Trois des camarades postés sur le toit sont maintenus en Garde à Vue jusqu’en début de soirée, et finalement relâchés avec risque de poursuites judiciaires.

La préfecture, sortant de son mutisme habituel, déclare dans un élan mensonger sa volonté de prendre en compte les situations personnelles et d’établir un dialogue avec les habitant-e-s du Centre Social Autogéré.

Tout au long de la journée, des actions sont menées en protestation et en soutien, dans le centre-ville de Toulouse.

Le soir même, une assemblée d’urgence réunit plus de 200 personnes pour organiser la suite du mouvement. Une manifestation de nuit s’organise qui dénonce toutes les politiques d’expulsions (locatives, campements stigmatisés Roms, déplacement des quartiers populaires mais aussi d’étranger-e-s…). Au cours de la marche, le cortège prend de l’ampleur. Les forces de l’ordre réagissent et tentent de mettre fin à la manifestation en harcelant les participant-e-s, ils cherchent à interpeller certaines personnes. Malgré la crainte de la violence policière, le cortège continue et ne se dispersera que plus tard. Profitant de ce moment, les forces de l’ordre frappent, fouillent et contrôlent à tour de bras sans arriver à mettre la main sur les personnes recherchées.

Le lendemain, toujours en réaction à cette expulsion mais aussi aux déclarations mensongères de la Préfecture, le mouvement (pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion) et ses soutiens décident d’occuper l’antenne locale du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé, propriétaire du bâtiment expulsé : la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale. Cette occupation a pour but de faire remonter les revendications suivantes aux responsables de la situation : la réouverture immédiate du CSA, la reconnaissance de l’utilité des centre sociaux et du caractère mensonger du communiqué de la Préfecture ainsi que l’arrêt de toute forme d’expulsion.

Le bâtiment est donc occupé par une soixantaine de personnes. La directrice adjointe prétend accepter une rencontre tout en appelant le cabinet du préfet. Alors que la délégation est reçue, les forces de l’ordre se déploient et délogent le reste du rassemblement qui se retrouve à l’extérieur. Le préfet donne l’ordre d’interrompre la réunion tandis que des policiers « raccompagnent » la délégation. Bilan : deux personnes blessées (7 points de suture au visage et une côte fêlée, sans compter les nombreuses ecchymoses), cinq interpellations et aucune solution proposée.

Quatre des personnes interpellées sont relâchées dans la soirée, dont une avec une date de procès en poche, la cinquième sortira après 22h de garde à vue.

Sans aucun doute, l’Etat ne lésine pas sur les moyens employés pour remettre les gens à la rue, les réprimer, lorsqu’ils ou elles contestent sa légitimité, et tente d’enfermer celleux qui pensent qu’il est une partie du problème et non pas la solution. Confonté-e-s à la férocité policière, que certain-e-s vivent quotidiennement, nous ne nous faisons toujours aucune illusion sur les changements promis : coups de matraque, arrestations, inculpations imaginaires, misères et injustices sociales.

Face à ces réalités, nous continuons de penser que quels que soient les partis au pouvoir, les intérêts défendus sont ceux des riches et des dominants. Nous les combattons en tant que tels. Seule-s l’organisation collective, l’autogestion, l’entraide et le vivre ensemble nous permettent de trouver les moyens de nous émanciper de la servitude du travail, des rapports marchands et de toutes les formes d’emprisonnement (prisons, sexisme, racisme, domination de classe…).

Nous exigeons dès à présent :

– La réouverture du centre social autogéré

– L’arrêt de toutes les expulsions (expulsions de squats, locatives, des étrangers…)

– L’arrêt immédiat des poursuites engagées contre des habitants du CSA et des membres de la Campagne « Zéro personne à la rue »

– La reconnaissance de l’utilité des centres sociaux autogérés

– Le démenti officiel par la préfecture de la Haute-Garonne, les ministère des Affaires Sociales et du Logement des mensonges relayés à l’égard du CREA.

Mercredi 29 août 2012 : Les Verts demandent la restitution de locaux au crea pour poursuivire l’hébergement des habitants du centre social autogéré et les activités.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE EELV TOULOUSE du mercredi 29 août 2012

A Toulouse on expulse l’innovation sociale

 

 

EELV Toulouse est scandalisé par l’expulsion mardi matin du Centre Social Autogéré (CREA)  des locaux qu’il occupait depuis avril 2011 au 70 Allées des Demoiselles.

 

Face aux trop nombreuses situations d’urgence en matière d’hébergement, à la pénurie criante de logements, le CREA comme d’autres collectifs offrent une alternative pertinente et innovante.

 

La décision arbitraire de l’Etat sans aucune solution de relogement ne marque pas le changement attendu au lendemain de l’élection présidentielle.

 

Nous demandons la restitution de locaux au CREA afin que ce collectif puisse poursuivre ses activités, nécessaires à des familles laissées sans solution d’hébergement.

 

Pour EELV, il est important d’instaurer en outre un dialogue entre les acteurs du projet, l’Etat et les collectivités locales, au premier rang desquelles la Ville de Toulouse.

 

EELV Toulouse s’indigne plus généralement de la politique d’expulsions et des méthodes brutales qui se poursuivent avec le nouveau gouvernement.

 

 

 

Les porte-parole Europe Ecologie – Les Verts Toulouse :

Cécile Péguincecilepeguin [dot] eelv [at] laposte [dot] net         07 77 05 96 51

Xavier Bigotxavierbigot [dot] eelv [at] gmail [dot] com                  06 75 95 59 03

Expulsion du crea en cours / besoin de monde/ URGENT

C’est quoi ce raffut ?

 

 

C’est le bruit des bottes qui viennent écraser les espaces de liberté qui suffoquaient déjà. C’est l’expulsion maintenant et manu militari par la justice et son bras armé, la police, du CREA-CSA au 70 allée des demoiselles. Pour 40 personnes, dont 15 gamins, c’est : « plus de maison, plus de toit, ce soir démerde toi ! ».

 

Depuis avril 2011, on avait fait d’un bâtiment vide, un bâtiment vivant. Le 70 allée des demoiselles c’était un vrai lieu de vie, un centre social autogéré avec des activités, des ateliers, une piscine, un lieu de rencontres, de concerts, un lieu d’organisation, de solidarité et d’entraide. Dans cet espace libéré, on s’amusait, on se cultivait, bref on vivait bien sans que ça coûte walou à personne. Sauf que lorsque l’autogestion fonctionne et coûte que dalle, pour le grand capital, c’est mal! Et ses ardents défenseurs, les pouvoirs publics, sortent l’artillerie lourde pour nous dégager.

 

Pour nous, pas question de se laisser faire, notre maison on la défend ! En barricadant notre bâtiment et en se rassemblant certes, mais aussi en interpellant la mairie, la préfecture, le ministère des affaires sociales, notre cher propriétaire, et le ministère du logement. Leurs réponses : l’expulsion. Ou l’expression du mépris le plus profond pour toute une partie de la population. Réprimer la pensée et punir l’acte, c’est la symphonie du moment.

 

Pour les pouvoirs publics, mieux vaut virer tout le monde ! C’est qu’ils sont pressés d’ouvrir un hypothétique centre d’hébergement pour SDF. Coût de l’opération : 500 000 euros de fonctionnement à l’année et quelques millions d’euros de travaux. Centre d’hébergement mystère dont personne n’a entendu parlé et surtout pas les principaux intéressés… Alors, un projet top secret ? Ou une pigeonnade de plus de la part d’un État qui ferme les centres d’hébergement d’urgence à tour de bras faute de budget ? On vous laisse seul?e juge de cette pantalonnade, en attendant, nous on en rit… jaune.

 

Parce que se faire expulser de sa maison sous des prétextes fallacieux, ce n’est pas une blague. La violence de l’État qui remet les gens à la rue et s’en lave les mains après, ce n’est pas une blague non plus. Le cynisme d’un projet d’un centre d’hébergement ici, où l’État se vante de panser la misère qu’il engendre ne nous fait pas rire du tout.

 

On défend notre maison, notre lieu de vie, nos choix de vie aussi face à des forces armées qui veulent nous écraser et nous faire taire. Ce bâtiment qu’on a libéré de la spéculation, dont on a rendu l’usage à toutes et tous, l’État, sa justice et ses keufs veulent nous en virer et ça te concerne aussi !

 

ILS NE NOUS FERONT PAS TAIRE, ON CONTINUE ! LA FORCE EST AVEC NOUS ! TOUT POUR TOU?TE?S, POUVOIR AU PEUPLE !

 

Assemblée générale ce soir à 19h à la Chapelle, 36 rue Daniel Casanova, métro Compans  ou Canal du Midi.

 

Le CREA et des membres de la campagne Zéro personne à la rue

 

creatoulouse.squat.net // creatoulouse [at] squat [dot] net

 

 

 

Même pas peur! La ville est à nous!

Toulouse, le 20.08.2012.

Aujourd’hui, 20 aout 2012, la police française s’est encore ridiculisée.

Le flic Tisseyre (1), en civil, comme à chaque fois qu’il vient participer à l’expulsion de pauvres pour les remettre à la rue et laisser des bâtiments vides, s’est glissé comme un fourbe dans la commission “sécurité incendie” chargée de vérifier les extincteurs de la Maison Goudouli. Arrivé dans la cour partagée avec le Centre Social Autogéré, s’étant entendu avec un pompier mais sans se présenter, le petit flic tisseyre décide vaillament d’essayer d’entrer au Centre Social Autogéré “pour vérifier l’ouverture de la porte de l’intérieur”, mais pas pour préparer l’expulsion du CSA bien-sûr, pour la sécurité des habitants en cas d’incendie… Si si, il a vraiment essayé de faire croire ça. Vous savez l'”hygiène et la sécurité” si importantes pour la préfecture qu’elle cherche depuis un an et demi à renvoyer les habitant.e.s du CSA crever à la rue “pour leur bien” (40 personnes dont 15 gosses).

Bon, alors, il lui est simplement répondu “non” ( pas trop de mots compliqués). On les comprend… vu que la police “protège le peuple” en tuant des pauvres, des noirs et des arabes (douze morts depuis le début de l’année), mieux vaut s’occuper par soi-même de sa “sécurité” et de son hygiène. Le petit flic Tisseyre s’énerve, grogne comme un baqueux et trépigne comme un ADS (2), il veut contrôler des identités et oublie qu’il n’a pas de commission rogatoire pour pénétrer au 70 allée des Demoiselles, en force comme il le fait, qu’il est dans l’illégalité et que les habitant.e.s du CSA connaîssent ces lois de merde faites par les riches pour les riches. Face à la détermination des habitant.e.s, il doit céder et se venge en racontant que “de toute façon, on va bientôt les dégager”. Dégoûté de n’avoir pas pu observer l’intérieur du bâtiment, il doit se barrer, humilié, vexé, avec ses couilles autour du cou.

Du coup, vers 17h, une équipe de Bac se pointe dans la rue du CSA et tente de contrôler deux personnes qui réparent l’entrée, ils inventent une “dégradation” pour exiger que la porte leur soit ouverte. Apparemment, ils ont tvraiment très envie de savoir comment le bâtiment est fait. Dans la rue, une voiture avec un sous-chef des SDIG (anciens RG – la police politique- qui ne débarquent jamais pour des dégradations) suit précisément la scène. Comme personne n’ouvre, les baqueux essaient de défoncer la porte, en vain, et embarquent alors une de ces personnes, ils dégradent la porte, insultent les habitants de “baltringue qu’ont peur d’ouvrir”, volent des outils et même la sonnette. Morts de rire tellement ça fait pitié.

Flics et bourgeois, tous vos gouvernements sont identiques, ils font la guerre aux misérables.

Vos feintes et vos magouilles pour accélérer la remise à la rue des pauvres, sont mesquines et minables. Vous arriverez peut-être à expulser le CSA mais vous n’arrêterez pas la révolution. Vous êtes trop bidons.

Tenons-nous prêt.e.s à défendre le CSA,

Tout pour tou.te.es, pouvoir au peuple!

Collectif de soutien au Centre Social Autogéré de Toulouse et de charriage des cochons (CSCSACC)

Coordination universelle pour la défense des réquisitions populaires et l’émancipation de la terre du monde

(CUPRP-ETM)

Club de fléchettes révolutionnaire de Tassipa-sur-Yvette.

Collectif de gardiennage du crocodile d’été-rminé

(1) La commission vannes propose “Tisseyre à rien” ou “Tisseyre le pastis roger?”.

(2) Adjoint de Sécurité.