Depuis un an et demi, la campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ouvre, avec les premières et premiers concernées (familles avec enfants, femmes et hommes en galère, étudiant-e-s précarisé-e-s, travailleurs pauvres….) des bâtiments laissés vide par la spéculation immobilière et les organisateurs de la misère sociale.
Tous ensemble, nous n’attendons plus rien de l’Etat car nous avons compris qu’il ne fait pas partie de la solution mais du problème.
Preuve en est qu’à chaque fois que par nous-même, nous trouvons les moyens de se loger, de créer des espaces libres et gratuits, avec des activités faites par toutes et tous et pour toutes et tous, il nous envoie ses flics pour nous remettre dehors, et même parfois, sans passer par la justice, cette vaste mascarade faîte pour légitimer qu’il faut remettre les gens à la rue et laisser des bâtiments vides pourrir tous seuls.
Vendredi 19 octobre 2012, deux bâtiments où vivent des familles avec enfants passent en procès.
Au 12, chemin de Bitet des familles y vivent depuis bientôt un an maintenant dans un bâtiment “appartenant” à la Ville de Toulouse qui demande leur remise à la rue sans aucun délai.
Au 29, rue des Champs Elysées, ce sont quelques familles expulsées du 22, rue Demouilles le 8 octobre dernier qui y vivent. Le “propriétaire” de ce bâtiment, une SCI, demande elle aussi leur remise à la rue sans délai.
Toutes ces familles habitent “sans droit ni titre” ces bâtiments car elles n’ont aucun choix pour se loger.
Nous appelons à un rassemblement massif le 19 octobre 2012 devant le tribunal d’instance de Toulouse (40, avenue Camille PUJOL) à 9H pour montrer que nous ne sommes pas du tout d’accord avec cette politique qui criminalise les populations que la Préfecture et la Ville méprisent, jettent à la rue constamment et qui offrent comme seul dialogue possible, les procès et les expulsions.
Nous demandons l’arrêt inconditionnel de toutes les procédures d’expulsion et de toute exécution des jugements ordonnant l’expulsion de toute personne.
Un autre bâtiment est aussi menacé d’expulsion. Le 35, rue du Professeur JAMES.
Nous ne lâcherons rien et ils ne nous fairont pas taire!
Les bâtiments libérés par la campagne ont été construits par des ouvriers et il est logique que ce soit des travailleurs pauvres, leurs enfants, des femmes en galère, des étudiants et autres précarisés qui les libèrent pour s’y loger et créer d’autres formes de vie collective, ouvrir des lieux libres et gratuits pour organiser des activités ludiques, sociales et politiques.
FACE A LA VENGEANCE D’ETAT AUTODEFENSE POPULAIRE
PASSONS A L’ATTAQUE ET CONTINUONS A S’ORGANISER ENSEMBLE!
Pour nous contacter : creatoulouse [at] squat [dot] net
Pour suivre le mouvement : creatoulouse.squat.net