°Mardi 1er janvier 2019, nouvelle année, nouvelle loi Asile et Immigration
Alors qu’il sort de chez lui pour aller chercher le pain, Rizvan est contrôlé par la police. Il est sorti rapidement en oubliant son portefeuille avec ses justificatifs d’identité. Les flics l’emmènent dans les locaux de la PAF (Police
Aux Frontières) à Blagnac pour une « vérification » et découvrent que Rizvan n’a pas de titre de séjour valide.
Commence alors de longues heures de retenue au commissariat : la loi Collomb, tout juste appliquée au 01.01.2019, vient augmenter le délai qui passe de 16h à 24h soit une nuit gratuite en plus. La préfecture prend donc son temps pour lui notifié une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français).
°Mercredi 2 janvier, sale gueule de bois
Le lendemain, mercredi 02 janvier 2019, elle délivre également une interdiction de retour en France (IRTF) de deux ans. C’est à dire qu’il n’a plus le droit de revenir dans l’espace Schengen sous peine de sanctions pénales.
On parie fort que le recours à l’IRTF va s’intensifier avec l’application de la loi Collomb et accentuer la criminalisation des sans-papiers. Vers 16h Rizvan est finalement amené au centre de rétention (CRA) de
Cornebarrieu, sous ordre de la préfecture qui craint « sa fuite ».
°Vendredi 4 janvier, premier passage au Tribunal de Grande Instance
Il dépose alors un recours devant le Juge des Libertés et de la Détention (JLD) pour contester son placement au CRA (centre de rétention). Il n’a eu aucun traducteur tout au long de sa procédure. Il a une adresse sur
Toulouse où sa famille et lui sont hébergé.es depuis le mois de septembre 2018. Ses cinq enfants sont scolarisé.es. Malgré tout, le placement en rétention est maintenue par la JLD, Rizvan retourne alors au CRA…
°Mardi 8 janvier, 10h, audience devant le Tribunal Administratif
Mardi a lieu le procès où il conteste son OQTF. Les enfants de Rizvan sont à l’école depuis plus de trois ans et la vie de toute la famille est ici dorénavant. Il est impossible pour nous d’envisager son expulsion vers son pays d’origine qu’il a fui pour demander l’asile en France.
Rizvan ne sera pas le dernier à subir la loi Collomb qui accentue la répression contre les sans-papiers en France.
SOYONS NOMBREUX ET NOMBREUSES POUR SOUTENIR RIZVAN ET SES PROCHES
MARDI 08.01.2019 A 10H
DEVANT LE TRIBUNAL ADMINISTRATIF (68 rue Raymond IV 31000 Toulouse)
Force à lui, solidarité avec tout.es les enfermé.es.
(texte écris par sa famille et ses proches)