TOULOUSE : LE MARATHON DES EXPULSIONS CONTINUE… CELUI DES RÉQUISITIONS AUSSI !
Hier, mercredi 30 octobre 2013, après plus de deux années de réquisitions et d’expulsions, la préfecture, la justice et la police ont de nouveau sévis en remettant à la rue les 58 habitant.e.s, dont la dizaine d’enfants résidant au Centre Social Autogéré des Demoiselles ouvert début août.
Aiguisant toujours un peu plus ses contradictions, la préfecture n’a évidement pas proposer de solutions de relogement contrairement à ce qu’elle aime clamer aux médias. Il ne nous est plus surprenant de constater sa facilité à nous faire payer l’addition salé d’une expulsion : un hélicoptère pour faire des repérages les jours précédents, une vingtaine de cars de CRS avec dispositif anti-émeute, une centaine de policiers dont les renseignements généraux et la BAC. L’État choisi ses pauvres et leurs conditions d’existences : dans sa logique il faut réprimer et remettre à la rue des familles, des enfants, des étudiant.e.s, des galérien.ne.s, des chôm.eurs.euses, des ouvrier.eres, des vieux et vieilles, des précaires pour laisser des bâtiments vides et sans projet. Il faut préserver les intérêts du capital, de la bourgeoisie et de la spéculation plutôt que d’écouter ceux du peuple.
Mais une chose est sûre : nous ne disparaîtrons pas d’un coup de « tonfa magique » !
Et nous sommes heureux.ses de vous annoncer notre nouvelle installation. C’est désormais au 57 avenue Jean Rieux, lieu vide et fermé depuis plus de trois ans que nous habitons. Nous nous y organisons pour y vivre ensemble dans des espaces et où tout le monde à la même voix, par et pour nous même. Plus qu’un espace d’habitation, nous voulons faire de ce bâtiment notre nouveau Centre Social Autogéré, ouvert sur le quartier et sur la ville pour toutes sortes d’activités et d’ateliers libres et gratuits.
Nous réaffirmons que l’État n’est pas la solution mais fait partie du problème. Nous prenons notre droit à l’autodétermination et nous refusons de nous résigner au jeu des pouvoirs publics et de la spéculation immobilière.
Tant que nous serons à la rue, nous réquisitionnerons.
Tant que ce monde nous fera gerber, nous nous organiserons.
Nous restons déterminé.e.s à continuer nos actions, à vivre selon nos moyens et nos convictions.
Tout pour Tout.e.s, pouvoir au Peuple