Category Archives: Campagne de réquisition

Pas d’expulsion pour SLÔLI

Le dimanche 4 mars, l’atelier du 2 rue du faubourg Bonnefoy a ouvert ses portes aux habitant.e.s du quartier et d’ailleurs. La volonté initiale du collectif était la mise en place d’un atelier-vélo participatif, populaire et convivial. Suite aux réunions ouvertes d’autres personnes ont eu envie de s’impliquer et le projet s’est vite étendu avec des idées nouvelles, toutes aussi enthousiasmantes!

Aujourd’hui, vous pouvez réparer votre vélo, apprendre et pratiquer la couture, troquer et se vêtir à la friperie, remettre en état des appareils électro-ménagers, découvrir le labo photo et développer vos pellicules, approcher les techniques de la permaculture, faire du pain, sérigraphier des vêtements et bien d’autres.

L’endroit abrite aussi une vingtaine de personnes, adultes et enfants, de tous horizons, de façon temporaire ou plus durable.

Le propriétaire du local de SLÔLI est la SA HLM Les Chalets. Ce bâtiment est préempté par la municipalité pour le futur quartier autour de la prochaine ligne à grande vitesse (LGV) qui doit arriver aux alentours de 2020. Mais la mairie ne veut pas acheter l’endroit avec les activités et les habitants et demande donc au propriétaire de nous expulser.

Le propriétaire est donc passé vendredi soir nous informer de «l’arrivée très prochaine de la police» suite au dépôt à la préfecture de la demande d’expulsion.

Nous vous demandons donc de soutenir SLÔLI, de passer ce week-end nous aider, de faire passer l’information, de venir les matins de la semaine prochaine pour faire masse, d’interpeller le maire, bref de ne pas laisser les politiques détruire cette initiative populaire d’échange de savoir faire.

Rendez-vous dimanche 1er juillet à 18h et tous les matins à 6h pour un petit déjeuner offert
https://creatoulouse.squat.net/
La convivialité entraîne l’émergence de plein d’autres activités.
Pas d’expulsion pour SLÔLI

Le dimanche 4 mars, l’atelier du 2 rue du faubourg Bonnefoy a ouvert ses portes aux habitant.e.s du quartier et d’ailleurs. La volonté initiale du collectif était la mise en place d’un atelier-vélo participatif, populaire et convivial. Suite aux réunions ouvertes d’autres personnes ont eu envie de s’impliquer et le projet s’est vite étendu avec des idées nouvelles, toutes aussi enthousiasmantes!

Aujourd’hui, vous pouvez réparer votre vélo, apprendre et pratiquer la couture, troquer et se vêtir à la friperie, remettre en état des appareils électro-ménagers, découvrir le labo photo et développer vos pellicules, approcher les techniques de la permaculture, faire du pain, sérigraphier des vêtements et bien d’autres.

L’endroit abrite aussi une vingtaine de personnes, adultes et enfants, de tous horizons, de façon temporaire ou plus durable.

Le propriétaire du local de SLÔLI est la SA HLM Les Chalets. Ce bâtiment est préempté par la municipalité pour le futur quartier autour de la prochaine ligne à grande vitesse (LGV) qui doit arriver aux alentours de 2020. Mais la mairie ne veut pas acheter l’endroit avec les activités et les habitants et demande donc au propriétaire de nous expulser.

Le propriétaire est donc passé vendredi soir nous informer de «l’arrivée très prochaine de la police» suite au dépôt à la préfecture de la demande d’expulsion.

Nous vous demandons donc de soutenir SLÔLI, de passer ce week-end nous aider, de faire passer l’information, de venir les matins de la semaine prochaine pour faire masse, d’interpeller le maire, bref de ne pas laisser les politiques détruire cette initiative populaire d’échange de savoir faire.

Rendez-vous dimanche 1er juillet à 18h et tous les matins à 6h pour un petit déjeuner offert
https://creatoulouse.squat.net/
La convivialité entraîne l’émergence de plein d’autres activités.

Soutien au 66

Depuis le 12 mars 2012, nous sommes huit familles dont 11 enfants à vivre
dans un immeuble situé au 66, avenue d’Italie qui appartient à une société
immobilière qui l’a acquis en 2009 et n’en faisait aucun usage depuis.

Auparavant, nous vivions au 16, allée des demoiselles. Mais, suite à un
jugement du tribunal d’instance ordonnant notre expulsion, nous avons dû
quitter l’immeuble et la seule solution qui nous a été proposée, était
d’occuper l’immeuble où nous vivons actuellement.

Depuis l’occupation de cet immeuble, nous nous organisons ensemble, comme
nous le faisions au 16, allée des demoiselles, pour vivre dans la
tranquillité. Ce lieu n’est pas un simple “squat” mais un véritable lieu de
vie où parents et enfants s’entraident pour la nourriture, l’installation
de douches, la récupération des meubles nécessaires au confort de tous.

Aujourd’hui, nous voyons l’histoire recommencer. Le propriétaire demande
notre expulsion, que nous payons chacun et chacune 150 euros par jour
d’occupation et que nous retournions tout simplement à la rue.

*Nous seront donc en procès Vendredi 22 juin à 9H au Tribunal d’Instance de
Toulouse (40, avenue Camille Pujol).*

Nous refusons cette logique qui consiste systématiquement à l’expulsion
pour nous replonger dans la misère sociale de laquelle nous avons pu, grâce
à notre action collective, s’en sortir.

Nous ne voulons pas vivre constamment sous la menace des procès, des
astreintes et des expulsions.

Nous voulons que nous et nos enfants continuions à vivre décemment dans un
logement sans être obligé de déménager tous les trois mois.

Ce que nous voulons de l’État, ce ne sont pas ses juges et ses flics mais
des logements pour que nous puissions vivre dignement et que nos enfants
vivent normalement dans un foyer stable.

*Nous demandons à la population de venir nous soutenir dans ce procès qui
ne règlera en rien les problèmes sociaux que nous vivons chaque jour.*

De toute façon, nous n’avons pas le choix et nous continuerons de
réquisitionner des bâtiments vides car la dignité de nos familles est plus
importante qu’un droit de propriété qui laisse des bâtiments vides.

Les habitants du 66, avenue d’Italie

Expulsion locative avenue saint exupéry

Sur le point de rejoindre le rassemblement à la Préfecture des habitant-e-s du camp de la Poudrerie et de leurs soutiens, nous avons été alertés qu’une expulsion était en cours au 25, avenue Saint-Exupéry. Nous nous y sommes rendus immédiatement. Sur place, une dame de 65 ans, vivant depuis 30 ans dans cette maison, était devant la maison. Des policiers venaient de procéder à son expulsion, sans même lui laisser le temps de prendre ses médicaments et quelques vêtements. Elle se retrouvait donc isolée, sans aucune proposition de relogement ou de prise en charge, à la rue donc alors qu’il faisait plus de 30 degrés à l’ombre et que cette personne suit un traitement médical régulier. Toutefois, elle a pu bénéficier d’un soutien dans le quartier de la part des voisins, de membres d’associations du quartier, ainsi que de membres de la campagne “0 personne à la rue”, tous scandalisés par le traitement réservé à cette dame : encore une fois, la seule réponse de l’Etat face à la question du logement est l’expulsion manu militari sans solutions ni prises en charge, forçant les personnes jetées à la rue à rentrer dans le labyrinthe des services sociaux où elles ne trouveront pas de solution pérenne. Ainsi, cette dame a dû passer par le service des urgences médicales pour obtenir rapidement un rendez-vous avec une assistance sociale et elle ne sait pas où elle dormira la nuit prochaine. Les voisins du quartier apportent leur solidarité en gardant son chien et en prenant soins de ses animaux qu’elle ne peut bien sûr prendre avec elle, les hôpitaux et les centres d’hébergements les refusant systématiquement. D’autres passent la voir à l’hôpital pour trouver avec elle des solutions pour récupérer ses affaires et se reloger. Bien entendu, tous dénoncent cette situation qui remet des gens à la rue violemment alors qu’un relogement aurait pu se faire bien avant. Affaire à suivre….

Appel à la manif du 23 juin

MARCHE CONTRE TOUTES LES EXPULSIONS!!!

Samedi 23 juin, RDV 16h à F. Verdier, monument aux morts,


Ce système de merde nous prend pour des pigeons ! Il nous fout dans la misère et nous accuse d’être trop pauvres. Qu’on soit précaires ou sans-papiers, il nous exploite, nous contrôle, nous enferme et nous expulse du territoire ou de nos maisons. Mais la misère et les inégalités ne tombent pas du ciel, elles sont organisées par les riches et les puissants ! Dans leur « crise », il y a toujours du fric pour les banques ou l’armée, des mâtons et des camps de rétention pour les « mauvais » étrangers, des flics et des huissiers pour expulser les squatteurs et les « mauvais » locataires… Pour nous, exploité-e-s, galérien-ne-s, précaires, sans-papiers, colonisé-e-s, opprimé-e-s, c’est bosse et ferme ta gueule ou bien
dégage et crève !
À Toulouse et ailleurs, partout en France et dans le monde, lorsqu’on se démerde par nous-mêmes et pour nous-mêmes, ils sont menacés et nous envoient leur flicaille et leur justice.Avec le CREA, on ouvre des bâtiments que les proprios laissent vides pour faire du pognon. Notre but : Nous organiser entre galérien-ne-s pour reprendre ce qui nous appartient, nous loger et nous entraider pour nous émanciper. En avril 2011, on a ouvert un grand bâtiment appartenant au Ministère des affaires sociales ! Vide depuis 2 ans, on en a fait un centre social autogéré qui accueille 40 personnes (des familles à la rue, des
étudiant?e?s, des précaires…). Le bâtiment est libéré pour toute la ville et toutes sortes d’activités.

L’Emergence est une ancienne école de cirque squatée pour des activités culturelles et des précaires. Le Sloly, un ancien garage squaté pour faire un atelier vélo et accueillir d’autres précaires. La campagne de réquisition a libéré beaucoup d’autres bâtiments. Ils étaient tous vides, ils accueillent maintenant plein de gens qui en ont besoin et sont tous menacés d’être expulsés.

Pour faire leur « ville propre » et leur « Toulouse métropole », ils ont commencé à expulser les campements du Ramier. Si nous ne réagissons pas, ils nous dégageront tou-te-s pour laisser place au tourisme, à la technologie, à la vitesse…
Nous ne voulons ni de cette vie ni de cette ville lisse et policée !
Défendons-nous ! Pour garder nos lieux de vie, pour pouvoir vivre ici, autrement et comme nous le décidons! Pour en finir avec tous les camps de rétention pour
étrangers et toutes formes d’enfermements. Arrêt immédiat de toutes les procédures d’expulsion !Fermeture des camps de rétention et régularisation immédiate de toutes et tous !Abrogation des lois racistes et des règlements qui favorisent l’exclusion et la stigmatisation des classes populaires !

REJOIGNEZ-NOUS ! ORGANISONS NOUS POUR CONTRE -ATTAQUER !
TOUT POUR TOU-TE-S ! POUVOIR AU PEUPLE !

creatoulouse [at] squat [dot] net

  CSA, 70 allées des Demoiselles 31400 Toulouse

Communiqué des copainEs de Paris 20ème!

C’est la crise, partout on nous le dit et tous les jours on la ressent. Mais pour certains ça fait longtemps que c’est la crise, la crise du quotidien : s’entasser dans un logement trop petit et insalubre, se faire expulser parce qu’on a perdu son taf, prendre un crédit revolving parce qu’on est sans sous dès le début du mois, courir dans les transports en communs pour aller faire 2 heures de boulots par-ci par-là pour un quart de smic, se faire enlever ses enfants parce qu’on a nulle part où habiter, se faire refuser une demande de HLM parce qu’on est sans-papiers, se faire radier du Pôle emploi et perdre ses allocations, ne plus pouvoir faire les courses dans son quartier parce que les commerces deviennent toujours plus chers et plus chics, se faire contrôler chez soi par un agent de la CAF et devoir se justifier d’arriver à survivre .

Face à cela des collectifs de mal-logés, de chômeurs, de précaires, des collectifs contre la restructuration urbaine et contre les expulsions agissent, pour certains depuis plusieurs années, pour arracher des droits, arracher des logements, empêcher des expulsions. Depuis quelques mois ces collectifs ont décidé de se coordonner au sein d’une assemblée. Cette assemblée est ouverte à tous et toutes, à tous les mal logés enragés, expulsés d’ici et d’ailleurs, squatteur-euses, à tous ceux qui se sont déjà fait couper l’électricité ou les allocations, ceux qui en ont marre de claquer leurs salaires pour un petit appart’ humide, aux étudiants en mal de bourse et aux jeunes interdit de RSA.

Il s’agit de se réunir pour trouver les moyens collectif de résoudre directement nos problèmes, de s’auto-organiser c’est à dire décider collectivement et de manière égalitaire ce qui est bon pour nous. Pour l’instant les actions coordonnées se sont centrées sur le logement : occupations de bailleurs sociaux, de mairies et autres lieux de pouvoir, dépôts de liste de demandeurs HLM, obtention d’avis de passage de demandes HLM pour les sans-papiers… mais nous comptons bien ne pas en rester-là et dans le temps arracher collectivement les moyens de se loger, de s’organiser, de vivre et de lutter.

Nous ne sommes pas seuls, ici à Toulouse depuis des mois des mal logés, squatteurs et travailleurs sociaux s’organisent pour occuper des bâtiments vides. Les habitants du CREA (collectif pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion) menacés d’expulsion ont engagé une grande bataille pour défendre ce lieu. Là-bas, en Grèce ou en Espagne les plans d’austérité réduisent à la misère des milliers de personnes qui du jour au lendemain ne parviennent plus à subvenir à leurs besoins immédiats, mais la résistance s’organise à travers l’occupation de bâtiments vides, des assemblées de quartier, des cantines populaires, le refus collectif de payer des factures…

Organisons-nous, défendons-nous ! Ne restons pas seuls !

Assemblée tous les dimanches à 17 heures au 260, rue des Pyrénées, métro Gambetta

 

Rendez-vous action jeudi à 12h30 devant le go sport à République

contact : mallogesacharnes [at] riseup [dot] net

Leur blog, c’est par là : https://paris20.noblogs.org/

 

Des nouvelles de Rouen !

Une quarantaine de militantEs issus du Collectif 76 des Salariés du Social, du DAL, RESF,des indignés de Rouen, des représentantes du Groupement pour la Défense du Travail Social de Toulouse et SUD santé sociaux 76 occupent les locaux de l’Oeuvre Normande des Méres, situé 52 rue Bouquet, 76000 Rouen, depuis 17H30, ce vendredi 15 juin. Cet ancien foyer d’hébergement dédié à l’accueil des femmes isolées avec enfant, essentiellement d’origine étrangére, ferme ses portes alors qu’ il y a, selon le 115, chaque jour à Rouen prés de 70 personnes, hommes, femmes, enfants, en attente d’une place d’hébergement. Au foyer Bazire, centre d’accueil et d’orientation pour hommes seuls, c’est 30 places qui viennent d’être supprimées. Continuer à alerter sur la situation de l’hébergement d’urgence et de l’hébergement sociale sur l’agglomération de Rouen , voilà le sens de cette action qui se situe dans la poursuite des mobilisations engagées cet hiver. Le conseil constititionnel a déclaré le droit à l’hébergement, liberté fondamentale. IL nous faut obliger à passer des mots aux actes. En tant que travailleurs sociaux,il est de notre responsabilité d’accueillir toutes personnes en situation de précarité. Nous ne tolérerons plus d’être contraints à cause des baisses de financement de l’Etat, de laisser des personnes dans la rue.

Tous ensemble, nous devons exiger: des moyens pour le social plus de place d’hébergements arrêt des licenciements application de la loi de réquisition

Non au tri séléctif des populations un toit, c’est un droit

Nombreux et solidaires, nous sommes plus forts

Pour nous rejoindre, Notre téléphone: 06/49/ 72/00/94

Notre mail: *salariesdusocial [dot] rouen [at] gmail [dot] com*

Soutien aux copains du Gers: demain on marche sur Auch !

Le collectif La Paz appelle à une manif et nous y invite. Y a un départ commun à 12h du CREA, et on recherche activement tout plein de voitures pour partir ensemble !

Par contre, l’action prévue au Capitole à 16h est annulée…

Pour plus d’infos sur le collectif La Paz, leur lieu et leurs luttes, leur blog est là: http://collectiflapaz.blogspot.fr/.

 

Communiqué de membres du CREA et de la campagne Zéro personne à la rue suite aux expulsions du 27 et 28 avril

Le 15 avril, des membres de la campagne de réquisition, du CREA, du GPS, et des personnes à la rue ont réquisitionné l’ancienne prison des résistants, place des Hauts Murats à Toulouse. Sept familles et une trentaine de personnes forcées de vivre à la rue par le capitalisme et l’État s’y étaient installées. Ce lieu devait être libéré pour accueillir des activités à destination du quartier. Nous avions réuni toutes les preuves pour attester de notre présence dans les lieux (lettres, photos, attestations des voisins…) qui ont été transmises au propriétaire, au parquet et aux médias. Aux premiers abords, seule une procédure judiciaire pouvait mener à notre expulsion.

Mais le jeudi 26 avril, la préfecture, par l’intermédiaire de la sinistre Souliman et de son commis, Laurent Sindic, a fait expulser illégalement à 6H du matin sous prétexte de dégradations, alors que nous avions commencé à tout rénover dans ce lieu vide depuis 10 ans. Une fois de plus, on nous a montré que l’État tire seul les ficelles de nos vies et qu’il peut passer outre ses propres lois

Tout le monde se retrouvant à la rue, nous avons décidé de reprendre le bâtiment. Nous y sommes retournés et sommes rentrés dedans le soir même. Nous nous y sommes réinstallés.

Vendredi soir, la sinistre Souliman a appris notre présence dans les lieux et a détourné, en trente minutes, un escadron entier de gardes mobiles (120 militaires) postés initialement pour le match Toulouse-Montpellier. Après maintes sommations, les militaires décident de détruire la porte, et au bout d’une demi-heure, ils pénètrent…dans un bâtiment vide où il n’y avait plus personne!

L’État et le capitalisme nous ont une nouvelle fois montré que ce sont eux le problème, qu’ils persistent dans leur mission d’organisation de toutes les formes de misères et d’intimidation des populations qui ont décidé de ne plus subir et de s’organiser par elles-mêmes pour leur survie, leur dignité, leur liberté et leur bonheur.

En effet, grâce à la campagne de réquisitions, plus de 7 bâtiments ont été libérés et ont permis à plus de 150 personnes d’avoir un toit !

Affaire à suivre…. !

Des membres du CREA et de la campagne Zéro personne à la rue

Le mouvement autonome des sans-abris prend le chateau!

Communiqué du mouvement des sans-abris:

“Jusqu’au bout…

Aujourd’hui est le vingtième jour d’un mouvement spontané, celui des Sans-Abris de Toulouse. Initié par les travailleurs sociaux du 115 en grève et soutenu par des militant-e-s pour le logement, ce mouvement est une réponse claire face aux institutions, à commencer par l’Etat, qui n’assument pas leurs obligations en matière de relogement d’urgence. Nous avons refusé la fatalité qui aurait été, après la fin du Plan Grand Froid, que chacun-e retourne à la rue, trouvant des solutions individuelles à ses propres problèmes. Au contraire, nous avons décidé de nous organiser collectivement et de trouver des solutions par nous mêmes, l’Etat via la préfecture de Haute-Garonne n’en proposant aucune. Après avoir refusé de quitter le gymnase Puig tant que des solutions d’hébergement ne seraient pas proposées, nous avons entamé des séries de réquisitions de bâtiments vides. Parmi ceux ci, deux ont été officialisé publiquement et pouvaient héberger chacun une soixantaine de personnes à la rue en attendant que les procédures judiciaires suivent leur cours. Il s’agit de l’ancien Palais des Congrès, inoccupé depuis 2001, appartenant à la Mairie, et d’un bâtiment appartenant à Robert Monné, célèbre promoteur immobilier. A chaque fois nous avions toutes les pièces judiciaires nécessaires pour prouver que nous occupions les lieux depuis plus de 48h, et que seul un avis d’expulsion du tribunal pouvait nous faire quitter les lieux. Au lieu de quoi la Préfecture a préféré passer outre la justice, ou faire pression sur elle dans le second cas pour expulser des sans-abris mis à la rue sans aucune solution de réhébergement. Dans l’urgence nous en sommes venus à occuper un gymnase de la Mairie (Mirail) et une salle de l’Université du Mirail non sans des menaces d’expulsion de son président, Daniel Filâtre, évité grâce au soutien de certain-e-s étudiant-e-s, personnels, professeurs et membres du CEVU. Ces derniers jours, des squats comme Mixart Mirys, et les Pavillons Sauvages ont aussi apporté leur soutien en hébergeant des sans-abris. Aujourd’hui, nous officialisons l’ouverture d’un troisième bâtiment, maison de retraite désaffectée appartenant à la Mairie. Nous l’occupons depuis mardi et espérons que la Mairie ne nous expulse pas, préférant pérenniser cette solution d’urgence en attendant de nous proposer mieux. Ce bâtiment pourra loger jusqu’à 25 personnes, qui n’auront plus à se demander chaque heure de leur journée où elles dormiront le soir. Disons le clairement, ce n’est qu’un début, 170 personnes ont été recensées comme sans solutions et à la rue par le 115. Cela fait encore beaucoup de personnes à reloger. Si notre lutte nous a confirmé une chose c’est que l’union fait la force, face à la répression insitutionnelle et policière des insitutions. Notre combat va continuer dans les jours qui viennent en mettant encore une fois la Préfecture et Madame Souliman devant ces responsablilités, et en demandant à la Mairie de ne pas tomber dans le non-droit pratiqué par cette dernière, comme elle s’y était engagée lors de notre dernière rencontre. Avoir un toit n’est pas une option, c’est un droit et une liberté fondamentale, c’est aussi une question de dignité humaine. Les sans-abris et militant-e-s en lutte.”

Le Crea, la campagne “zéro gosse à la rue”, et le mouvement de réquisition soutiennent et accompagnent le mouvement autonome des sans-abris.

Tout pour tou-te-s, Pouvoir au peuple!

 

Nouvelle expulsion illégale au 5 rue Goudouli

Communiqué de presse de l’expulsion du 5 rue Goudouli jeudi 1er mars

Nouvelle expulsion

Home sweet home! un 5ème bâtiment pour vivre!

HOME SWEET HOME!

Le 6 octobre 2011, le CREA réquisitionne une maison 5 rue Goudouli et lance ainsi le début de la campagne « Zéro enfant à la rue ». Vide depuis 2 ans, cette maison appartenant à un propriétaire privé, doit accueillir 5 familles avec enfants, soit une trentaine d’habitant·e·s.

Le 10 octobre, nous faisons constater l’occupation de la maison par de nombreuses personnes : les médias, le voisinage et même la police pour justifier notre présence depuis plus de 48h dans les lieux et ainsi, être protégé·e·s par la Loi.

Cependant, le 12 octobre, à 6h du matin, la police force l’entrée du-e notre domicile et embarque au passage ses occupant·e·s au commissariat central sous le prétexte fallacieux de dégradation. Aucune décision de justice ordonnant notre expulsion n’a été prise ce qui est contraire à la Loi.

NOUS NE SOMMES PAS EXPULSÉ·E·S !!!

Pourtant, le jour-même, l’accès à la maison est obstrué : serrures changées par la police. Une semaine plus tard les entrées et les fenêtres sont murées par le propriétaire !

Devant ce viol illégal de notre domicile par la police, nous portons plainte auprès du Procureur de la République. Cette plainte a été reçue, une enquête est en cours et le 18 janvier, nous nous réinstallons CHEZ NOUS, avec les familles. De nouveau, c’est l’ébullition policière : 4 voitures débarquent, la police questionne refusant d’admettre que nous sommes CHEZ NOUS ! Des discussions s’entament, les preuves de notre légitimité la plus totale sont à nouveau présentées.

La police ne respecte pas la loi : au bout de 48h, nous sommes occupant·e·s sans droit ni titre et une expulsion ne se fait pas sans procédure !

Alors que de nombreuses familles se retrouvent à dormir à la rue, dans des voitures ou sous des tentes et que l’ÉTAT réduit le budget du social pour mieux sauver les banques et les patrons, la réquisition est une solution concrète, immédiate et légitime ! Un 5e bâtiment d’ouvert, ce sont 5 familles de moins à la rue ! L’entraide et l’autogestion sont nos armes, nous ne lâchons rien, ON CONTINUE !

La misère n’est pas une fatalité, les gouvernants l’organisent et arment le bras de la répression policière pour nous faire taire ! Toulouse ne lutte pas seule, à Tours, à Nantes, à Grenoble, à Marseille, à Paris ou à Dijon mais aussi en Europe et partout dans le monde, des galérien-ne-s s’unissent pour reprendre la ville et la partager. Il en va de notre responsabilité à tou-te-s si nous voulons en finir avec l’injustice, l’autorité et l’inégalité. Le peuple n’a besoin ni de chefs, ni de partis, ni de sauveurs. Émancipons-nous, organisons-nous par nous-mêmes et pour nous-mêmes, par l’entraide et l’autogestion.

Nous avons besoin de nouvelles initiatives et de forces pour continuer. Toutes et tous, RDV 5 rue Goudouli, de jour comme de nuit, pour nous soutenir et participer à la campagne.

Plus de gosses, plus d’adultes, plus personne à la rue ! Mettons fin
à la misère, la Force est avec nous !

N’essayons pas, faisons ! Tout le Pouvoir au Peuple !

ZÉRO ENFANT À LA RUE.

Tract pour la manif de mercredi

tract mecredi pdf

Bienvenue !

Ceci est le blog de la Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion.  Toutes les infos et des rubriques sur l’actualité et les projets de la CREA !