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Communiqué de la CREA, 2 juin 2013

Dernières nouvelles du Centre Social Autogéré.

Le 18 janvier un Centre Social Autogéré ouvrait ses portes au 2, rue du Faubourg Bonnefoy à Toulouse. La Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion a investi avec rage, nécessité et bonne humeur ce bâtiment suite à des expulsions en chaîne par la préfecture cet hiver.

Ce bâtiment avait été squatté précédemment, puis expulsé durant l’été 2012. Nous l’avons réoccupé alors qu’il était à nouveau vide depuis 6 mois. Aujourd’hui, ce sont 45 personnes qui vivent dans les lieux, ainsi qu’un espace où les gens peuvent se rencontrer et proposer toutes sortes d’activités libres et gratuites à destination de tou.te.s. Pour plus de détails sur la vie dans le CSA : creatoulouse.squat.net.

La Mairie, propriétaire du  bâtiment, veut y faire des logements intermédiaires (ou dit de « transition »).  Elle nous a convoqué au tribunal d’instance le 24 mai dernier afin de s’assurer qu’on sera bien expulsé.e.s. Le 7 juin, la décision sera rendue, et bien évidemment, nous ne nous faisons pas d’illusions. Le droit à la propriété étant érigé en principe absolu, il balayera nos solidarités et nos espaces de vie, d’activités, de discussions, de collectif. Nous serons expulsables.

Mercredi 22 mai, des habitantes du centre social, ainsi que des soutiens se sont entretenus avec Mme Touchefeu (adjointe au maire chargée entre autres de l’habitat et de la cohésion sociale). Elle nous a soutenu que quoi qu’il arrive la mairie demandera l’expulsion. Elle s’engage à ne pas le faire avant le 5 juillet (début des vacances scolaires des enfants du CSA). Par ailleurs, elle s’engage à soumettre à la préfecture tous les dossiers DAHO (Droit à l’Hébergement Opposable) des habitant.e.s. Le DAHO, mince vernis social qui donne aux bénéficiaires l’illusion pendant 3 jours d’être logés, puis reviennent à la case départ et qui permet à la préfecture lorsqu’elle rend une décision positive de se déresponsabiliser de ses obligations en donnant 3 pov’ nuits d’hôtel.
C’est le serpent qui se mord la queue.

Nous dénonçons l’absurdité de la situation. La mairie veut remettre à la rue des personnes pour en loger d’autres en précarité de logement. C’est le principe même du vase communiquant : comment avoir l’impression que les choses changent alors que rien ne bouge !

Des membres de la Campagne de Réquisition d’Entraide et d’Autogestion.

CREA, QUÈ ÉS?

Una CAMPANYA: És a dir un moviment social, un colectiu de tots y totes aquellxs qui volguin participar: families que l’estat i el capitalisme ha deixat al carrer, gent que no pot pagar el seu lloguer, gent farta d’aquest sistema depredador, gent solidària, gent gran, infants, estudiants, treballadors pobres, treballadors precaris, aturats…

per la REQUISICIÓ: cada cop hi ha més i més habitatges buits, més i més gent al carrer i a la merda. Per tant, no esperem res de l’estat ni de les autoritats, que es burlen de nosaltres, i requissem directament els edificis buits, amb aquells i aquelles qui en necessiten. Per allotjar-nos, però també per organitzar tot tipus d’activitats, de tallers, lliures, gratuïts, i a la disposició dels barris. Aquesta forma d’allotjament ens permet emancipar-nos, ens permet prendre’ns el temps per reflexionar sobre altres formes de vida, d’organització, etc…

L’ENTRADA: No rebem cap subvenció i no en volem. Ens basem en la solidaritat, el reciclatje i la reutilització per trobar què menjar, amb què vestir-nos, amb què moblar. Compartim tot això i també els espais requissats, per trobar-nos, per celebrar i fer festes i també per aprendre, intercanviar coneixements, desenvolupar-los i desenvolupar-nos.

i l’AUTOGESTIÓ: No tenim liders i no en volem. Tot es decideix en asemblees generals que son obertes a tothom. Som molts i moltes a CREA que intentem deixar enrera aquesta societat piramidal fundada en els diners, el poder, el racisme i el sexisme. Plegats, busquem mitjans per destruir aquest sistema de dominació i aquestes oppressions que ens atravessen.

Pensem que l’estat no és la solució, sino part del problema, i que ningú es pot ocupar de nosaltres millor que nosaltres mateixos i mateixes. Llavors, reemplacem tot això, ara i aquí, per la solidaritat, la igualtat, i l’autonomia; reals i concretes.

Vine a trobar-nos. Organitzem-nos!

Tot per totxs, poder al poble!

CREA, QUÉ ES?

Una CAMPAÑA: es decir un movimiento social, un colectivo de todos y todas aquellxs que quieran participar: familias que el estado y el capitalismo han dejado en la calle, gente que no puede pagar su alquiler, gente harta de este sistema depredador, gente solidaria, gente mayor, niñxs, estudiantes, trabajadores pobres, trabajadores precarios, parados ….

por la REQUISICIÓN : cada vez hay más y más habitajes vacíos, más y más gente en la calle y en la mierda. Entonces, no esperamos nada del estado y de las autoridades, que se burlan de nosotrxs, y requisamos los edificios vacíos directamente, con aquellos y aquellas que los necesitan. Los requisamos para alojar-nos, pero también para organizar todo tipo de actividades, talleres libres, gratuitos y a la disposición de los barrios. Esta forma de alojarse nos permite emanciparnos, nos permite tomar tiempo para reflexionar sobre otras formas de vida, de organización, etc.

la ENTRADA : No recibimos ninguna subvención y no las queremos. Nos basamos en la solidaridad, el reciclaje y la reutilización para encontrar qué comer, con qué vestirnos, para amueblar. Compartimos todo esto y también los espacios requisados, para encontrarnos, aprender, intercambiar conocimientos, desarrollarlos y desarrollarnos.

y la AUTOGESTIÓN: No tenemos líderes y no los queremos. Todo se decide en asambleas generales que son abiertas a todo el mundo. Somos muchos y muchas en la CREA que intentamos dejar atrás esta sociedad piramidal basada en el dinero, el poder, el racismo y el sexismo. Juntxs buscamos maneras de destruir este sistema de dominación y esta opresión que nos atraviesa a todxs y cada unx.

Creemos que el Estado no es la solución, si no parte del problema, y que nadie se puede ocupar mejor de nosotrxs que nosotrxs mismxs. Por tanto, reemplazamos todo esto, aquí ahora, por la solidaridad, la igualdad, y la autonomía, reales y concretas.

Ven a encontrarnos. Organicémonos. Todo para todxs, poder al pueblo!

Doar CREA?

Doar CREA, sau « campanie de rechizi?ie, de sprijin reciproc si de auto-organizare » ce inseamnâ ?

O CAMPANIE : este o mi?care sociala, un colectiv cu to?i si toate care vreau sa participe : cei fâr? locuin?a, famili l?sate pe stradâ de Statul si capitalismul, cei care nu mai pot s? pl?teasca chirie, cei care s-au s?turat de sistemul, oameni solidari, b?trini, copii, studen?i, ?omerii, lucr?tori s?raci, cei cu multe probleme,…

Pentru RECHIZITIE : Sunt ce-în ce mai multe locuin?e goale, ce-în ce mai mult? lume pe strad? ?i în necaz. Atuncea nu mai a?teptam nimica de la Stat ?i de la autorita?ile care se bat joc de noi. Rechizition?m direct cl?direle goale, cu cei si cele care au nevoie. Ca s? ne gasim o locuin?a, si ca s? organiz?m tot feluri de activit??i, atelieri, liberi, gratis si la disposi?ia ?i vecinilori din cartier. Forma aceasta de locuin?a ne permite s? ne emancipam, ?i s? avem timp a ne gândi la alte forme de via?? ?i de organizare, …

SPRIJINUL RECIPROC : nu primim nici-o subven?ie, ?i nici nu vrem. Ne baz?m pe solidaritatea, recuperarea, reciclaj, si impar?irea, ca s? g?sim ce mânca, cu ce s? ne imbr?c?m, s? s?rb?torim, s? mobil?m locuin?a noastr?, s? ne int?lnim, s? inv???m, s? schimb?m idei, ?i s? dezvolt?m cono??in?ele noastre.

?i AUTOGESTIUNE : Nu avem ?efi, ?i nici nu vrem. Tot se decid? la Asembleele Generale care sunt deschise la to?i. Suntem numer-osi-oase la CREA s? incercam s? depa?im societatea piramidala bazata pe bani, putere, rasism si sexism. C?utem impreun? mijloacele s? distrugem toate asuprirelelori pe care le suferim. Ne gândim c? Statul nu este solu?ia, c? face parte problemi, ?i c? nimenea nu poate s? se ocupe mai bine de noi decât noi insu?i. Atuncea reamplas?m tot asta, aicea si acum, prin solidaritate, egalitate, ?i autonomie, adevarate si concrete.

Vino sa ne înt?lne?ti. S? ne organizam !

Tot pentru to-?i-ate, puterea al poporului !

Le PS poursuit avec ardeur (et délectation?) le travail de ses prédécesseurs.

Contactée par nos soins plusieurs fois pour entamer un dialogue sur la trêve hivernale, la Préfecture de Haute-Garonne à donné sa réponse jeudi 20 décembre.

En plein hiver, sous la pluie et à quelques jours de Noël, elle n’a pas hésité à ordonner l’expulsion du 40 rue Béteille où vivaient 6 personnes en grande précarité.

Si la trêve hivernale pour les squats n’est pas un mythe, ni même les interdictions de couper l’électricité en plein hiver, il est clair que le PS s’en fiche et poursuit avec ardeur (et délectation ?) le travail de ses prédécesseurs.

Plusieurs autres bâtiments où vivent des familles avec enfants, des personnes malades ou handicapées et en grande précarité sont eux aussi menacés d’expulsion.

On remercie la préfecture pour ce joyeux Noël…

Rassemblement de soutien pour le procès en appel d’un membre de la CREA

Procès en appel d’un membre de le CREA pour outrage

Il y a un an, c’était le début du mouvement de réquisition initié par le CREA. Le 12 octobre 2011, la Préfecture expulse (en ne respectant pas ses propres lois) deux maisons que nous occupions pour y vivre et développer des projets tels qu’une cantine populaire. Un membre du CREA est arrêté et passe en comparution immédiate pour « outrage aux forces de l’ordre » ! Au vu des contradictions des témoignages, le tribunal relaxe notre camarade au bénéfice du doute…

Le 21 novembre 2012, il repasse devant la Cour d’appel de Toulouse suite à l’acharnement du parquet qui cherche à tout prix à nous poursuivre afin de ralentir ce mouvement populaire qui a permis, avec les premières personnes concernées, de libérer en un an et demi plus de 15 bâtiments pour se loger, affronter ensemble nos problèmes du quotidien et développer des activités libres et gratuites pour toutes et tous.

Cette forme de répression n’est pas isolée. Tout au long de cette campagne de réquisition, des personnes ont été arrêtées, emmenées en audition pour être fichées et obtenir par la ruse leurs empreintes et leur ADN. Elles ont toujours refusées de participer à ce jeu sécuritaire et risquent un jour ou l’autre d’être poursuivies. D’autres sont à ce jour encore sous la menace de poursuites judiciaires pour des motifs instrumentalisés par la police et la justice, tels que dégradation de biens privés, violation de domicile, outrage et rebellions, violences commise envers les forces de l’ordre…Depuis l’expulsion du 22, rue Demouilles, la police nous harcèle autour de nos lieux de vie : contrôle au faciès à la sortie de nos maisons, arrestations arbitraires, placement en détention pour ceux qui n’ont pas le bon profil !

Cette répression n’est pas réservée aux membres de la CREA.

Chaque jour, des personnes vivant dans les quartiers populaires (espaces rebaptisés par le pouvoir « zones criminogènes ») sont contrôlées au faciès, arrêtées et placés en garde à vue.

Chaque jour, les audiences de comparution immédiate ont lieu au Palais de Justice : une personne qui vole dans un magasin prend 6 mois ferme sous prétexte de récidive , une personne interdite de territoire vient de se faire condamner pour récidive à une peine de 4 mois : le juge lui envoyant dans la gueule que ça lui apprendra : « soit tu retournes dans ton pays ou soit à chaque contrôle, tu retournes en prison ! »(sic).

Venez faire un tour dans les petites salles du 3ème étage du Palais de Justice où chaque jour le juge dit« des libertés » rend ces jugements expéditifs avec tout son mépris et ses humiliations. Et rarement de rassemblement de soutien dans ces carnages judiciaires banalisés !

A Paris, Lyon, Marseille, Nantes, Calais, des personnes inscrites dans des mouvements populaires et/ou qui trouvent des moyens pour survivre subissent la même répression.

Lorsque nous nous organisons pour prendre en main les problèmes créés par les exploiteurs, l’Etat nous envoie ses flics, ses juges et ses politiques pour nous empêcher d’être et d’agir ensemble, en nous criminalisant, par leurs coups, leurs procès et leurs prisons. En attendant, les véritables responsables de la misère sociale sont bien à l’abri car c’est eux qui tirent les ficelles et que « La Justice » est leur justice !

Aujourd’hui, nous nous rassemblons pour apporter notre soutien à notre camarade et à tout-e-s les opprimées de leur système policier et judiciaire fait par les bourges pour les bourges.

Que ce rassemblement serve au moins à nous reconnaître entre opprimé-e-s et réprimé-e-s, que nous échangions sur les formes de solidarité qui peuvent se mettre en place quand l’un de nous tombe entre leurs mains !

Solidarité avec tout-e-s les inculpé-e-s et enfermé-e-s à Toulouse et ailleurs !

Liberté pour toutes et tous !

Organisons nous ensemble pour bloquer leur machine judiciaire !

RDV mercredi 21 novembre à 13h30 au palais de justice, cour d’appel, côté place du Salin.

Face à toutes les expulsions, autodéfense populaire !

Suite à l’expulsion du Centre Social Autogéré du 22 rue Demouilles le lundi 8 octobre, la centaine d’habitant-e-s et la Campagne pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion se sont de nouveau retrouvés à la rue. Cet immense bâtiment, laissé vide depuis 6 ans, est donc retourné au silence après un mois de vie, d’expériences, d’activités diverses et de rencontres. C’est un hélicoptère du GIPN et 200 flics qui sont venus nous expulser et nous en arracher. A Notre-Dame-des-Landes, depuis plusieurs semaines, sur les terres ciblées pour le projet d’aéroport de Vinci à Nantes, c’est plus de 1000 keufs et trois hélicos qui tentent de virer et raser tous les lieux occupés, et ça, pour la modique somme d’un million (1 000 000!!) d’euros.

Ailleurs en France, différents collectifs se mobilisent, s’organisent et agissent sur les questions de logement. A Paris, un nouveau bâtiment vide depuis un an a été ouvert par le Collectif des mal-logés acharnés et certain-e-s du 260 rue des Pyrénées (38 rue des bois – 19ème), c’est une trentaine d’habitant-e-s qui en ont été sauvagement expulsé-e-s dans la soirée du 22 octobre. A Nantes, le collectif Précarité 44 a réquisitionné un bâtiment public samedi 14 octobre, qui a été expulsé depuis. A Grenoble, le collectif du 22 rue des Alpes a aussi ré-ouvert à deux reprises, le second bâtiment tient, il vit et devient un espace d’habitation collective pour des demandeurs d’asile.

Dans le cadre du week-end d’action nationale du 13 au 15 octobre, on est allé faire mousser une fontaine du centre-ville, histoire d’apporter notre contribution à l’opération “Toulouse ville propre”. Le principal objectif de cette nouvelle politique locale ? Aseptiser nos rues, notamment en virant les habitants dits “indésirables” des quartiers populaires à travers, entre autres, les Grands Projets de Ville (GPV).
L’un d’eux s’attaque justement au quartier Bonnefoy : la ligne grande vitesse (LGV) doit y passer, la gare sera aménagée pour accueillir des TGV hors de prix, et le quartier réhabilité pour y attirer bobos, cadres et autres friqués. Et les gens du quartier ? Pour eux commencent déjà les expropriations, bientôt ce sera les expulsions, sans parler des coups de pressions quotidiens. Ce grand projet industriel et urbain est décidé et mené par une poignée d’individu-e-s au pouvoir, pour leurs seuls profits, et avec le plus grand mépris pour les gens qui vivent là. A certains endroits, comme face au TAV (train à grande vitesse italien) dans le Val di Susa ou l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes près de Nantes, de nombreuses personnes s’insurgent et se rencontrent pour organiser la lutte.

Contre Vinci et son monde, ce dimanche des membres de la CREA et du collectif 31 de soutien à la ZAD ont offert le péage autoroutier aux usagers en le bloquant à l’arrivée de Bordeaux et Paris!

Si l’État prétend manquer de fric pour assurer un logement à chacun-e-s, il en trouve facilement lorsqu’il s’agit de foutre des gens dehors et de policer les villes. Que ce soit au travers de vastes opérations quasi-militaires, dans la violence quotidienne des expulsions ou la présence de keufs à chaque coin de rue. La guerre aux pauvres et à tous ceux qui s’organisent est déclarée, l’État expulse à tour de bras et le plus rapidement possible.

Pour une expulsion, six ouvertures !

Aujourd’hui la CREA c’est donc neuf bâtiments, dont six nouveaux ouverts et libérés en un mois principalement dans le quartier de Bonnefoy. Parmi ces bâtiments, certains appartiennent à des particuliers (propriétaires de bâtiments vides, qu’ils n’habitent pas). L’État et le capitalisme fabriquent et gèrent la misère, ils expulsent sans cesse, nous n’avons pas le choix de crever à la rue. Lorsque ce mouvement populaire réquisitionne des bâtiments, il les rend en fait libres et ouverts pour toutes et tous. En revanche c’est bien la mairie qui préempte les bâtiments de Bonnefoy (qu’elle rachète à prix cassés) et qui a commencé à expulser les habitants des quartiers qu’elle veut nettoyer (Ramier, Bagatelle, Reynerie, Mirail…) pour faire de Toulouse une “capitale européenne”. C’est encore l’État qui nous a expulsé – une centaine de personnes et d’enfants – du bâtiment de l’URSSAF, 22 rue Demouilles, pour laisser ces 5400 m2 vides. Prenons-nous en aux responsables de la misère, pas à celles et ceux qui la subissent.

Et l’État ne lésine pas non plus sur les moyens pour rendre ces lieux à des propriétaires qui les laissent vides et morts. Plusieurs de ces bâtiments sont déjà expulsables. La trêve hivernale nous sera-t-elle appliquée ou la Préfecture va-t-elle encore nous refoutre à la rue en plein hiver? Unissons-nous et organisons-nous pour empêcher ces rapaces de détruire nos vies et nos territoires.

Venez prendre la ville avec nous lors de la grande manifestation contre toutes les expulsions à Toulouse, le samedi 17 Novembre (départ à 14h, St Cyprien République)
suivie d’une assemblée populaire (9 rue du faubourg Bonnefoy)

SOLIDARITE AVEC LES COLLECTIFS DE PARIS, NANTES,
GRENOBLE, CAEN, LA ROCHELLE, MONTPELLIER, TOURS,
LA ZAD ET LES NO-TAV !!

TOUT POUR TOU-TE-S !
POUVOIR AU PEUPLE !

La Campagne pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion (CREA)

creatoulouse [at] squat [dot] net
creatoulouse.squat.net

Marche contre toutes les expulsions – Samedi 17 novembre à 14h – Place Saint-Cyprien

CONTRE TOUTES LES EXPULSIONS!

Manifestation samedi 17 novembre 2012 a Toulouse

Autodéfense sociale, offensive populaire.

Depuis un an et demi, la campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ouvre, avec les premières et premiers concerné.e.s (familles avec enfants, femmes et hommes en galère, étudiant.e.s précarisé.e.s, travailleur.euse.s pauvres….) des bâtiments laissés vides par la spéculation immobilière et les organisateurs de la misère sociale. Malgré pas moins de 15 expulsions ce sont aujourd’hui près de 200 personnes qui ont trouvé une solution par l’intermédiaire de réquisitions populaires. Plutôt que d’ergoter sur la réquisition les pouvoirs publics pourraient déjà cesser les expulsions !

On en est loin.

La préfecture s’acharne à remettre les personnes à la rue en utilisant tous les moyens possibles (un hélicoptère mobilisé et plus de 300 policiers lors de la dernière expulsion). Et quand, soucieux de faire bonne figure, les pouvoirs publics décident de s’occuper des personnes à la rue c’est plus que risible. 75 places supplémentaires sur Muret, 30 places pour les femmes. De l’aveu de l’adjointe au Maire C. Touchefeu cela ne pourra répondre à toutes les attentes du 115. L’espace occupé par les 40 personnes logées de façon pérenne au 70 allées des demoiselles sera remplacé par une halte de nuit, qui offre un abris nocturne mais pas un logement.

Ce que nous voulons dépasse ce que tout gouvernement peut nous offrir.

La dernière alternance politique ne nous a montré que continuité dans les expulsions de camps de Rroms, dans le rapport aux personnes sans papiers. Suite au départ prochain de l’avion dit « humanitaire » de l’OFII ramenant en Bulgarie et en Roumanie de nombreu.ses.x Rroms de Toulouse, la préfecture va expulser les différents camps du Ramier. Ces expulsions ne feront qu’augmenter la précarité de ces personnes à la rue, qui vont simplement aller s’installer sur un autre terrain.

La lutte d’aujourd’hui est une lutte qui dépasse la réalité locale, à Paris, Grenoble, Nantes, Dijon… des collectifs s’organisent pour mettre en place de véritables solutions. Avec ou sans papiers, nous sommes chez nous et nous ne partirons pas.

Nous sommes solidaires de la lutte à Notre Dame des Landes, pour la défense de la terre, pour le maintien de la vie face au projet mortifère de l’aéroport. Là-bas aussi l’État ne lésine pas pour défendre les intérêts de machines à pognon comme Vinci. En une semaine a été dépensé plus que pour le logement pour toute la région Midi-Pyrénées pour la période hivernale.

Toulouse Métropole va bientôt sortir sa grosse machine pour détruire des quartiers entiers, la LGV ayant besoin de place.

Bonnefoy et Belfort vont à leur tour subir une opération de réaménagement de grande envergure. L’objectif est clair : mettre les pauvres hors du centre ville, au bénéfice des riches et d’un quartier d’affaire. Dans d’autres quartiers aussi, ce sont les loyers qui augmentent, des conditions de logement toujours plus précaires, des propriétaires qui s’en mettent toujours plein les poches, et vivent du vol des locataires.

Le Grand Projet de la Ville de Toulouse déplace des populations à la Reynerie, Empalot…, sous couvert d’insalubrité et de mixité sociale. Résultat de l’opération : des bâtiments qui offraient 100% de logements sociaux seront remplacés par des bâtiments qui ne comporteront que 20% de logements sociaux. Et dans l’attente, les personnes qui vivent dans ces bâtiments seront déplacé.e.s encore plus loin du centre ville.

Les bâtiments libérés par la campagne ont été construits par des ouvrier.e.s et il est logique que ce soit des travailleur.euse.s pauvres, leurs enfants, des galèrien.ne.s, des étudiant.e.s et autres précarisé.e.s qui les
ouvrent pour s’y loger et créer d’autres formes de vie collective, ouvrir des lieux libres et gratuits pour organiser des activités ludiques, sociales et politiques.

Nous continuerons de réquisitionner, grève des loyers, mort à l’État bourgeois et à la chasse aux pauvres, on se laissera pas faire!

Marche contre toutes les expulsions suivie d’une assemblée populaire à “sloli”, 9rue du faubourg bonnefoy.

Samedi 17 novembre 2012 a 14h

Sur la place du métro saint cyprien

Tout pour tou.te.s pouvoir au peuple

Programme de la résistance

TOUT LES JOURS RDV AU CREA  POUR :

14h : Action

18h : Tractage

19h : AG/Debriefing de la défense

20h : Bouffe résistante

TOUT CECI JUSQU’AU 1ER JUIN

Programme Resistance

Communiqué de membres du CREA et de la campagne Zéro personne à la rue suite aux expulsions du 27 et 28 avril

Le 15 avril, des membres de la campagne de réquisition, du CREA, du GPS, et des personnes à la rue ont réquisitionné l’ancienne prison des résistants, place des Hauts Murats à Toulouse. Sept familles et une trentaine de personnes forcées de vivre à la rue par le capitalisme et l’État s’y étaient installées. Ce lieu devait être libéré pour accueillir des activités à destination du quartier. Nous avions réuni toutes les preuves pour attester de notre présence dans les lieux (lettres, photos, attestations des voisins…) qui ont été transmises au propriétaire, au parquet et aux médias. Aux premiers abords, seule une procédure judiciaire pouvait mener à notre expulsion.

Mais le jeudi 26 avril, la préfecture, par l’intermédiaire de la sinistre Souliman et de son commis, Laurent Sindic, a fait expulser illégalement à 6H du matin sous prétexte de dégradations, alors que nous avions commencé à tout rénover dans ce lieu vide depuis 10 ans. Une fois de plus, on nous a montré que l’État tire seul les ficelles de nos vies et qu’il peut passer outre ses propres lois

Tout le monde se retrouvant à la rue, nous avons décidé de reprendre le bâtiment. Nous y sommes retournés et sommes rentrés dedans le soir même. Nous nous y sommes réinstallés.

Vendredi soir, la sinistre Souliman a appris notre présence dans les lieux et a détourné, en trente minutes, un escadron entier de gardes mobiles (120 militaires) postés initialement pour le match Toulouse-Montpellier. Après maintes sommations, les militaires décident de détruire la porte, et au bout d’une demi-heure, ils pénètrent…dans un bâtiment vide où il n’y avait plus personne!

L’État et le capitalisme nous ont une nouvelle fois montré que ce sont eux le problème, qu’ils persistent dans leur mission d’organisation de toutes les formes de misères et d’intimidation des populations qui ont décidé de ne plus subir et de s’organiser par elles-mêmes pour leur survie, leur dignité, leur liberté et leur bonheur.

En effet, grâce à la campagne de réquisitions, plus de 7 bâtiments ont été libérés et ont permis à plus de 150 personnes d’avoir un toit !

Affaire à suivre…. !

Des membres du CREA et de la campagne Zéro personne à la rue

Home sweet home! un 5ème bâtiment pour vivre!

HOME SWEET HOME!

Le 6 octobre 2011, le CREA réquisitionne une maison 5 rue Goudouli et lance ainsi le début de la campagne « Zéro enfant à la rue ». Vide depuis 2 ans, cette maison appartenant à un propriétaire privé, doit accueillir 5 familles avec enfants, soit une trentaine d’habitant·e·s.

Le 10 octobre, nous faisons constater l’occupation de la maison par de nombreuses personnes : les médias, le voisinage et même la police pour justifier notre présence depuis plus de 48h dans les lieux et ainsi, être protégé·e·s par la Loi.

Cependant, le 12 octobre, à 6h du matin, la police force l’entrée du-e notre domicile et embarque au passage ses occupant·e·s au commissariat central sous le prétexte fallacieux de dégradation. Aucune décision de justice ordonnant notre expulsion n’a été prise ce qui est contraire à la Loi.

NOUS NE SOMMES PAS EXPULSÉ·E·S !!!

Pourtant, le jour-même, l’accès à la maison est obstrué : serrures changées par la police. Une semaine plus tard les entrées et les fenêtres sont murées par le propriétaire !

Devant ce viol illégal de notre domicile par la police, nous portons plainte auprès du Procureur de la République. Cette plainte a été reçue, une enquête est en cours et le 18 janvier, nous nous réinstallons CHEZ NOUS, avec les familles. De nouveau, c’est l’ébullition policière : 4 voitures débarquent, la police questionne refusant d’admettre que nous sommes CHEZ NOUS ! Des discussions s’entament, les preuves de notre légitimité la plus totale sont à nouveau présentées.

La police ne respecte pas la loi : au bout de 48h, nous sommes occupant·e·s sans droit ni titre et une expulsion ne se fait pas sans procédure !

Alors que de nombreuses familles se retrouvent à dormir à la rue, dans des voitures ou sous des tentes et que l’ÉTAT réduit le budget du social pour mieux sauver les banques et les patrons, la réquisition est une solution concrète, immédiate et légitime ! Un 5e bâtiment d’ouvert, ce sont 5 familles de moins à la rue ! L’entraide et l’autogestion sont nos armes, nous ne lâchons rien, ON CONTINUE !

La misère n’est pas une fatalité, les gouvernants l’organisent et arment le bras de la répression policière pour nous faire taire ! Toulouse ne lutte pas seule, à Tours, à Nantes, à Grenoble, à Marseille, à Paris ou à Dijon mais aussi en Europe et partout dans le monde, des galérien-ne-s s’unissent pour reprendre la ville et la partager. Il en va de notre responsabilité à tou-te-s si nous voulons en finir avec l’injustice, l’autorité et l’inégalité. Le peuple n’a besoin ni de chefs, ni de partis, ni de sauveurs. Émancipons-nous, organisons-nous par nous-mêmes et pour nous-mêmes, par l’entraide et l’autogestion.

Nous avons besoin de nouvelles initiatives et de forces pour continuer. Toutes et tous, RDV 5 rue Goudouli, de jour comme de nuit, pour nous soutenir et participer à la campagne.

Plus de gosses, plus d’adultes, plus personne à la rue ! Mettons fin
à la misère, la Force est avec nous !

N’essayons pas, faisons ! Tout le Pouvoir au Peuple !

ZÉRO ENFANT À LA RUE.

Tract pour la manif de mercredi

tract mecredi pdf